Al-Qaïda aurait utilisé un missile étatsunien pour abattre un avion de chasse syrien
Article originel : Al Qaeda Allegedly Uses US Missile to Down Syrian Jet
Medium
Tahrir al-Sham (la branche syrienne d'Al-Qaïda) et l'armée libre d'Idlib (une branche de l'armée syrienne libre) ont pris la responsabilité d'abattre un avion de chasse syrien hier et probablement tué deux pilotes. L'incident s'est produit dans la région de Hama, où les militaires syriens et russes se concentrent actuellement à nouveau sur les petits groupes terroristes, maintenant que l'Etat islamique (EI) est vaincu.
Après la chute de l'avion de chasse, les forces syriennes ont dépêché un hélicoptère pour tenter de localiser les deux pilotes. Malheureusement, les pilotes ont été retrouvés par des rebelles au sol avant l'arrivée de l'hélicoptère syrien. Le statut actuel d'un pilote demeure inconnu, mais la vidéo du premier pilote mort à l'arrière d'un camion aurait été diffusée par le groupe militant local Jaysh al-Nukhba.
Alors que les tirs des "rebelles" syriens sur des avions de chasse ne sont pas nouveau, ce dernier incident est source d'inquiétude suite aux allégations faites par certaines sources sur l'arme qui a été utilisée pour abattre de l'avion. Les sources pro-occidentales sont restées relativement silencieuses quant aux détails de la destruction de l'avion par les rebelles, seulement une poignée de médias a déclaré qu'il avait été touché par des "armes" antiaériennes, voire des tirs de mitrailleuses.
Toutefois, une autre version a été évoquée par d'autres médias, comme Russia Today (RT), qui affirme que les militants syriens ont probablement utilisé des armes beaucoup plus controversées pour frapper l'avion syrien. D'après RT, une vidéo montre que les rebelles qui ont tiré sur l'avion de chasse syrien l'ont fait avec une arme propulsant des missiles, certains soupçonnant qu'il pourrait s'agir d'un système de défense aérien portatif (MANPAD) fourni par les États-Unis.
La distribution de ces systèmes MANPAD a d'abord été interdite sous le régime Obama, mais a été approuvée par le Congrès étatsunien à la fin de l'année 2016, peu avant que Donald Trump ne prenne le pouvoir. Le vote a suscité une controverse à Washington et dans le monde entier, car beaucoup s'inquiétait de qui pourrait recevoir les armes par le biais du fameux processus étatsunien fort discutable de " vérification " des groupes rebelles.
Aujourd'hui, il semble que les craintes de beaucoup de gens se sont avérées justifiées alors que d'autres rapports continuent de faire état du fait que c'est probablement une arme de style MANPAD qui a frappé l'avion syrien. Bien que certaines sources prétendent qu'il s'agissait peut-être d'un système russe, cela ne change rien au fait qu'il n'est pas possible de faire confiance aux "rebelles" lorsqu'ils utilisent ce type d'équipement.
Nous savons également que même si le système MANPAD utilisé contre l'avion syrien était d'origine russe, cela ne signifie pas que les États-Unis ne l'ont pas fourni. Il est encore fort probable que même un système russe aurait pu passer par le vaste réseau d'armement étatsnien, dont on sait qu'il passe par des marchands d'armes louches dans les anciennes républiques soviétiques.
Les États-Unis n'ont toujours pas reconnu cette dernière atrocité par leurs supplétifs en Syrie, et il est douteux qu'ils le feront. Les groupes qui ont revendiqué la chute de l'avion, font partie par ailleurs des factions invitées aux pourparlers de paix dirigés par les Russes au sujet de la Syrie.
Pour assister à ce sommet crucial, ces factions militantes se sont fait dire que la première exigence est d'accepter que Bachar Assad reste président. Cette dernière attaque prouve que cette condition n'est pas envisageable pour les Salafistes.