Dans le contexte où le contrôle et la surveillance des réseau sociaux s'emballent, Macron a accentué la pression pour que ceux-ci censurent certains de leurs contenus sous prétexte de lutte contre les discours de haine, le racisme et l'antisémitisme, etc., comme si la loi actuelle ne suffisait pas pour condamner ces dérives. Le gouvernement français prône la mise en place de régulateurs de l'Etat français pour censurer en interne les réseaux sociaux avec l'aval de ceux-ci. Facebook aurait accepté, Google ferait de la résistance.
C'est dans le cadre du Forum officiel sur la gouvernance de l’Internet organisé par l’UNESCO à Paris que Macron a déclaré que le monde était au bord de la catastrophe à cause de l’exercice de la liberté d’expression sur Internet. Il a ainsi déclaré qu'internet commençait aussi maintenant« à être décrit par certains comme une menace pour nos sociétés démocratiques». (WSWS Macron et Facebook annoncent un plan conjoint de censure des médias sociaux en France).
Macron a poursuivi en vantant la collaboration de Facebook avec l'Etat français : «[Facebook] accueillera prochainement une délégation de régulateurs français [qui] auront pour mission, avec les experts [de Facebook de] faire des recommandations conjointes précises, concrètes, sur la lutte contre les contenus haineux et offensifs». (RT)
Selon Russia Today, "le président de la République a en outre martelé que les Etats et acteurs privés «devaient apprendre à réguler ensemble» le réseau. Et ce afin de «sauver l'internet libre», a-t-il encore avancé, selon des propos rapportés notamment par BFMTV. Et d'avertir : «Il y aura inévitablement à l'avenir davantage de régulation.» De son côté, Facebook a confirmé la constitution, avec ces régulateurs français, d'un «groupe de travail», qui sera invité à opérer sur différents sites de Facebook autour du monde, dont probablement Dublin et la Californie. Le nouveau directeur des affaires publiques de Facebook pour le monde, Nick Clegg, a déclaré ce même jour que le réseau social acceptait l'idée d'un «besoin de régulation». «Le meilleur moyen de s'assurer qu'une régulation est intelligente et fonctionne [...] est que les gouvernements, les régulateurs et les entreprises travaillent ensemble pour apprendre de chacun et explorer des idées», a-t-il indiqué, cité par l'AFP."
Lire aussi :
- Le Monde La France et Facebook vont collaborer pour lutter contre la haine sur le réseau social
- Censure. Sauver l'«Internet libre» ? Macron annonce que Facebook acceptera des «régulateurs français» (RT)
- Des fonctionnaires français censureront Facebook de l’intérieur (Voltaire.net)
En somme, une dizaine d’individus anonymes, travaillant pour Facebook ou pour le gouvernement français, géreront apparemment ce programme de censure sans contrôle public ni communication sur les contenus qu’ils enlèvent des médias sociaux.
Toutefois, selon WSWS, Google ferait de la résistance et refuserait que de telles manoeuvres de censure soient effectués en son sein :
"Le Monde a indiqué que la présidence française avait également contacté Google, et demandé un accès similaire aux outils utilisés par lui pour censurer les résultats de recherche sur Internet. L’Élysée a déclaré qu’il s’agissait d’un moyen pour les entreprises de technologie d’«attester ou non si l’entreprise est de bonne foi et fait les efforts nécessaires» pour supprimer le contenu auquel objecte l’État français. Google a jusqu’à présent refusé de développer une collaboration avec les censeurs étatiques français."
Ainsi, selon Le Monde "également en discussion avec l’Elysée, Google a d’ailleurs jugé prématuré de s’engager dès maintenant dans la même démarche."
Macron entend aller plus loin selon Le Monde en favorisant la régulation des contenus en ligne "en changeant les règles établies depuis 2000 par la directive sur le commerce électronique, qui distingue les statuts d’éditeur, responsable des contenus et celui d’hébergeur. « Il faudra faire évoluer le cadre légal », a expliqué Emmanuel Macron, prônant, comme le récent rapport de la députée La République en marche de Paris, Laetitia Avia, la création d’un « tiers statut » appelé « accélérateur de contenus » : celui-ci concernerait les réseaux sociaux et les moteurs de recherche comme Facebook, YouTube ou Google, qui ne produisent pas leurs contenus mais les « éditorialisent » en les classant, notamment via des algorithmes. "
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