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Coronavirus. Comment expliquer la variation des taux de mortalité de 0.1% à 6.7% entre les différents pays ?

par SLT 15 Mars 2020, 18:00 Coronavirus Taux de mortalié Epidémie Variation Santé Articles de Sam La Touch

MAJ au 16.03.20 : Il est rapporté par les professionnels sanitaires que la majorité des victimes du coronavirus COVID-19 étaient âgées (les personnes de plus de 80 ans sont les plus à risque) ou atteintes de pathologies antérieures.

Les experts s'interrogent sur la variation des taux de mortalité liés au Coronavirus entre les différents pays. Le taux de mortalité le plus faible se situerait en Norvège avec 0.1% tandis que le plus élevé se situerait en Italie avec 6.7% des cas. Nous nous basons pour cet article sur les données recueillies au matin du 13.03.2020 (tableau ci-dessous).

Données en date du 13 mars 2020 au matin.

Données en date du 13 mars 2020 au matin.

Selon ces données au 13.03.20, le taux de mortalité (nombre de mort / nombre de cas) est de

  • 6.7% en Italie
  • 4.2% en Iran
  • 3.9% en Chine
  • 2.8% en Espagne
  • 2.5% aux USA
  • 2.1% en France
  • 0.8% en Corée du sud
  • 0.8% en Suisse
  • 0.2% en Allemagne
  • 0.1% en Norvège

Note de SLT : A noter que les taux varient en fonction des sources et de la date de collections des données. Pour cet article nous nous sommes basés sur ce tableau. Le tableau de l'OMS en date du 8.03.20 (Business Insider) fournit des données similaires sauf pour les Etats-Unis qui sont classés en tête en terme de taux de mortalité. Les taux de mortalité fournis par l'OMS sont toutefois nettement plus bas dans l'ensemble pour les pays considérés. A noter également qu'il s'agit de taux relevés lors de la phase ascendante de l'épidémie et que les taux finaux seront beaucoup plus bas.

Plusieurs explications ont été avancées pour rendre compte de cette variation des taux de mortalité en fonction du pays où sévit le virus :

 

1. Un biais lié à la méthodologie d'utilisation des tests.  Notamment dans les cas où le dépistage se fait plus particulièrement pour les cas sévères ou hospitalisés comme en Italie (6.7%) tandis qu'en Corée du sud (0.8%) le dépistage est systématique si bien que le taux de mortalité y est donc nettement abaissé puisqu'il tient compte des formes aussi légères pouvant être sans ou avec peu de symptômes. La Corée du Sud a mené une campagne de dépistage massive, découvrant des personnes infectées qui étaient, de fait, à peine malades. Une gestion hospitalo-centrée de la crise donnerait un chiffre plus élevé tandis qu'une gestion plus globale donnerait des chiffres plus bas et sans doute plus exacts.

 

2. Par le fait que les taux sont surévalués durant la phase ascendante de l'épidémie. En début d'épidémie, les taux sont toujours plus élevés tandis que le taux cumulatif à la fin de l'épidémie est toujours nettement plus bas. "Dans toute épidémie, il existe une tendance à surévaluer le taux de létalité dans un premier temps, puis, au fur et à mesure que l'on détecte plus largement les personnes infectées et que la prise en charge des formes sévères s'améliore, ce taux baisse. Lors de l'épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, nous partions d’un taux de létalité à 70 % ; il est par la suite descendu à 40 %", explique le professeur Jean-François Delfraissy au Monde. La temporalité a donc également son importance dans le calcul du taux de létalité. Il est probable qu'il chutera à mesure que les cas bénins seront comptabilisés.


3. par le fait que l'épidémie ait pu être détectée en retard comme en Italie ou que les méthodes pour enrayer sa progression aient été insuffisamment efficaces. " L’enjeu essentiel est de préparer le système de santé à faire face à une épidémie qui va durer, à prendre des mesures permettant d’éviter un afflux brutal d’un grand nombre de cas sérieux ou graves qui pourraient submerger les capacités de prise en charge", explique le professeur Delfraissy, interrogé par Le Monde.

 

4. par le fait que l'épidémie n'en soit qu'à son tout tout début comme en Norvège (0.1%), en Allemagne (0.2%).

 

5. par le fait que des souches de Coronavirus pourraient être plus virulentes comme en Italie ou en Chine ?  La souche "S", plus ancienne, seraient moins contagieuse et moins mortelle que la souche "L", rapporte Futura Science.  Ou bien par le fait que les taux de mortalité puissent être les plus élevés là où il y a eu des foyers épidémiques majeurs comme en Chine (6.7%) dans la région de Wuhan ou en Italie (6.7%) ? Ceux qui seraient dans l'oeil du cyclone seraient les plus touchés ? Ce point rejoint néanmoins le point 2.

 

6. par la démographie de la population. En Italie le taux de personnes âgées est plus importantes que dans d'autres pays comme l'Iran ou bien la Corée du sud.

 

7. par le fait que certains pays minimiseraient le nombre de morts mais cela ne semble pas être le cas de la Corée du sud, de la Suisse, de l'Allemagne et de la Norvège où les taux sont les plus faibles.

 

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