Des armes biologiques conçues pour tuer uniquement les personnes d'une race particulière
Article originel : Bioweapons designed to kill only people of particular race
Par Chukwuma Muanya
The Guardian.ng, 20 août 2019
*L'Université de Cambridge avertit que le monde doit se préparer à une arme biologique qui cible les groupes ethniques en fonction de la génétique.
Les scientifiques avertissent que les humains devraient s'inquiéter d'être anéantis par un agent pathogène tueur qui est spécifiquement conçu pour tuer les personnes d'une "race" particulière seulement, en fonction de leur matériel génétique/acide désoxy ribonucléique (ADN).
Selon un nouveau rapport du Centre for the Study of Existential Risk de l'université de Cambridge, les gouvernements du monde entier ont échoué lorsqu'il s'est agi de se préparer à des menaces telles que les armes biologiques futuristes alimentées par l'intelligence artificielle (IA) et la manipulation génétique. Ces armes auraient le pouvoir de cibler un ADN spécifique et de tuer certaines "races" de personnes en laissant d'autres pans de la population indemnes.
Imaginez qu'elles soient pulvérisées sous la forme de la conspiration des chemtrails et qu'elles anéantissent certaines parties de la population. Les auteurs avertissent : "La technologie devient de plus en plus sophistiquée à des prix de plus en plus bas, démocratisant la capacité de nuire plus rapidement et de manière plus létale. Dans un cas particulièrement grave, une arme biologique pourrait être construite pour cibler un groupe ethnique spécifique sur la base de son profil génomique".
Une arme biologique est un agent infectieux, tel qu'une bactérie, un virus ou une toxine, qui est utilisé intentionnellement pour infliger des dommages corporels aux personnes, aux animaux ou à la nature. Elles peuvent être utilisées pour causer des pertes massives, des perturbations sociales, des pertes économiques et des problèmes environnementaux en tant que moyen de guerre ou de terrorisme. Les armes biologiques sont difficiles à manipuler après leur libération, car il s'agit d'agents infectieux qui se propagent de manière incontrôlée au-delà de la zone ciblée.
La rapidité des développements scientifiques et l'éventualité d'une utilisation abusive des découvertes scientifiques pour créer des armes biologiques font de ce domaine un sujet de préoccupation croissante pour la communauté du désarmement.
La seule utilisation majeure confirmée d'armes biologiques a été l'attaque japonaise contre la Mandchourie dans les années 30. Cependant, le nombre d'États disposant de programmes de guerre biologique a été estimé entre 16 et 20. Le nombre d'États ayant la capacité de fabriquer des armes biologiques est supérieur à 100. En raison du secret avec lequel ces programmes sont menés et du fait que les installations pour la production d'armes biologiques sont plus faciles à cacher que celles pour les armes nucléaires et chimiques, il est difficile de savoir exactement combien d'États possèdent des armes biologiques ou de détecter les programmes d'armes biologiques. Un autre problème est la nature à double usage de nombreuses installations ; il est difficile de distinguer les utilisations défensives des utilisations offensives.
Les armes biologiques sont considérablement moins chères que les armes nucléaires et chimiques et ont un rapport effet/quantité important. En d'autres termes, une quantité relativement faible d'agent biologique peut provoquer un nombre relativement important de décès - équivalant, selon certaines évaluations, à ceux résultant d'une utilisation nucléaire. Ils ne nécessitent pas de vecteurs complexes, et leur facilité de fabrication augmente avec les progrès de la science.
Compte tenu de leur coût relativement abordable, de leur efficacité et de leur flexibilité, les armes biologiques sont de plus en plus considérées comme une option attrayante par les acteurs non étatiques, ce qui fait du bioterrorisme l'une des principales menaces concernant ce type d'arme.L'utilisation d'agents biologiques pour forcer l'éradication des cultures destinées à la production de drogue est encouragée par les États-Unis, notamment en Colombie.
Les États-Unis développent des agents infectieux qui tuent les plantes servant à la production de drogue. Cette stratégie controversée comporte de grands risques de violation des interdictions internationales relatives aux armes biologiques, de risques pour la santé humaine et de dangers pour l'environnement.Le protocole de Genève de 1925 interdit l'utilisation d'armes biologiques et d'armes chimiques. Il contient toutefois de sérieuses limitations : il n'interdit pas le développement, la production et le stockage d'armes biologiques, et certains pays affirment le droit de riposter s'ils sont attaqués avec des armes biologiques.
La convention sur les armes biologiques et à toxines (BTWC), entrée en vigueur en 1975, a complété le protocole de Genève. Il s'agit du premier traité multilatéral de désarmement à interdire la production et l'utilisation d'une catégorie entière d'armes. La BTWC compte actuellement 165 États parties et 12 signataires. Elle vise à interdire la mise au point, la production, le stockage, l'acquisition, la conservation, le transfert et l'utilisation d'armes biologiques par quiconque.
Cependant, contrairement à la Convention sur les armes chimiques, le traité ne comporte pas de procédures de vérification et de conformité, et il n'y a pas d'organe de mise en œuvre pour en contrôler le respect. Une tentative a été faite en 1991 pour établir un système de vérification, mais les pourparlers ont échoué, essentiellement en raison du retrait de la coopération des États-Unis. Plusieurs événements survenus dans les années 1990 ont révélé que la BTWC n'empêche pas les États de mener des programmes d'armes biologiques (exemple : La Russie et l'Irak, tous deux signataires de la Convention avaient mené des programmes clandestins d'armes biologiques) montrant que le régime actuel est inadéquat.
Pour contrer efficacement la menace que représentent les armes biologiques, il faut un certain nombre d'actions qui se renforcent mutuellement, notamment un régime d'interdiction renforcé et une volonté politique accrue. Au fil du temps, cela permettra d'accroître la transparence et de renforcer la confiance dans le respect de la convention par tous les États parties, tout en dissuadant les contrevenants potentiels. Mais pour y parvenir, il faut une plus grande sensibilisation du public et une pression sur les gouvernements pour qu'ils renforcent le régime.
Traduction SLT
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