Lors de son audition devant la commission du Sénat, le secrétaire général de l'unité police FO (transcription sous la vidéo), Yvan Lefebvre, a déclaré que M. Benalla employait au sein du service de protection du Président des vigiles ou des privés qui n'étaient ni des policiers ni des gendarmes et qu'en conséquence le secrétaire général les apparente à des "barbouzes":
Yvan Lefebvre : "Je vais reprendre la question de M. le Sénateur Richard sur d'autres comparses. Hormis, je l'ai dit tout à l'heure, hormis celui qui a été vu employé de la République en marche d'après ce que l'on peut savoir. Selon les éléments en ma possession, il semblerait manifestement qu’au sein du GSPR (groupe de sécurité de la police de la République), j'insiste bien sur le "semblerait" avec le conditionnel qui s'impose, qu'effectivement au sein du GSPR nous avions un groupe de personnels hors police et hors gendarmerie. Donc hors du champ de la mission régalienne de sécurité qui doit être celle du GSPR et de la protection du Président de la République et de son épouse qui en l'occurrence étaient des civils, des privés. Et c’est bien pour cela que j’ai employé le terme de barbouzes, parce que ces gens-là n’ont aucune habilitation, ce ne sont ni plus ni moins, sans que cela soit péjoratif parce que j'ai beaucoup de respect pour les métiers de la sécurité privée, mais ce sont des vigiles qui étaient employés manifestement par Monsieur Benalla, dans le cadre de la protection de la présidence de la République. Oui, effectivement".
Sénateur Richard : "Monsieur le secrétaire général cette information que vous nous donnez est extrêmement importante. Est-ce que vous êtes en mesure de la sourcer."
Yvan Lefebvre : "Je vais la sourcer. Moi les renseignements que j'ais, c'est bien évidemment au travers nos réseaux de délégués au sein du Service de Protection des Hautes Personnalités, du SPHP. Et bien évidemment par effet, je dirais sur le GSPR. Les éléments que j’ai eus m’ont été rapportés effectivement par mes représentants locaux, qui m’ont dit effectivement qu’il y avait des groupes privés qui travaillaient en l'occurrence avec Monsieur Benalla et qui provoquaient des tensions avérées entre les fonctionnaires de police, et Monsieur Benalla et ses comparses qui en l'occurrence et ce serait un des leit motiv de la réorganisation du GSPR dans la perspective de la protection du fort de Brégançon pendant les vacances du Président."
Sénateur Richard : "M. le secrétaire général est-ce que vos correspondants vous ont indiqué le nombre précis de vigiles"
Yvan Lefèbvre : "Non je n'ai pas le nombre précis M.le Président mais on peut s'en enquérir et je ne manquerai pas de porter à votre connaissance de tels renseignements".
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