Israël approuve l'utilisation par l'armée de tirs de snipers contre les manifestants de Gaza.
Article originel : Israel Approves Army’s Use of Live Sniper Fire Against Gaza Protesters
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La Cour suprême d'Israël a rejeté à l'unanimité, jeudi, une requête de deux groupes de défense des droits de l'homme qui accusent l'armée israélienne de violer la loi en utilisant des tireurs d'élite et des balles réelles contre des manifestants palestiniens pacifiques à Gaza.
Le ministre de la Défense Avigdor Liberman a salué la décision sur Twitter : "La Haute Cour de justice a rejeté à l'unanimité les pétitions des organisations sionistes de gauche contre la position ferme et inébranlable des FDI contre l'ennemi à Gaza." "Il est temps pour vous de comprendre que pendant que vous essayez de renforcer notre ennemi, les FDI vous protègent aussi", a déclaré Liberman, faisant référence à l'armée israélienne.
Le 17 mai, Adalah et Al Mezan ont demandé à la Cour suprême israélienne d'ordonner à l'armée israélienne de cesser d'utiliser des tireurs d'élite et des munitions réelles dans la bande de Gaza.
La pétition appelait Israël à utiliser une "force excessive" et disait que sa "politique du feu ouvert est illégale".
"L'armée a informé la Cour suprême qu'elle tire sur des personnes à Gaza qui seraient des "principaux incitateurs ou contrevenants à l'ordre" ; ils n'ont pas prétendu que les personnes abattues étaient armées ou qu'elles représentaient une menace immédiate pour la vie d'autres personnes", peut-on lire dans le rapport.
"Il s'agit d'une violation du droit international, équivalant à des meurtres et des blessures volontaires et constituant des crimes de guerre en vertu de l'article 8 du Statut de Rome. D'importantes manifestations ont eu lieu dans les territoires palestiniens mercredi dernier alors que les États-Unis ont transféré leur ambassade en Israël à Jérusalem depuis Tel-Aviv. De plus petites manifestations ont eu lieu jeudi dernier, à l'occasion du 70e anniversaire de la Nakba, ou "catastrophe", lorsque des centaines de milliers de Palestiniens ont été contraints à l'exil alors qu'Israël a été créé en 1948.
Plus de 60 Palestiniens ont été tués le long de la frontière de Gaza en deux jours, et un adolescent qui est mort mercredi a été le premier tué lors de manifestations en Cisjordanie. Plus de 2 770 autres personnes ont été blessées, dont 225 enfants et 86 femmes. Le nombre de victimes a augmenté depuis le 30 mars, jour du début de la "Grande Marche du retour" de Gaza, qui a duré six semaines, pour atteindre 119 morts.
L'armée israélienne insiste sur le fait que ses actions sont nécessaires pour défendre la frontière et empêcher les infiltrations massives. Pourtant, les groupes de défense des droits de l'homme ont déclaré que de nombreuses personnes tuées n'étaient pas à proximité de la clôture qu'Israël avait érigée sur le territoire palestinien à Gaza. Les Palestiniens ont accepté à plusieurs reprises de faire de la partie orientale de Jérusalem leur capitale. La décision de l'ambassade étatsunienne a conduit les dirigeants palestiniens à couper les liens avec l'administration du président étatsunien Donald Trump.
Traduction SLT