L'ambassadeur de l'extrême droite israélienne aux États-Unis s'exprime sur la tuerie antisémite de Pittsburgh (Haaretz)

L'ambassadeur de l'extrême droite israélienne aux États-Unis
Article originel : The Israeli Far Right’s Ambassador to the United States
Haaretz

L'homme de Netanyahu à Washington, Ron Dermer, et le reste du gouvernement israélien considèrent l'extrême droite aux Etats-Unis et ailleurs comme un partenaire dans la lutte contre l'Islam radical et les demandeurs d'asile.

Comme si l'affiliation politique du meurtrier de Pittsburgh n'était pas connue de tous, il était très important pour l'ambassadeur d'Israël aux États-Unis, Ron Dermer, de dissimuler le lien du tueur avec son foyer idéologique.

"L'antisémitisme est aujourd'hui l'une des grandes forces sur les campus universitaires", a-t-il déclaré dans une interview accordée à MSNBC. "Et ces antisémites ne sont généralement pas des néo-nazis sur les campus universitaires. Ils viennent de la gauche radicale. Nous devons nous opposer à l'antisémitisme, qu'il vienne de la droite ou de la gauche", a-t-il déclaré dans une interview accordée à MSNBC.

Le fait que l'homme qui est entré dans la synagogue de l'Arbre de vie samedi matin et ait mis fin à la vie de 11 personnes est un membre déclaré d'extrême droite, un ultranationaliste raciste blanc xénophobe, n'a pas d'impact particulier sur Dermer. Il insiste pour pointer du doigt les antisémites "de la gauche radicale".

Au lieu de parler de l'influence négative du discours de haine et de l'esprit d'extrême droite aux Etats-Unis du président Donald Trump, Dermer tourne les projecteurs de l'autre côté de la mer vers le chef du Parti travailliste britannique, "l'antisémite Jeremy Corbyn", et l'antisémitisme en Europe.

Dermer n'a pas manqué non plus une occasion de blâmer les Musulmans ; il a insisté pour mentionner que le dirigeant de la Nation de l'Islam Louis Farrakhan avait qualifié les Juifs de "termites" la semaine précédente. Il a également été interrogé sur la déclaration de Trump l'année dernière décrivant les manifestants néonazis de Charlottesville qui ont crié "les Juifs ne nous remplaceront pas" comme des "gens bien".

Dermer a déclaré qu'il ne trouvait pas que les commentaires du président après Charlottesville étaient très bons. Mais il n'était "pas au courant d'un seul dirigeant non israélien qui ait fait une déclaration aussi ferme pour condamner l'antisémitisme", a-t-il ajouté, faisant référence à la condamnation par Trump des meurtres à Pittsburgh.

Les paroles de Dermer reflètent l'abîme entre les Juifs étatsuniens et le gouvernement israélien. De nombreux Juifs étatsuniens pensent que le massacre de Pittsburgh reflète la montée de l'extrême droite aux Etats-Unis sous le parrainage de Trump, qui encourage les racistes et les antisémites et défend leur droit à porter les armes.

Mais alors qu'ils critiquent les messages violents de Trump et son utilisation du terme "globalistes", par exemple, qui a des connotations antisémites claires, les responsables israéliens préfèrent traiter l'extrême droite et Trump avec la plus grande précaution.

Il est difficile de ne pas conclure que le gouvernement considère l'extrême droite aux États-Unis et ailleurs comme un partenaire dans la lutte contre l'Islam extrémiste et les "infiltrés", et considère son renforcement comme une approbation pour poursuivre l'occupation et l'expulsion des demandeurs d'asile.

Quand Dermer, en tant qu'ambassadeur d'Israël, choisit de détourner le feu de ceux qui sont vraiment à blâmer vers la gauche européenne et le mouvement de boycott, de désinvestissement et de sanctions sur le campus, il prouve que poursuivre l'occupation est la première priorité du gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu. C'est un gouvernement qui est même prêt à fermer les yeux sur les changements politiques aux États-Unis et en Europe qui mettent en danger la vie des Juifs de la diaspora - et à long terme en Israël également.

Traduction SLT avec DeepL.com

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