L'attaque contre les anti-vaccins de Macron se retournera contre la France dans ses "territoires perdus"
Article originel : Macron’s anti-vaxxer bashing will backfire in France’s ‘lost territories’
Par Gavin Mortimer
The Spectator, 10.01.22
Note de SLT : L'auteur évoque les "territoires perdus" de la France mais oublie les Dom Ton où le taux de vaccination est encore plus faible puisqu'il serait en Guadeloupe de moins de 50%.
Qui sont les dix pour cent de la population française qu'Emmanuel Macron souhaite "emmerder" ou, comme on dit de ce côté-ci de la Manche, "faire chier" ? C'est une question qui est rarement examinée, en tout cas par la presse étrangère. Les refuseniks sont-ils les réponses gauloises à Novak Djokovic et Piers Corbyn ?
Il existe en France, comme en Grande-Bretagne, un mouvement anti-vax vocal et agressif qui propage toutes sortes de théories de conspiration sauvages sur le vaccin. Mais ils sont en minorité parmi les non-vaccinés. Les rares fois où les médias français sondent les antécédents des cinq millions de personnes qui ont refusé la vaccination, ils constatent qu'il s'agit principalement de jeunes citadins, souvent sans emploi ou à faibles revenus.
Les deux régions qui affichent le meilleur taux de couverture vaccinale (83 %) sont la Vendée et le Finistère, dans l'ouest de la France. En revanche, les deux régions les plus réticentes au vaccin sont la Haute-Corse et la Seine-Saint-Denis, avec seulement 65 % de la population vaccinée. La situation est encore pire dans le 15e arrondissement de Marseille, où 45 % seulement des habitants ont reçu deux vaccins.
Ces zones ont en commun une mentalité "séparatiste". Le mouvement nationaliste corse a renoncé à la violence il y a quelques années, mais il subsiste au sein de la population un sentiment d'indépendance farouche et, partant, une méfiance à l'égard de tout décret émanant de Paris.
Dans le nord de Marseille et en Seine-Saint-Denis, qui compte la plus grande population immigrée de France, il existe également une sécession idéologique de la République, inspirée dans ces cas par l'islam. La Seine-Saint-Denis a été décrite comme "l'épicentre du djihadisme français" et a fourni à Isis de nombreuses recrues.
La Seine-Saint-Denis compte une importante population musulmane et, comme l'ont montré des sondages répétés en France, un grand nombre de jeunes ne sont pas bien disposés à l'égard de leur pays. Un sondage réalisé en 2020 a révélé que 74 % des Français musulmans âgés de moins de 25 ans accordaient plus d'importance à leurs lois religieuses qu'à celles de la République. Un sondage réalisé le mois dernier a révélé que lorsque la même question a été posée à des lycéens musulmans, 65 % ont déclaré que leur allégeance allait à la loi islamique.
Parmi les quelque six millions de Musulmans de France, beaucoup sont vaccinés. Lorsque le déploiement a commencé en France au début de l'année 2021, la Commission des imams de la Grande Mosquée de Paris a donné son aval sans équivoque au vaccin. Mais la Commission des Imams a peu d'influence dans les dizaines de "territoires perdus" de la République, un terme inventé il y a vingt ans par l'historien Georges Bensoussan. L'an dernier, un livre intitulé "Les territoires conquis par l'islamisme" a été publié, dans lequel l'auteur, Bernard Rougier, spécialiste du Moyen-Orient, dépeint une société parallèle. La République est considérée par certains de ceux qui y vivent comme "une machine à détruire l'Islam"...
Traduction SLT avec DeepL.com