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Le chef de guerre Macron veut des résultats au Sahel, l'Etat-major français sceptique

par SLT 14 Mars 2018, 18:10 Mali Macron Armée française néocolonialisme Françafrique France Articles de Sam La Touch

(c) VOA

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L'opération militaire menée par l'ancien chef de guerre François Hollande au Mali s'enlise, après Serval, Barkhane et compagnie, les résultats tangibles sur le terrain se font attendre hormis l'occupation militaire française au Sahel et l'implantation de l'armée néocoloniale française dans le Sahel. Malgré tous les efforts de Macron pour sous-traiter la guerre contre le terrorisme auprès des alliés européens, africains, saoudiens, les sous et les effectifs se font attendre et personne ne semblent vouloir venir au secours des Français à l'origine de la dégradation de la situation sécuritaire dans la région après avoir détruit l'Etat libyen sous Kadhafi et par là même la Libye. Selon Le Canard enchaîné, dans un article intitulé "La guerre perdue que voulait gagner Macron", le chef de guerre français a fait son "Bonaparte d'occasion" : "Dans une allocution passée inaperçue mais dont les chefs militaires conservent encore un souvenir amer, Emmanuel Macron avait alors joué au petit Bonaparte. "La guerre bat son plein au Sahel, proclamait-il. Il y a des attaques chaque jour. Il y a une réelle présence des terroristes. L'objectif est remporter des victoires au premier semestre 2008. Nous devons intensifier l'effort". Cette partie martiale du discours présidentiel était, bien entendu, destinée à l'état-major français, aux généraux et aux officiers mobilisés sur place. La plupart n'ont toujours pas digérée, d'autant que cette guerre, certains la mènent depuis janvier 2013. Sans autres victoires que celles qui ont consisté à éliminer 450 djihadistes et à en capturer 150, d'août 2014 à février 2018, selon les chiffres rendus publics par Florence Parly, la ministre des Armées."


Un maigre bilan malgré les 15.000 hommes déployés sur le terrain : 4500 soldats français de la mission Barkhane équipés de blindés et protégés par des avions, des hélicoptères français, 117000 soldats de la et 1740 policiers de la Minusma. Et Le Canard de s'interroger : "Mais comment expliquer que 3000 djihadistes, selon l'estimation très modérée du Renseignement militaire, puissent tenir tête" à ces troupes ?

Le volatile à plumes d'avancer l'hypothèse de l'immensité de la région et de la dégradation humanitaire et sécuritaire déplorable dans la région sahélienne : Mali, Niger, Tchad, Burkina Faso et Mauritanie. A moins que la principale mission militaire françafricaine soit de s'implanter durablement ?

Selon le Canard : le chef des Etats majors français, Lecointre a déclaré : "Une opération comme Barkhane (mobilisant 4500 Français) ne peut être que très longue." Puis, évoquant les armées africaines à "reconstruire", il avait précisé que pour celle du Mali "diy ans au moins seront nécessaires, et peut-être quinze". A l'entendre, les militaires français devront camper fort longtemps au Sahel, et pas seulement au Mali.

En somme, l'occupation militaire française de la région va durer encore plusieurs années. Et surtout allez dire, comme le fait très bien la chaîne de communication télévisée du Château, que c'est pour leur bien. Car ceux qui, hier appelaient les Français "sauveurs" commencent à déchanter. Alors, si quelques petites victoires pouvaient regonfler le moral du chef de guerre et de ses troupes devant l'opinion publique cela ne saurait se bouder.

MAJ 15.03.18

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