Le mystère de la CIA : L'Iran a-t-il tué "Ayatollah Mike" ? (Asia Times)

Le mystère de la CIA : L'Iran a-t-il tué "Ayatollah Mike" ?
Article originel : CIA mystery: Did Iran kill ‘Ayatollah Mike?’
Par Dave Makichuk
Asia Times

Motus et bouche cousue semble être la consigne après que Michael D'Andrea, le chef du Centre de la mission de la CIA en Iran, aurait été tué dans un accident d'avion.

Un Bombardier E11A de l'USAF, avion de collecte de renseignements, survolait l'Afghanistan en mission secrète. Il transportait deux membres d'équipage et, selon toute vraisemblance, un mystérieux agent de la CIA, Michael D'Andrea - également connu sous le nom de prince des ténèbres et d'Ayatollah Mike - lorsque quelque chose de grave s'est produit dans une région montagneuse isolée.

Les reportages de la télévision d'État iranienne ont montré une épave froissée et brûlante - il n'y a clairement eu aucun survivant. Ils ont également allégué que D'Andrea, chef de la force spéciale de la CIA pour l'Iran, qui porte le nom de Centre de mission de l'Iran, était l'une des victimes.

Selon un rapport spécial de Philip Giraldi publié dans l'American Herald Tribune, quarante-huit heures après le crash, le Pentagone a publié une déclaration confirmant que les deux membres de l'équipage étaient le lieutenant-colonel Paul K. Voss, 46 ans, de Yigo, Guam, et le capitaine Ryan S. Phaneuf, 30 ans, de Hudson, New Hampshire. La CIA et la Maison Blanche ont refusé tout autre commentaire.

Le récit iranien a été repris dans tout le Moyen-Orient, pour inclure des photos prises de l'avion abattu et de cadavres brûlés, indique le rapport. Les médias russes ont également présenté l'histoire et elle a finalement été rapportée, bien qu'avec un certain scepticisme éditorial, par The Independent et le Daily Mail au Royaume-Uni.

Beaucoup de ceux qui ont suivi l'histoire étaient enclins à croire le récit diffusé par l'Iran et d'autres médias parce que les États-Unis ont un horrible passé de mensonges sur presque tout, selon le rapport.

L'Iran aurait eu de nombreux motifs pour créer la confusion sur les Etats-Unis et sur ce qu'ils faisaient en Afghanistan, en particulier si l'on sous-entend que l'Afghanistan est utilisé comme rampe de lancement pour déstabiliser ou même attaquer l'Iran, selon le rapport.

A-t-il été abattu délibérément, en guise de vengeance pour le meurtre du général Qassem Soleimani, le commandant autrefois fringant de la force d'élite des gardes révolutionnaires iraniens ?

D'après les photos de l'épave, l'avion semble être à l'horizontale, par rapport au sol... pas le genre d'épave d'un avion abattu du ciel. En fait, il semble que le(s) pilote(s) ait(aient) tenté un dernier atterrissage forcé pour effectuer un atterrissage d'urgence sur un terrain accidenté.

Certains sites web liés à l'Iran ont revendiqué la responsabilité. Le corps de l'officier de la CIA aurait été emporté par les militants, ainsi qu'une réserve de documents top secrets de la CIA. Rien que sur cette base, il s'agit d'un coup majeur pour les services de renseignement iraniens.

La Maison Blanche et la CIA n'ont ni confirmé ni nié les rapports, ni révélé si D'Andrea est vivant ou mort...

Ancien chef du Centre antiterroriste de la CIA, il a été nommé à son poste actuel par le directeur de l'Agence de l'époque, Mike Pompeo, en 2017. Le New York Times a rapporté que son apparition signifierait une ligne beaucoup plus dure dans l'opposition à l'Iran par l'administration Trump, selon le rapport.

Au sein de l'Agence, D'Andrea aurait été désigné comme le Prince des Ténèbres ou l'Ayatollah Mike, surnoms qu'il a acquis alors qu'il dirigeait la recherche d'Oussama Ben Laden et aussi lors de frappes de drones dirigées contre des cibles d'Al-Qaïda, selon le rapport.

 Ce gros fumeur converti à l'islam, n'est pas un agent de l'Agence conventionnelle, dont beaucoup sont plus à l'aise pour travailler depuis un bureau d'ambassade plutôt que depuis un hélicoptère. D'Andrea est un bourreau de travail qui garde un lit à roulettes dans son bureau. En raison de son style abrasif, il serait extrêmement difficile de travailler avec lui.

Qu'il soit vivant ou mort, le récit de sa soi-disant mort sert d'avertissement de la part de l'Iran. Même une Maison Blanche obstinée ne peut s'empêcher de penser que tuer des hommes comme Soleimani n'est peut-être pas une si bonne idée - si nous continuons à leur faire cela à "eux", "ils" se retourneront et "nous le feront".

Traduction SLT

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