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Les bombes israéliennes pleuvent sur Gaza et personne n'en parle (MintPress News)

par Darius Shahtahmasebi 3 Avril 2018, 04:45 Gaza Bombardements Israël Colonialisme Apartheid Articles de Sam La Touch

Les bombes israéliennes pleuvent sur Gaza et personne n'en parle.
Article originel : Israeli Bombs Are Raining Down on Gaza and Nobody’s Talking About It
Par Darius Shahtahmasebi
MintPress News

 

Traduction SLT

Les bombes israéliennes pleuvent sur Gaza et personne n'en parle (MintPress News)

 Avec une couverture médiatique proche de zéro, en particulier toute analyse critique du gouvernement israélien et de ses politiques, Israël a continué à frapper la bande de Gaza avec des frappes aériennes depuis le début de cette année.

Dans un autre rapport, MintPress News a documenté les diverses violations des droits de l'homme qu'Israël a récemment commises à l'encontre du peuple palestinien, en particulier dans la bande de Gaza. Mais il serait difficile de trouver une couverture médiatique sérieuse du fait que, malgré les conditions extrêmement dures qu'Israël a infligées à la bande de Gaza, il continue de délivrer régulièrement des bombes sophistiquées pour maximiser les souffrances.

Les Etats-Unis ne sont pas un acteur passif dans ce conflit particulier, qui ne montre aucun signe d'apaisement dans un avenir proche. Selon Human Rights Watch, le contribuable étatsunien a versé 3,1 milliards de dollars d'aide militaire à Israël rien qu'en 2017.

Au début du mois de janvier de cette année, des frappes aériennes israéliennes ont visé un site dans la bande de Gaza lors d'un raid nocturne, prétendument en réponse à des tirs de roquettes palestiniennes. Aucun détail de fond n'a été fourni concernant qui ou quoi était ciblé, et s'il y a eu ou non des victimes. En retour, les tirs de roquettes en provenance du territoire palestinien, dont une partie importante a été interceptée par le système de défense du Dôme d'acier d'Israël, ont été signalés en réponse à la décision du président étatsunien Donald Trump de déclarer Jérusalem capitale d'Israël.

Même Reuters a reconnu qu'au cours de près de quatre ans de calme relatif depuis Gaza, c'est la décision de Donald Trump à Jérusalem qui est à l'origine d'au moins un tiers des attaques à la roquette à partir de Gaza.

A la mi-janvier, Israël a poursuivi son bombardement aérien de Gaza, en utilisant une combinaison de frappes aériennes et d'autres moyens non spécifiés pour détruire un tronçon de tunnel à partir de la bande de Gaza qui continuait jusqu'en Égypte.

A la mi-février, Israël a lancé un barrage de frappes aériennes sur Gaza, atteignant jusqu'à 18 cibles du Hamas tout au long du week-end. À l'époque, la BBC a reconnu qu'une roquette de Gaza avait frappé près d'une maison dans le sud d'Israël, mais qu'il n'y avait pas eu de victimes. Lorsqu'il s'agit de rendre compte des frappes aériennes israéliennes à Gaza, il n'y a pas d'évaluation ou de documentation sur les pertes civiles.

Les frappes aériennes persistent malgré les avertissements de crimes de guerre.

En janvier de cette année, le Conseil de sécurité nationale d'Israël aurait averti les membres de la Commission des affaires étrangères et de la défense de la Knesset que la Cour pénale internationale (CPI) pourrait ouvrir une enquête à un moment donné cette année sur la guerre de 2014 à Gaza (ainsi que sur les constructions illégales de colonies de peuplement d'Israël).

Malgré cet avertissement, Israël a continué de bombarder la bande de Gaza avec des frappes aériennes, recevant peu ou pas de condamnation de la part de la communauté internationale ou des médias. Il faut garder à l'esprit que Gaza n'a pas d'armée de l'air, n'a pas de défense aérienne et représente essentiellement 2 millions de Palestiniens piégés dans ce qui est largement considéré comme une prison à ciel ouvert, qui devrait devenir inhabitable en moins de deux ans.

En 2014, le bombardement de Gaza par Israël a entraîné le déplacement de milliers de personnes. Selon Human Rights Watch, il y a encore quelque 29 000 personnes qui ont perdu leur maison à l'époque et qui sont toujours déplacées à ce jour.

Une brève chronologie des frappes en 2018

Cela étant dit, les médecins de Gaza ont déclaré qu'ils avaient récupéré les corps de deux Palestiniens de 17 ans tués par les tirs de chars israéliens pendant l'incident, mais ces pertes n'ont été mises en évidence nulle part ailleurs, selon Reuters.

De plus, le barrage israélien était tel que Haaretz a rapporté qu'Israël et Gaza étaient confrontés à la plus grande flambée de violence depuis l'opération Protective Edge en 2014, qui aurait tué plus de 2 000 Palestiniens à l'époque et déplacé des dizaines de milliers d'autres.

Le Jerusalem Post a également averti que, selon le chef d'état-major des Forces de défense israéliennes (FDI), le général Gadi Eisenkot, une guerre avec le Hamas pourrait avoir lieu cette année si la situation humanitaire palestinienne ne s'améliorait pas. Ceci malgré le fait que le Post a également laissé entendre que le Hamas n'a pas la volonté de lutter contre les FDI après la guerre en 2014.

Peu de temps après cette dernière attaque, Israël a ensuite mené 10 frappes aériennes sur les terres agricoles de Gaza.

Le 18 mars, les médias israéliens ont fait état d'un autre bombardement aérien dans le centre de Gaza. Cette fois, la frappe aurait été déclenchée en réponse à l'installation d'engins explosifs sur la clôture frontalière.

Au cours du week-end dernier, des avions israéliens ont effectué d'autres frappes aériennes dans le sud de la bande de Gaza, prétendument en réponse à un groupe de quatre Palestiniens masqués qui sont entrés sur le territoire israélien et ont tenté de détruire du matériel militaire. Actuellement, l'armée israélienne travaille à l'achèvement d'une barrière de sécurité, spécialement conçue pour contrer les tunnels d'attaque frontaliers que certains groupes ont utilisés contre les troupes des FDI.

"Les FDI continueront à contrecarrer toutes les tentatives de nuire à l'Etat d'Israël et répondront sévèrement contre ceux qui veulent faire du mal aux civils israéliens ", a tweeté les FDI, ajoutant que "le Hamas est tenu responsable de toute agression venant de la bande de Gaza".

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