Les forces spéciales françaises se rendent en Guadeloupe dans le cadre des émeutes contre le passe COVID
Santé
Article originel : French special forces go to Guadeloupe amid COVID pass riots
AP, 21.11.21
PARIS (AP) - Les autorités françaises envoient des forces spéciales de police sur l'île antillaise de la Guadeloupe, un territoire d'outre-mer de la France, alors que les protestations contre les restrictions liées à la COVID-19 ont dégénéré en émeutes.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a dénoncé des violences "inacceptables" dans une interview au journal Le Parisien publiée dimanche. Il a indiqué que 50 agents des forces spéciales de la police devaient arriver en Guadeloupe. Ils viennent s'ajouter aux 200 autres policiers envoyés sur l'île des Caraïbes par la France métropolitaine.
Cette décision intervient après plusieurs jours de manifestations et de blocages de routes.
Darmanin a déclaré, à l'issue d'une réunion d'urgence tenue samedi à Paris, que "des coups de feu ont été tirés contre des policiers" en Guadeloupe et que des pillages ont eu lieu. Des vidéos publiées sur les médias sociaux montrent que du matériel de voirie, des voitures et certains bâtiments ont été incendiés.
Les médias français ont indiqué que plusieurs bâtiments du centre-ville de Pointe-à-Pitre, la plus grande ville de l'île, ont été détruits.
Les barrages routiers ont mis les hôpitaux dans "une situation très difficile pendant quelques heures", durant lesquelles les patients et le matériel n'ont pas pu atteindre les hôpitaux, ce qui a notamment conduit à ce que les repas ne soient pas servis, a déclaré Darmanin samedi.
"L'État restera ferme", a-t-il dit, ajoutant qu'au moins 31 personnes ont été arrêtées par la police.
Le préfet de Guadeloupe Alexandre Rochatte a imposé un couvre-feu nocturne de 18 heures à 5 heures du matin depuis vendredi.
Rochatte a déclaré samedi dans un communiqué que certaines installations électriques situées près des barrages ont été endommagées, ce qui a entraîné des pannes chez certains clients. Il a mis en garde contre le risque d'électrocution pour les personnes séjournant près des barrages et a exhorté les gens à ne jamais toucher les câbles électriques.
Les manifestations ont été appelées par les syndicats pour dénoncer le laissez-passer sanitaire de la COVID-19 qui est nécessaire pour accéder aux restaurants et cafés, aux lieux culturels, aux arènes sportives et aux voyages longue distance. Les manifestants protestent également contre les vaccinations obligatoires en France pour le personnel de santé.
Le laissez-passer indique que les personnes sont entièrement vaccinées, qu'elles ont subi un test négatif récent ou qu'elles ont la preuve d'une guérison récente de la COVID-19.
Darmanin a déclaré qu'environ 80 % des professionnels de la santé ont été vaccinés.
Traduction SLT
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