Les tests PCR sont-ils la meilleure façon de dépister la Covid ?
Article originel : Are PCR tests the best way to track Covid?
Par Ross Clark*
The Spectator
Des doutes ont été exprimés quant à la fiabilité des tests de réaction en chaîne de la polymérase (PCR) qui ont été utilisés comme « étalon-or » des tests de dépistage de la COVID-19 en Grande-Bretagne et ailleurs. Une partie de cette critique est centrée sur des citations présumées de Kary Mullis, le chimiste lauréat du prix Nobel qui a inventé le test PCR en 1985 et qui est mort en 2019.
Certains ont dit que Mullis avait rejeté l’utilisation des tests pour détecter les virus – ou plus spécifiquement qu’ils ne pouvaient pas être utilisés pour détecter la présence de « virus infectieux libres », alors que d’autres ont dit que la citation ne venait pas de lui.
L’idée que les tests de PCR sont utilisés à mauvais escient pour diagnostiquer l’infection à la COVID, et qu’ils gonflent le niveau d’infection, a été rejetée par beaucoup comme une théorie de conspiration répétée par une frange politique.
Mais dans une lettre au Journal of Infection, un groupe de scientifiques des universités de Munster et d’Essen font valoir que les tests PCR sont une mauvaise façon de mesurer l’infection active dans une population. Lorsqu’ils sont utilisés en Allemagne comme test de routine pour un grand nombre de personnes asymptomatiques, plus de la moitié des tests positifs n’ont pas détecté d’infections actives, mais des virus morts d’une infection antérieure.
Un test PCR ne détecte pas directement les virus. Il identifie plutôt des fragments de matériel génétique qui pourraient provenir d’un virus vivant ou mort. Afin de faciliter la détection, le test fonctionne en amplifiant le matériel génétique d’un échantillon à travers de multiples cycles. Le nombre d’amplifications qui doivent être effectuées avant que le matériel génétique puisse être identifié est connu sous le nom de seuil de cycle, ou valeur Ct. Plus la valeur Ct est élevée, moins le matériel génétique du virus est présent. Il y a eu un certain débat sur le niveau de la valeur Ct à utiliser avant de déclarer un test négatif.
Les scientifiques allemands ont examiné l’utilisation des tests PCR dans la ville de Munster au cours de trois phases de 2020 : lors de la première vague au printemps, pendant l’été, lorsque les tests étaient effectués sur un grand nombre de voyageurs revenant de l’étranger, et dans la deuxième vague à l’automne. Sur 162457 tests effectués, 4164 avaient été déclarés positifs. Cependant, les chercheurs soutiennent que toutes ces personnes n’auraient pas été contagieuses. Ils ont constaté qu’au cours de la première phase, la valeur Ct moyenne d’un test « positif » était de 27,8, passant à 28,8 au cours de la deuxième phase et retombant à 26,6 au cours de la troisième phase. Au cours de la première phase, 26,5 % des tests « positifs » présentaient une valeur Ct inférieure à 25, passant à 26,9 % à la deuxième phase et à 39,5 % à la troisième phase des tests.
Ils concluent :
« À la lumière de nos constatations selon lesquelles il est peu probable que plus de la moitié des personnes ayant obtenu des résultats positifs au test de PCR aient été infectées, la positivité au test de RT-PCR ne devrait pas être prise comme mesure précise de l’incidence du SRAS-CoV-2 infectieux. Nos résultats confirment les constatations d’autres personnes selon lesquelles l’utilisation systématique de résultats de tests RT-PCR « positifs » comme étalon-or pour évaluer et contrôler l’infectiosité ne reflète pas le fait que « 50 à 75 % du temps où une personne est positive à la PCR, elle est susceptible d’être post-infectieuse. » ’
Le problème est, selon eux, qu’il n’y a pas de normalisation internationale entre les laboratoires quant à ce que la valeur Ct devrait constituer un test « positif », avec pour résultat que les tests PCR ont été d’une utilisation limitée comme outil de dépistage de masse de la population.
*Ross Clark est un grand écrivain et chroniqueur qui, en plus de trois décennies avec The Spectator, a écrit pour le Daily Telegraph, Daily Mail et plusieurs autres journaux. Son roman satirique sur le changement climatique, The Denial, est publié par Lume Books.
Traduction SLT
Lire aussi :
- SLT 14.10.21 Big Fake News internationale sur les "cas de Covid".
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