Moscou étiquette toutes les personnes présentant des symptômes respiratoires comme suspectes du COVID-19 (Southfront)

Moscou étiquette toutes les personnes présentant des symptômes respiratoires comme suspectes du COVID-19
Article originel : Moscow Labels All People With Respiratory Symptoms As COVID-19 Suspected
South Front

Le 16 avril, les autorités locales de Moscou ont annoncé que tous les symptômes respiratoires de la population seront diagnostiqués comme une "suspicion d'infection à coronavirus". Les autorités ont affirmé que les symptômes des deux maladies à un stade précoce sont similaires.

Il convient de noter que le COVID-19 se propage en Russie depuis environ un mois. Cette mesure ainsi que la mise en quarantaine de milliers de personnes venant d'Europe seraient efficaces au début de la propagation du COVID-19.

Sous ce prétexte, elles seront également envoyées en auto-isolement obligatoire.

    "Le virus se propage déjà activement dans la ville. Dans ces conditions, il est assez difficile de distinguer un degré précoce de coronavirus d'un simple virus. C'est pourquoi, sur proposition du comité clinique, nous avons décidé de considérer tous les cas de détresse respiratoire comme des cas suspects de coronavirus", a déclaré Anastasia Rakova, maire adjoint de Moscou.

Elle a ajouté que la situation épidémiologique dans la ville reste tendue.

    "Nous enregistrons quotidiennement la croissance des patients, et parmi eux, il y a moins de personnes qui ont un voyage à l'étranger dans leur histoire épidémiologique", a déclaré Mme Rakova.

Le maire adjoint a également indiqué que les patients souffrant d'infections virales respiratoires aiguës à Moscou seront placés sous surveillance ambulatoire, ce qui implique une surveillance quotidienne de la santé par le biais d'appels téléphoniques.

    "Tous les patients qui souffrent d'infections virales respiratoires aiguës ou de maladies aiguës des voies respiratoires supérieures seront traités avec plus de soin. Toutes ces personnes seront placées en ambulatoire sous surveillance dynamique, ce qui implique un suivi quotidien de leur santé par le biais d'appels téléphoniques. Si l'état du patient change pour le pire, la thérapie secondaire sera immédiatement adaptée", a déclaré Mme Rakova.

Elle a ajouté que si le patient est suspecté de pneumonie, il devra être examiné dans des centres avec scanner en ambulatoire (tomographie assistée par ordinateur). Ces centres permettent un examen complet du patient. Aujourd'hui, la ville compte plus de 40 centres de ce type.

    "Au cours des trois derniers jours, 7 000 examens ont été effectués dans ces centres avec scanner. 30% des personnes ont été identifiées comme étant à un stade précoce de la pneumonie et 3 000 ont déjà reçu des médicaments afin qu'elles puissent être traitées à domicile", a déclaré le maire adjoint.

Ainsi, pour les patients atteints d'infections virales respiratoires aiguës qui enfreignent la quarantaine, les mêmes règles s'appliqueront que pour les contrevenants dont le COVID-19 a été confirmé, noté au centre de soins.

Pour avoir quitté leur maison, les citoyens peuvent être condamnés à une amende de 15 000 roubles (200 dollars). Si ses actions ont conduit à l'infection et à la mort d'autres personnes, alors la peine pour les individus est déjà de 300 000 roubles (4 000 $).

Il convient de rappeler qu'une autre mesure - le système de passe numérique lancé le 15 avril à Moscou - s'est sévèrement retournée contre lui. Le lancement de ce système a bloqué la ville de Moscou avec des embouteillages et des stations de métro pleines de monde, attendant en ligne que leur passe numérique soit contrôlé par les autorités. En fait, ces actions ont contribué à la propagation de la pandémie COVID-19 en Russie et ont fait dérailler les dernières semaines du "régime d'auto-isolement" et les sacrifices de l'économie russe.

Au cours des dernières semaines, les autorités de Moscou ont pris diverses mesures qui, en fait, n'ont pas contribué à l'endiguement de la propagation de l'épidémie de COVID-19. En même temps, ces mesures ont causé un préjudice notable à l'économie et à la société.

Ces actions ont considérablement miné la confiance dans l'équipe de Sobyanine. Par conséquent, les autorités de Moscou cherchent apparemment à faire tout ce qui est possible pour justifier leur approche "anti-COVID-19". La décision d'étiqueter toutes les personnes présentant des symptômes respiratoires comme suspectes de COVID-19 fait probablement partie de cette tentative. Elle permettra de façonner les statistiques COVID-19 en augmentant le nombre de cas et de décès liés au COVID-19. Les personnes en phase aiguë d'infections virales respiratoires et de grippe saisonnière pourraient être mélangées avec des patients effectivement atteints de COVID-19. Cela aura un impact sur le nombre de décès liés au COVID-19 car les tests postmortem montreront un nombre accru d'infections au COVID-19 obtenues par des infections intrahospitalières.

Traduction SLT

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