"La prise de contrôle de Bangui par les rebelles de la Séléka, avec le soutien de la France et des Etats-Unis, représente la toute dernière étape d’une recolonisation qui est en cours en Afrique de la part des puissances impérialistes qui sont arrivées sur le devant de la scène grâce à la guerre en Libye. Ceci témoigne du caractère réactionnaire de la politique fondée sur l’ethnie de certaines factions bourgeoises et petites bourgeoises en Afrique et qui sont en permanence manipulées par les puissances impérialistes dans un contexte d’appauvrissement des travailleurs et des masses rurales."(Pourquoi l’impérialisme français a lâché Bozizé, son dictateur du Centrafrique, son homme de paille ? )
Alors que certains commentateurs prétendant avoir le nez creux, se hâte d'enterrer le colonialisme français, François Hollande se préparerait à renforcer les troupes militaires en Centrafrique. Pour mémoire, la France a créé et dirige le Centrafrique qui est appelé dans le milieu le porte-avions français. L'Etat français a soutenu tous les dictateurs en place de Bokassa à Bozizé jusquau dernier en date, Michel Djotodia, arrivé en place à la tête de la Séléka dans une alliance tchado-française. Hollande avait d'ailleurs promis que l'armée française n'interviendrait pas laissant le champs libre à la rebellion de la Séléka qui a multiplié les massacres sur son passage tandis que le gouvernement français sétait engagé a former et encadrer la nouvelle armée.
"Plus de 500 soldats français sont déployés à Bangui, en République Centrafricaine, pour soutenir le nouveau régime dirigé par Michel Djotodia, chef de la coalition rebelle Séléka qui a évincé dernièrement le président de la RCA, François Bozizé. Djotodia a annoncé vouloir dissoudre le parlement et suspendre la constitution de 2004. « Nous nous engageons à conduire désormais la destinée du peuple centrafricain pendant cette période de transition consensuelle de trois ans… Pendant cette période de transition qui nous conduira à des élections libres, crédibles et transparentes, je vais légiférer par ordonnances, » a-t-il dit. Djotodia a déjà annoncé vouloir revoir les contrats miniers et pétroliers conclus entre la RCA et la Chine et signés par le gouvernement Bozizé, pour voir « si les choses ont été mal faites et essayer d'y mettre de l’ordre. » De plus, Djotodia a déclaré qu’il inviterait en RCA la France, son ancienne puissance coloniale, aux côtés des Etats-Unis, afin de former à nouveau l’armée officielle qui a été vaincue par la Séléka le week-end dernier. « Nous nous appuierons sur l’Union européenne pour nous aider à développer ce pays, » a dit M. Djotodia, en ajoutant que 80 pour cent de l’aide étrangère du pays provenait du bloc. « Quand nous avons été malade, l’Union européenne était à notre chevet. Elle ne nous abandonnera pas maintenant. » Effectivement, Djotodia planifie de remettre les ressources clé de l’économie centrafricaine à l’impérialisme européen."(WSWS Les dirigeants pro-français du coup d’Etat en Centrafrique jettent au rebut les accords pétroliers avec la Chine.).
Il faut dire que l'ancien dictateur Bozizé (ancien ministre de Bokassa) soutenu par Paris avait déçu la Métropole en voulant commercer avec la Chine comme Patassé en son temps. La France l'a donc lâché pour soutenir son nouveau champion promis à un avenir radieux dans un partenariat gagnant-gagnant françafricain. Seulement voilà, la guerre civile s'installe et les massacres, les viols, l'enrôlement d'enfants se multiplie sur cette terre centrafricaine sans Etat autonome depuis sa création (coloniale). Et plus gênant, devant les exactions croissantes de la Séléka plébiscité par la françafrique, la Cour Pénale Internationale (CPI) a lancé une enquête et a promis de sévir ce qui a amené le gouvernement français à prendre du large avec Djotodia.
Hollande le nouveau "chef de guerre" dont la nation s'enorgueillit, dans la droite lignée de l'idéologie paternelle et de son mentor Jules Ferry, pourrait faire amende honorable et envoyer la troupe à Bangui histoire de civiliser les nègres et aussi de renforcer le pouvoir militaire français en Afrique centrale.
Paris étudie les modalités d'une intervention militaire en Centrafrique
"Depuis le renversement du président Bozizé par les rebelles de la coalition Séléka en mars dernier, la situation de la République centrafricaine (RCA) tourne au chaos. Et le pire est que l’on pouvait le pressentir… Selon un récent rapport des Nations unies, le pays est sur le voie de devenir un Etat failli, avec une crise alimentaire, une insécurité chronique, une prolifération de groupes armés, dont certains appartiennent à la mouvance jihadiste, et des tensions pouvant rapidement dégénérer sont apparues..."
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Le « chef de guerre » Hollande va de Mali en pis...en Centrafrique