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The Lancet cloué au pilori par des experts après son article sur la chloroquine. Cette étude "est une merde" selon un professeur reviewer du journal (Vidéos)

par SLT 31 Mai 2020, 11:00 Chloroquine The Lancet Critiques Articles de Sam La Touch

Nous publions des avis d'experts concernant l'article publié par The Lancet sur la chloroquine qui visait à faire le buzz. Visiblement il s'agit d'une étude observationnelle rétrospective sauvage à partir de données probablement "hackées" des hôpitaux selon le Professeur Froguel et qui pose de gros problèmes d'éthiques et de véracité des données selon de nombreux experts. 

Le Pr. Froguel démonte l'étude The Lancet de fond en comble sur LCI

Près de 100 médecins et scientifiques ont publié jeudi une lettre ouverte (traduction SLT : cliquez ici) pour critiquer l'étude parue le 22 mai dans The Lancet et qui avait suggéré l'absence d'efficacité de la chloroquine et son risque majeur de mortalité. Les auteurs dénoncent l'improbabilité des données pour les continents australiens et africains :

"Les données australiennes ne sont pas compatibles avec les rapports du gouvernement (trop de cas pour seulement cinq hôpitaux, plus de décès à l'hôpital que dans l'ensemble du pays pendant la période de l'étude)....Les données en provenance d'Afrique indiquent que près de 25% de tous les cas de COVID-19 et 40% de tous les décès sur le continent se sont produits dans les hôpitaux associés à Surgisphere qui disposaient d'un système électronique sophistiqué d'enregistrement des données relatives aux patients... Le nombre de cas et de décès, ainsi que la collecte de données détaillées, semblent peu probables."

Depuis, Surgisphere (la société étatsunienne de données) a déclaré qu'en ce qui concerne l'Australie, il s'agissait d'une erreur de classification d'un hôpital en Asie. Cela indique la nécessité de procéder à une vérification supplémentaire des erreurs dans l'ensemble de la base de données déclare les auteurs de la lettre ouverte.

Outre les erreurs méthodologiques évoqués par ces médecins et scientifiques, les auteurs de la lettre ouverte au Lancet dénoncent des écarts signalés inhabituellement faibles dans les variables de base, les interventions et les résultats entre les différents continents.

Le professeur Raoult, en citant ces données déclare "qu'il n'est pas possible qu'il y ait une telle homogénéité entre des patients de 5 continents différents. Il y a manipulation préalable, non mentionnée dans le matériel et méthodes, ou ces données sont faussées"

 

 

 

Depuis, cette lettre ouverte, The  Lancet demande des comptes aux auteurs de toute urgence.

 

Les données des patients ont été obtenues par le biais des dossiers électroniques des patients et sont détenues par la société étatsunienne Surgisphere. En réponse à une demande de données, le professeur Mehra, un des auteurs de l'article a répondu : "Nos accords de partage de données avec les différents gouvernements, pays et hôpitaux ne nous permettent pas partager des données, malheureusement".

Étant donné l'importance et l'influence énormes de ces résultats, les auteurs de la lettre ouverte déclarent qu'il est impératif que :

"1. la société Surgisphere fournisse des détails sur la provenance des données. Au minimum, cela signifie partager les données agrégées des patients au niveau de l'hôpital (pour toutes les covariables et tous les résultats).

2. La validation indépendante de l'analyse est effectuée par un groupe convoqué par l'Organisation mondiale de la santé, ou par au moins une autre institution indépendante et respectée. Cela impliquerait des analyses supplémentaires (par exemple, déterminer s'il y a un effet de dose) pour évaluer la validité des conclusions.

3. Tous les accords de partage de données cités ci-dessus sont librement accessibles afin de garantir que, dans chaque juridiction, toute donnée extraite a été légalement et éthiquement collectée et que les aspects relatifs à la vie privée des patients ont été respectés."

Cela ne veut pas dire pour autant que la chloroquine est un traitement efficace sur le Covid19 à l'instar des autres "antiviraux fictifs" qui n'ont pas montré d'efficacité clinique probante au cours d'études randomisées. Toutefois, il est important de signaler qu'à la suite de l'étude observationnelle publiée dans le Lancet le 22.05.20, les autorités françaises et britanniques ont pris ce prétexte pour suspendre les essais à la chloroquine tout comme l'OMS qui a interrompu le recrutement dans le bras hydroxychloroquine de son essai Solidarity. De même Sanofi qui produit la (hydroxy)chloroquine a suspendu le recrutement de patients pour deux études avec ce médicament.

PHILIPPE PAROLA RÉAGIT À L'ÉTUDE LANCET SUR C NEWS

Il est à noter que concernant le laboratoire Gilead qui produit le Remdesivir, il n'a pas été retrouvé non plus d'efficacité clinique évidente et ce traitement antirétroviral n'est pas non plus exempt d'effets secondaires graves. La seule étude qui montre une efficacité (pour le moins partielle) du Remdesivir l'avait été après que les auteurs sous la houlette du Dr Fauci, responsable du NIAID aux Etats-Unis, aient modifié les critères d'évaluation en cours d'étude.
- Selon le WaPo, des chercheurs avalisés par le NIAID et le Dr Fauci ont modifié les critères d'évaluation de leur essai clinique pour déclarer que le remdesivir était efficace dans le traitement du Covid-19
- Antiviraux "fictifs". Après le Lopinavir et la Chloroquine, le Remdesivir ne montre pas d'efficacité clinique sur le Covid-19.
 

Enfin, l'essai français pour tester le Tocilizumab avait entraîné la démission collective du comité de surveillance de l'AP-HP après que les auteurs aient publié de manière précipitée des premiers résultats. Le comité de surveillance avait démissionné car les auteurs avaient eux aussi changé les critères d'évaluation du traitement en cours d'étude.
- Covid-19. Après l'annonce tonitruante de l'efficacité probable du Tocilizumab par Hirsch et Veran, démission collective du comité de surveillance de l'AP-HP qui dénonce les dysfonctionnements majeurs de l'étude


Rappelons que pour traiter un rhume plus ou moins sévère qui guérit dans 97% des cas (voir également l'annonce du Professeur Chris Whitty, responsable du NIH en Grande-Bretagne sur l'inoccuité du virus dans la grande majorité des cas), la prise de médicaments aux lourds effets secondaires est plus que discutable et pose des questions éthiques. Enfin, il y a aussi une polémique quant aux effets de la vitamine C ou de la chloroquine à forte dose chez les sujets atteints de favisme (déficit en G6 PD) avec des risques d'anémie hémolytique sévère mais qui pour l'instant ne semblent pas avoir été répertoriées dans la littérature internationale.
- Covid-19 - une affaire pour les détectives médicaux. Chloroquine: un risque mortel pour les populations originaires du Sud (Wodarg.com)

 

 

Lire aussi :
- "C'est du pipeau" - 3 fuites qui coulent le récit sur le Covid19. Ces derniers jours, une série de fuites à travers le monde a encore montré que la "ligne officielle" sur le coronavirus ne tient pas la route (Off Guardian)
- Tang et al, BMJ : données favorables à l’hydroxychloroquine supprimées
- Selon une nouvelle étude française, la chloroquine ne montre pas d'efficacité dans les pneumopathies liées au Covid-19
- Une étude chinoise en pré-publication relève une efficacité de l'hydroxychloroquine
- Selon une étude, la chloroquine, médicament contre le paludisme, ne vaut pas mieux que les soins habituels contre le coronavirus (Bloomberg)
- Les critiques affluent de par le monde scientifique sur l'étude de l'équipe de Didier Raoult concernant les effets potentiels de l'hydroxychloroquine (HCQ) sur les patients atteints du Covid-19

 

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