Un confinement occidental pour arrêter la Chine (The Saker)

Un confinement occidental pour arrêter la Chine
Article originel : Western Lockdown to Shut Down China
Par Leif Johnson*
The Saker.is

Note de SLT : voici une vision dystopique apocalyptique du monde occidental de demain. L'auteur y dresse le portrait d'une oligarchie au pouvoir prête à appauvrir un pan entier de la population occidentale pour faire s'effondrer le système économique chinois basée sur les exportations et en même temps assurer un contrôle totalitaire des populations à l'Ouest.

Le confinement actuel du monde occidental et d'une grande partie du tiers monde est une attaque contre la Chine. Voici comment cela fonctionne :

    1. Réduire les recettes d'exportation chinoises. L'économie chinoise est fortement orientée vers l'exportation. Dix-sept pour cent de l'énorme production chinoise est expédiée vers des pays qui, aujourd'hui, ne peuvent plus se permettre d'importer ou dont le pouvoir d'achat est réduit par des mois de chômage massif. Ce qu'il reste des exportations chinoises permettra d'obtenir des prix plus bas. Cela se produit après que le marché d'exportation de la Chine vers son plus grand partenaire commercial, les États-Unis, a été frappé de 10 à 25 % de droits d'importation, à partir de 2018.

   2. Faillite des projets de ceinture et de routes chinoises. Les exportations chinoises de capitaux (Belt and Road) pour les chemins de fer, les voies navigables, les barrages, les ports, les centrales électriques et autres améliorations des infrastructures dans 138 nations du monde, sont estimées à trois billions de dollars. Ces projets devraient être financés par des redevances d'utilisation. Comme de nombreux pays du tiers monde et d'autres pays pourraient ne pas être en mesure de rembourser ces prêts, les pertes de la Chine pourraient se chiffrer en billions.

    3. Attaquer le commerce chinois dans le monde entier. Pour mettre un terme à la concurrence chinoise, notamment dans le domaine de l'électronique, des entreprises comme Huawei et TikTok sont interdites aux États-Unis et en Grande-Bretagne, et le directeur financier de Huawei est emprisonné. Les scientifiques et les étudiants chinois sont expulsés, tandis que les sanctions étatsuniennes contre l'Iran et le Venezuela visent à réduire les exportations de pétrole vers la Chine.

Parmi ces sanctions, le plus grand préjudice pour l'économie chinoise a été de loin le confinement de l'économie ; ce préjudice va s'aggraver à mesure que les économies mondiales déclinent. Ce vide économique mettra à rude épreuve les industries d'exportation et le système bancaire chinois.

Il existe deux autres grands domaines d'attaque :

Les attaques militaires : Les États-Unis ont envoyé une flotte élargie, dont deux porte-avions, dans les eaux côtières chinoises. L'Australie construit actuellement une base sur une île avancée qui fait face à la Chine, les armées japonaise et coréenne ont été renforcées et le Japon pourrait autoriser la présence d'armes nucléaires sur son territoire. Les États-Unis ont augmenté leurs dépenses militaires, en particulier pour les armes avancées et nucléaires.

La défense chinoise contre de telles menaces sera un renforcement militaire qui coûtera deux ou trois cents milliards supplémentaires par an. Ce renforcement implique un transfert des capitaux et des biens de consommation du temps de paix vers le secteur militaire, ce qui constitue une grave fuite économique.

Les attaques via la propagande : les mesures hostiles prises contre la Chine seront déguisées en lutte pour la "démocratie", "l'ouverture", le "libre-échange", la "libre entreprise", la "justice", l'"État de droit", les "règles internationales", les "droits de l'homme", la "lutte contre le terrorisme", la "réforme", la "lutte contre la corruption" et la "lutte contre le communisme". Nous, en particulier les Nord-Américains, devons nous attendre à des reportages sur les droits de l'homme à Hong Kong et au Xinjiang, à une commémoration annuelle du massacre de la place Tienanmen, à des documentaires sur les persécutions des chrétiens, des bouddhistes, du Dalaï Lama et... n'oubliez pas le Tibet. Et qu'en est-il de la pollution chinoise qui pourrait détruire la planète ? Et qu'en est-il du Parti communiste chinois, l'organisation la plus exécrable, la plus dangereuse et la plus diabolique du monde, vers laquelle les Occidentaux devraient diriger une haine orwellienne ?

Ces attaques arrivent à un moment inopportun. La Chine est en train d'adopter une automatisation à grande échelle qui nécessite d'importants investissements en capitaux, tout en subissant des catastrophes naturelles, notamment la grippe porcine, l'infestation généralisée du redoutable ver de l'armée d'automne, ainsi que des inondations et des sécheresses dévastatrices.

Est-il possible que l'élite financière anglo-étatsunienne ait eu le pouvoir de convaincre les nations du monde entier de fermer leurs portes ? Eh bien, ils contrôlent les Nations unies, l'OMS, les organes mondiaux des médias, le déploiement militaire mondial, la finance mondiale et les réseaux politiques, de drogue, de criminalité, financiers, de propagande et culturels élaborés de l'empire du dollar. Les euro-oligarques collaborent (généralement) avec ce système.

Qu'espèrent-ils obtenir ?

Nous pouvons mettre de côté les réponses plus faciles comme la "domination mondiale", le nouvel ordre mondial, l'avidité des entreprises, le contrôle financier, le contrôle des esprits à la 1984, l'État de surveillance. C'est beaucoup plus fondamental : l'empire mondial du dollar, et son prédécesseur l'empire britannique, ont gouverné une grande partie du monde pendant 400 ans. La Chine est devenue le plus puissant challenger de cet empire. Si la Chine ne peut être détruite, l'Empire du Dollar sera vaincu.

Classés du plus souhaitable au moins souhaitable, voici ce que, selon moi, les banquiers marchands occidentaux espèrent gagner.

Le plus désirable : Un changement de régime en Chine, par lequel le gouvernement est renversé en faveur d'un régime vassal de l'Empire du Dollar. Une révolte du peuple chinois contre un gouvernement qui a sorti 800 millions de personnes de la pauvreté est très peu probable. Cependant, la force militaire n'est pas hors de question. Le magazine Foreign Affairs (septembre-octobre 2020, p. 156) a écrit : "En améliorant leurs capacités déjà substantielles dans ce domaine [les submersibles sans équipage], les États-Unis et leurs alliés mettraient en évidence la possibilité d'un blocus maritime de la Chine".

Le prochain souhait : Convaincre la Chine d'adopter des mesures financières et politiques propices à la domination de l'empire du dollar. Selon les mots de l'ancien banquier de Goldman Sachs et secrétaire au Trésor Henry Paulson Jr, (bulletin du Council on Foreign Relations, 5/19/20) :

La Chine doit passer à une "économie de marché, améliorer la gouvernance d'entreprise et développer des marchés financiers efficaces et bien réglementés qui gagnent le respect des investisseurs internationaux, afin que Pékin puisse éliminer les contrôles des capitaux et transformer le RMB [renminbi] en une monnaie déterminée par le marché".

En d'autres termes, la déréglementation, la levée des contrôles des capitaux et des banques, l'ouverture de la monnaie chinoise, le renminbi, à la spéculation internationale, le "libre-échange", les "marchés libres" et les conditionnalités du FMI et de l'OMC, destinées à ouvrir l'énorme économie chinoise au pillage de l'empire du dollar - comme cela s'est produit en Russie en 1992-1998. Mais les Chinois ont trouvé une recette pour le succès national (le capitalisme industriel), et ce dragon incendiaire, le Parti communiste chinois, garde la porte contre la reprise des pillages impérialistes.

Au moins : Le système du dollar peut atteindre le troisième niveau d'options : une attaque combinée économique (confinement, sanctions, guerre commerciale et financière), militaire (OTAN, Five Eyes, 7e flotte) et politique (subversion ethnique/jihadiste, drogue, propagande) contre l'économie chinoise. Cela va retarder la croissance de la Chine et réduire sa puissance mondiale.

Au lieu de conflits, d'effusions de sang et de terribles destructions, pourquoi l'élite financière occidentale ne se joint-elle pas à la Chine pour résoudre les crises mondiales de la pauvreté, des réfugiés et de la guerre ; pourquoi ne pas explorer ensemble les frontières de la médecine, de la science et de l'espace ? Alors que la Chine pourrait être disposée à collaborer avec l'Occident, les oligarques de l'Occident sont bloqués contre elle. Après tout, ce sont eux qui ont créé la pauvreté, les réfugiés et la guerre, et ce sont eux qui ont passé les années d'après-guerre à démanteler l'industrie, en envoyant une grande partie de celle-ci en Chine.

La Chine est une économie prospère et en développement ; l'Occident est une économie en déclin et sans succès. La Chine est basée sur le capitalisme industriel ; l'Occident est basé sur le capitalisme des banques commerciales. La Chine investit son capital dans des installations et équipements industriels et dans des infrastructures ; l'Occident investit dans des instruments financiers.

Les Chinois cherchent à augmenter la production industrielle et agricole pour satisfaire les besoins de la population. L'empire du dollar vole la richesse des nations pour créer des profits spéculatifs. Le système chinois crée des capitaux. Le système occidental détruit le capital. Le système chinois n'a jamais de krachs financiers ; le système occidental subit des krachs dévastateurs sauvés par des prélèvements sur la population. Le capitalisme industriel chinois augmente le niveau de vie de la population ; le capitalisme financier de l'Occident diminue le niveau de vie.

La destruction du capital est la marque de la domination des banquiers marchands.

Prenons l'exemple suivant : Le cartel des céréales achète des produits aux agriculteurs et vend à profit. Ce profit est du capital réel (quelle que soit l'exploitation) parce que le profit a été réalisé sur la vente de marchandises réelles.

Le cartel n'investit pas ce profit réel dans la production agricole. Il verse ses bénéfices dans des fonds d'investissement, des banques, des fonds off-shore, qui sont en grande partie investis dans des titres spéculatifs, des produits dérivés.

Le cartel n'investit pas ce profit réel dans la production agricole. Il verse ses bénéfices dans des fonds d'investissement, des banques, des fonds off-shore, qui sont en grande partie investis dans du papier spéculatif - papier titrisé, produits dérivés, indices - qui ne représentent aucun bien réel. Elle réinvestit les bénéfices du papier et en reçoit d'autres. Ainsi, le système marchand-bancaire aspire le capital des entreprises agricoles, industrielles et commerciales productives vers des canaux financiers non productifs. C'est la destruction du capital. C'est une erreur d'appeler ce système spéculatif "capitalisme". C'est un cancer. Il utilise les formes du capitalisme, mais il détruit le capital, tout comme le cancer utilise les nutriments du corps mais détruit le corps.

C'est un "système". Il prend le capital de l'économie (la société dans son ensemble), et le détruit en investissant dans le papier (rien). C'est ainsi qu'il prospère. Tous les gouvernements, les lois, les universités, les mœurs sociales, les médias, la culture et, bien sûr, l'économie et les finances sont façonnés par ce système. Il ne peut pas changer. Il ne peut pas créer de nouvelles entreprises productives. Il ne peut pas concurrencer la Chine, il ne fait qu'entraver la croissance de la Chine.

***

C'est la "fin du jeu" pour l'oligarchie au pouvoir. C'est leur Götterdämmerung, leur Armageddon. Dans les affres de leur règne de 400 ans, ils vont imposer une réorganisation économique, financière et sociale désespérée que le Forum économique mondial appelle la "Grande remise à zéro".

L'une des plus importantes organisations de banquiers marchands du monde, le Forum économique mondial, a publié un rapport intitulé

“This is Now the World’s Greatest Threat—And It’s Not Coronavirus” ("C'est maintenant la plus grande menace du monde - et il ne s'agit pas du coronavirus").

    "L'opulence est la plus grande menace pour notre monde, selon un nouveau rapport scientifique.
    "La véritable durabilité ne sera atteinte qu'en changeant radicalement de mode de vie.
    Le Forum économique mondial a appelé à une "grande remise à zéro" du capitalisme à la suite de la pandémie.

"Une analyse détaillée de la recherche environnementale a révélé la plus grande menace pour le monde : l'opulence... nous devons changer nos modes de vie d'opulence et réduire la surconsommation en combinaison avec un changement structurel". (Attention, ceci est écrit par les personnes les plus riches du monde).

Avec le dénuement causé par le confinement, le chômage, le manque de nourriture et de logement pour des centaines de millions de personnes dans le monde, on pourrait s'attendre à ce que le FEM soit convaincu que la "surconsommation" a été suffisamment freinée. Cependant, ils savent qu'il existe encore une richesse substantielle dans les classes moyennes étatsuniennes et européennes qui peut être exploitée pour l'économie post-confinement. Ils ont de grands projets pour se débarrasser de cette "surconsommation".

La première tâche consiste à réduire le chômage, qui touche probablement aujourd'hui 25 millions de chômeurs de longue durée aux États-Unis. Les projets "Make-work" (fabriquer du travail) seront "verts" et "durables" (basse technologie). Ils seront financés par la taxation de la classe moyenne.

La deuxième tâche, leur véritable et ultime programme, est de créer une économie de guerre totale - la dernière tentative pour terrifier l'Est et le soumettre. Cela entraînera une austérité et une répression extrêmes.

Le "changement structurel" mentionné dans le rapport du Forum économique mondial a été rendu explicite par le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, dans son message à l'occasion de la "Journée internationale de la Terre nourricière" :

"Tout d'abord, les énormes sommes d'argent qui seront consacrées à la lutte contre le coronavirus doivent permettre de créer de nouveaux emplois et de nouvelles entreprises grâce à une transition propre et écologique.

"Deuxièmement, lorsque l'argent des contribuables est utilisé pour sauver des entreprises, il doit être lié à la création d'emplois verts et à une croissance durable.

"Troisièmement, la puissance de feu budgétaire doit entraîner un passage de l'économie grise à l'économie verte, en donnant aux sociétés et aux personnes les moyens d'être plus résistantes.

"Quatrièmement, les fonds publics doivent être utilisés pour investir dans l'avenir, et non dans le passé, et être affectés à des secteurs et des projets durables qui aident l'environnement et le climat..."

"Cinquièmement, les risques et les opportunités liés au climat doivent être intégrés dans le système financier ainsi que dans tous les aspects de l'élaboration des politiques publiques et des infrastructures".

Les chefs de file du Forum économique mondial ne pourraient être plus satisfaits. Le passage à une durabilité "verte" entraînerait une forte réduction de la "richesse" en augmentant fortement le prix de l'énergie, ce qui rendrait tout, de l'agriculture à l'industrie en passant par les transports, nettement plus cher. En outre, pour payer les "énormes sommes d'argent à dépenser pour la relance", il faudra de lourdes charges fiscales ou des réductions des dépenses des services sociaux. On ne dira pas aux populations occidentales que leurs sacrifices sont faits pour contrecarrer la Chine et faire s'effondrer l'industrie mondiale, mais plutôt pour "sauver la planète". La théorie de la révolution verte est que l'Occident continuera à démanteler son industrie pour respecter les échéances climatiques tandis que la Chine sera contrainte, par l'opinion publique mondiale, de suivre le mouvement.

La "Révolution verte" va bientôt se dissoudre dans une politique de guerre totale. Les sacrifices imposés par l'accumulation militaire de la "solution finale" contre l'Est (bloc Russie-Chine) dépouilleront les populations des richesses restantes. Les impôts, l'inflation, les taux d'intérêt, augmenteront à mesure que la nation sera privée de soins de santé, d'éducation, de services publics, de pensions et de sécurité sociale. L'ennemi du "réchauffement climatique" se transformera en ennemi du "péril jaune".

La destruction totalitaire de nos libertés sera aussi redoutable que celle de l'Allemagne hitlérienne. La liberté d'expression sera considérée comme un risque pour la sécurité, les voisins espionneront leurs voisins, des milliers de personnes disparaîtront ou seront assassinées. Les émeutes raciales seront utilisées pour "diviser pour mieux régner". L'espionnage électronique sera omniprésent, tout comme la détention préventive. Toutes les mesures de police d'État utilisées contre les populations étrangères par l'armée, le département d'État, les agences de renseignement et les mercenaires engagés et les mafias de la drogue, seront retournées contre les Etatsuniens.

Les Etats-Unis ne méritent pas cela. Les Etats-Unis ont été la première nation à renverser les chaînes de l'Empire britannique des banquiers marchands. Les Etats-Unis ont été la première nation à jeter les bases d'une république industrielle. Les Etats-Unis sont devenues la nation la plus libre, la plus égale et la plus magnanime du monde, ce qui a déclenché une bataille de cent ans entre le système industriel étatsunien et le système bancaire marchand britannique. Le système étatsunien a construit une grande nation.

Les apôtres du système étatsunien comprenaient Alexander Hamilton, Mathew Carey, John Quincy Adams, Henry Clay, Nicholas Biddle, Henry Carey et Abraham Lincoln. Le système étatsunien a été décrit de façon succincte par Abraham Lincoln dans une carte électorale : "Mon programme, comme la danse d'une vieille dame, est court et doux : Je suis pour un tarif protecteur, une banque nationale et des améliorations internes."

En 1851, Henry Carey (The Harmony of Interests, p. 217) résumait ainsi le rôle des Etats-Unis dans le monde :

"Deux systèmes se présentent au monde ; l'un cherche à augmenter la proportion de personnes et de capitaux engagés dans le commerce et le transport, et donc à diminuer la proportion engagée dans la production de marchandises avec lesquelles faire du commerce, avec nécessairement une diminution du rendement du travail de tous ; tandis que l'autre cherche à augmenter la proportion engagée dans le travail de production... avec un rendement accru pour tous, en donnant au travailleur de bons salaires, et au propriétaire des profits des biens de capitaux...

"L'un se tourne vers la paupérisation, l'ignorance, le dépeuplement et la barbarie ; l'autre vers l'accroissement de la richesse, du confort, de l'intelligence, de la combinaison d'actions et de la civilisation. L'un se tourne vers la guerre universelle, l'autre vers la paix universelle.

"L'un est le système anglais ; l'autre, nous pouvons être fiers de l'appeler le système étatsunien, car c'est le seul qui ait jamais été conçu, dont la tendance était celle d'ÉLEVER tout en ÉGALISANT la condition de l'homme dans le monde entier.

"Telle est la véritable MISSION du peuple de ces États-Unis..."

Laissez l'histoire étatsunienne nous guider dans le rétablissement de cette mission.

* Leif Johnson était engagé dans les mouvements pour les droits civils et la paix des années 1950-60. La marche sur Washington de 1963 l'a convaincu de consacrer sa vie à l'amélioration de l'humanité. Il a été pendant 27 ans un disciple de Lyndon LaRouche, où il a rencontré des gens extraordinaires et a beaucoup appris.

Traduction SLT

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