Une partie du Yémen occupée par la coalition est en proie au chaos en pleine crise à Aden (Southfront)

Une partie du Yémen occupée par la coalition est en proie au chaos en pleine crise à Aden
Article originel : Coalition-occupied Part Of Yemen Is In Chaos Amid Tensions In Aden
South Front

Les supplétifs de la coalition dirigée par les Saoudiens sont impliqués dans une lutte interne acharnée pour le contrôle de la ville portuaire yéménite d'Aden.
 

Le 10 août, le Southern Transitional Council (STC), soutenu par les Émirats arabes unis, a saisi un palais présidentiel et la plupart des installations militaires d'Aden auprès des forces loyales au " président yéménite " Mansour Hadi, soutenu par les Saoudiens. Les affrontements à Aden ont commencé le 7 août après que le STC ait annoncé une "mobilisation générale" et appelé ses partisans à renverser le gouvernement saoudien basé à Aden. Les affrontements ont coûté la vie à plus de 40 personnes et en ont blessé 260 autres jusqu'à ce qu'une force aérienne saoudienne lance un avertissement et informe le STC que ses forces seront bombardées si elles refusent de retourner à la table des négociations. Le 11 août, des sources favorables à la coalition ont affirmé que le STC se retirerait des positions capturées et reprendrait les négociations avec le gouvernement de Hadi.

L'escalade récente fait suite à des accusations selon lesquelles les forces pro-Hadi auraient attaqué des manifestants fidèles au SCT lors des funérailles de victimes d'attaques récentes dans la ville, qui ont causé la mort d'environ 70 personnes, dont du personnel soutenu par la coalition.

Ce n'est devenu qu'un prétexte formel pour la phase violente de la lutte de pouvoir en cours pour le contrôle d'Aden et de l'ensemble de la partie du sud du Yémen occupée par la coalition. Les tensions entre le gouvernement de Hadi et le Conseil de transition du Sud ont toujours été un secret de polichinelle. Cependant, les années d'échec de la coalition dans le conflit contre le mouvement Ansar Allah (plus connu sous le nom de Houthis) ont aggravé les différences et les tensions entre les alliés officiels.

La coalition dirigée par les Saoudiens a montré qu'elle n'est pas capable de s'emparer de la capitale yéménite de Sanaa et d'autres zones clés comme la ville portuaire d'al-Hodeida et de Sanaa, ni même de sécuriser la frontière entre le Yémen et le Sahel pour empêcher les attaques transfrontalières des Houthis. Par conséquent, les forces impliquées dans l'intervention menée par la coalition dans le pays sont apparues au centre d'une lutte de plus en plus tendue pour le pouvoir dans le sud du Yémen.

Le CST basé sur le Mouvement du Yémen du Sud représente les intérêts d'une partie importante de la population de l'ex-Yémen du Sud (la République démocratique populaire du Yémen). C'est la force principale dans cette partie du pays et comprend une branche modérée, qui cherche l'autonomie au sein d'un seul État, et une branche radicale qui cherche à rétablir le Yémen du Sud comme État indépendant. Les intérêts de ses dirigeants sont en profond conflit avec ceux des factions pro-Hadi.

L'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis maintiennent une attitude selon laquelle le gouvernement de Hadi est le gouvernement légal du Yémen. Cependant, ils comptent sur les factions rivales sur le terrain pour projeter leur propre influence au Yémen. Cette situation, qui s'ajoute à l'incapacité d'infliger une défaite militaire aux Houthis, crée des tensions constantes au sein de la partie du Yémen contrôlée par la coalition.

Traduction SLT

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