Détails sur les défaillances des missiles français pendant les bombardements en Syrie
Article originel : Failures Of French Missiles During Syria Strikes: Details
South Front
Des défaillances techniques et des " intervalles manqués " ont perturbé les deux tiers des lancements de missiles de croisière français lors de l'opération de la coalition menée par les Etats-Unis en Syrie le 14 avril.
A la suite de la frappe de missiles sur la Syrie le 14 avril, certains médias et blogs militaires français ont affirmé que deux des trois navires de la marine française déployés pour la frappe n'avaient pas réussi à lancer des missiles de croisière de croisière naval (MdCN).
Le MdCN est une variante à plus longue portée du missile de croisière Storm Shadow/SCALP EG, lancé par voie aérienne, développé pour la Marine nationale française.
Le 18 avril, le porte-parole du chef d'état-major interarmées français, le colonel Patrick Steiger, a déclaré à Defense News le 18 avril que "la première salve n'a pas été tirée".
L'organe de presse français Lettre A a été le premier à faire état d'une "défaillance technique" lors de l'attaque de missiles français contre la Syrie au sein de la coalition dirigée par les Etats-Unis. L'incident du 14 avril a été le premier lancement au combat de missiles MdCN.
Les échecs des frappes du 14 avril expliquent pourquoi la France a refusé de révéler quels navires ont tiré des missiles sur la Syrie et pourquoi la France a déployé des frégates polyvalentes FREMM ainsi qu'une frégate antiaérienne, une frégate de guerre antiaérienne, une frégate de guerre anti-sous-marine et un sous-marin.
La Lettre rapporte que des "défaillances techniques inexpliquées" ont empêché la frégate Aquitaine de lancer des missiles sur la Syrie. Puis le même problème s'est posé avec l'Auvergne. Enfin, le navire réservé, le Languedoc, a procédé avec succès à un lancement de missile. Cette frégate a atteint les cibles (non encore confirmées), selon la ministre française de la Défense Florence Parly.
La marine française et MBDA, le fabricant de missiles, ont refusé de commenter l'incident.
Problème SCALP
Chacun des cinq avions de combat Rafale de la mission du 14 avril transportait deux missiles de croisière à lancement aérien SCALP. Le ministre de la défense français a déclaré que neuf SCALP ont été tirés.
Cependant, la vidéo publiée sur Twitter plus tard dans la journée a montré qu'aucun des Rafale ne portait de missiles lorsqu'ils retournaient à la base. Il n'est pas clair de savoir ce qui est arrivé au 10e SCALP.
La Royal Air Force (RAF) britannique n'a pas révélé d'incidents lors de son lancement de Storm Shadow (version SCALP) par quatre avions de combat Tornado GR4.
Début désastreux du MdCN
La marine française a déployé trois frégates polyvalentes FREMM - Aquitaine, Auvergne, Languedoc - en Méditerranée orientale, prétendument près des côtes israéliennes. Ces navires étaient équipés de missiles MdCN. Chacune des frégates est équipée d'un système de lancement vertical Sylver A70.
Le 17 avril, le journal français L'Opinion, citant des sources militaires, a affirmé que la marine française prévoyait de lancer des missiles de croisière navale à partir de deux des trois frégates. Cependant, seul le Languedoc a tiré trois missiles pendant l'intervalle établi, après l'échec de l'Aquitaine.
Commentaire d'Imperia-MIR
Ces rapports confirment les échecs de la Marine nationale française lors de la première utilisation au combat de ses seuls missiles de croisière navale non nucléaires, les MdCN.
Il convient de noter que l'histoire des SCALP est encore moins claire. Selon les sources d'Imperia-MIR :
- 7 des 10 missiles SCALP se sont écrasés en mer en raison de défaillances techniques ;
- 2 SCALPs se sont écrasés à cause de pannes de moteur quelques minutes après leur mise à l'eau ;
- 1 SCALP n'a pas été lancé en raison d'un problème technique, puis a été abandonné pour des raisons de sécurité ;
Ces rapports expliquent pourquoi le ministère russe de la Défense a déclaré n'avoir observé aucune participation de l'armée de l'air française à l'attaque du 14 avril et pourquoi l'armée française n'a révélé qu'une seule cible à Homs qui aurait été touchée par deux SCALP. Dans le même temps, l'armée française a déclaré que 7 SCALPs avaient touché un "bunker" sans indiquer son emplacement.
Traduction SLT : vidéos ajoutées par SLT.