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[Vidéos] Selon Mondafrique, François Hollande a soutenu le renversement de Bozizé en Centrafrique avec l'aide du despote françafricain Déby

par SLT 27 Janvier 2018, 22:02 Centrafrique François Hollande Idriss Déby Collaboration Déstabilisation Françafrique France Bozize néocolonialisme Impérialisme Articles de Sam La Touch

Déby invité par Hollande à l'Elysée en 2016

Déby invité par Hollande à l'Elysée en 2016

Souvenez-vous, nous écrivions le 6 aout 2014 que le chef de guerre François Hollande avait contribué à déstabiliser le Centrafrique avec le soutien de l'autocrate Idriss Déby qui fut installé au pouvoir au Tchad avec l'aide de l'Etat français en 1990.
 

Nous écrivions dans Centrafrique : ce que les médias français ne vous diront pas : " Bozizé n'avait plus le soutien de l'actuel gouvernement français en raison du contrat qu'il avait signé avec la Chine lui attribuant l'acquisition du bloc pétrolier A. Pas plus qu'ils ne vous diront que le dictateur Djotodia arrivé au pouvoir en mars 2013 s'est empressé d'annuler ce contrat et d'assurer qu'il continuerait à traiter avec "l'ancienne" puissance coloniale (Pro-French Central African Republic coup leaders scrap Chinese oil deals ; France, Japan form alliance targeting Chinese influence in Africa). En toile de fond de l'engagement tchadien, la France manoeuvre dans les coulisses (en lien étroit avec les USA), sur fond de partage du pétrole centrafricain à la frontière avec le Tchad (US, France deploy troops to Central African Republic). Il y a aussi d'autres intérêts miniers notamment diamantifères et en uranium tels que signalés par le journal l'Humanité dès le début 2013 et qui ont été source par le passé de tension entre la France et Bozizé notamment autour du projet d'Uramin et d'Areva... Ces médias ne vous diront pas que "le chef de guerre", François Hollande (tel qu'il fut nommé par l'AFP), a refusé de faire intervenir l'armée française lors de la montée en puissance de la Séléka début 2013 malgré des accords de coopération militaire entre la France et la RCA et surtout comment il a refusé de faire intervenir l'armée française pour défendre les accords de paix centrafricain signés en janvier 2013 à Libreville entre la Séléka et l'autocrate Bozizé condamnant de facto le gouvernement intérimaire qui était né de cet accord... des mercenaires français issus de l'armée française, ainsi que des officines de sécurité français sont venus sécuriser le pouvoir du nouveau kleptocrate Djotodia soutenu par l'axe franco-tchadien (avec en arrière plan les USA qui disposaient aussi de soldats sur le terrain). Pas plus qu'il ne sera question des nombreux réseaux françafricains qui sont venus graviter autour de ce nouveau tyran imposé par un coup d'Etat dans la plus pure tradition françafricaine. Il n'y a donc quasiment rien eu, dans la plupart des médias (hormis dans quelques médias spécialisés), sur l'arrivée ou le renforcement des réseaux françafricains Miterrrand, Guéant, Attias, Fabius...autour du dictateur Djotodia en RCA. [(Centrafrique : retour sur la non intervention française (BdA) ; Eburnanews Les révélations d’un officier centrafricain sur le putsch contre Bozizé: Des soldats français y étaient avec les rebelles de la Séléka; LDC Les Français sécurisent Djotodia].... Ces médias ne vous diront pas non plus que Djotodia et Déby qui ont participé directement au carnage centrafricain - Djotodia parce qu'il était à la tête de la Séléka ; Déby parce que nombre de ses soldats constituaient le gros des troupes de la Séléka avec l'aval français - sont protégés par le gouvernement français et ne font l'objet pour le moment d'aucunes poursuites internationales pour leurs crimes en Centrafrique."

Cet article venait renforcer un autre article publié en novembre 2013 faisant état des mêmes informations : - Comment la France a fait et défait les dictatures en Centrafrique : de Bokassa à Djotodia en passant par Bozizé

ou dans un article de la même période :

La France pompier pyromane en Centrafrique

Voilà que 4-5 ans plus tard, Mondafrique révèle que François Hollande et Idriss Déby agissait de concert sur le mode opératoire françafricain habituel pour déstabiliser le Centrafrique :

" Le pacte avec le diable...Déby
Un événement allait précipiter la réalisation du plan de Deby et convaincre définitivement ses alliés français d’y participer. Fin 2012, à plusieurs milliers de kilomètres à l’ouest, au Mali, les djihadistes d’AQMI (Al-Qaeda au Maghreb Islamique) se mirent en marche vers la capitale Bamako. François Hollande ne pouvait faire autrement qu’engager ses troupes pour contrer la menace terroriste. Et pour ne pas risquer la vie de trop de militaires français sur le théâtre des opérations, il avait besoin de l’appui de l’armée tchadienne, dont les soldats sont réputés (à juste titre) pour être les meilleurs d’Afrique. Lors d’une rencontre à l’Elysée avec Deby le 5 décembre 2012, le pacte fut scellé. Le Tchad enverrait des supplétifs affronter AQMI dans le désert malien, et en échange, la France donnait sa bénédiction à Idriss Deby pour renverser François Bozizé. Il faut dire que ce dernier n’avait jamais retrouvé grâce aux yeux de Paris, qui souhaitait depuis longtemps son remplacement par un dirigeant plus docile. Quelques jours à peine après l’entrevue de l’Elysée, une rébellion apparut comme par enchantement aux marches de la Centrafrique, dans la région dite des « trois frontières ». Elle s’était baptisée « Seleka », ce qui veut dire alliance en langue nationale sango. Téléguidée depuis Ndjamena, armée par le régime du pays du Toumaï (les véhicules de la Seleka étaient des 4x4 de la gendarmerie tchadienne hâtivement maquillés), elle était majoritairement composée de mercenaires tchadiens et soudanais. Bénéficiant de la débâcle de l’armée centrafricaine (FACA), elle fondit sur Bangui et ne se heurta qu’à la résistance d’un contingent sud-africain, appelé à la rescousse par François Bozizé. Une fois les sud-africains défaits avec le concours des hélicoptères de l’armée tchadienne, la Seleka pénétra dans la capitale le 24 mars 2013. Ces mercenaires étaient si peu coutumiers de Bangui, qu’ils confondirent l’hôpital de l’Amitié, construit par la coopération chinoise, avec la Présidence et entreprirent de l’assiéger..." (Mondafrique
Centrafrique, des militaires français au dessus des lois).

Ce que les médias français ne vous diront pas encore, c'est que la Françafrique de François Hollande avait autant d'intérêt si ce n'est plus qu'Idriss Déby (qui doit tout à l'Etat français) à chasser Bozizé du pouvoir en Centrafrique. Comme nous l'avions écrit en 2014, le chef de guerre Hollande était à la manette dans cette déstabilisation françafricaine du pouvoir centrafricain et de faire porter le chapeau au tyran françafricain Déby est un peu facile. On connaît les modes opératoires de l'Etat français pour se débarrasser des dirigeants gênants en Afrique : Olympio, Gbagbo, Habré, Kadhafi....

Idriss Déby a été maintenu au pouvoir grâce à l'armée française en 2008 sous  Nicolas Sarkozy et a été constamment soutenu par son successeur et pas seulement pour les intérêts convergents de la France et du Tchad dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.

Nous écrivions en aout 2014 ceci :


" Nous sommes donc en mesure d'éclairer la version africaniste simpliste - relayée dans les médias français - à partir des éléments occultés par les communicants de l'Elysée et de l'Etat-major :
Le dictateur Bozizé installé par la France en Centrafrique est tombé en désuétude pour des raisons de divergences économiques majeures avec Paris (Uranium, Diamants, Pétrole). La France plutôt que de soutenir le gouvernement intérimaire issu des accords de transition de Libreville, en janvier 2013, a lâché son dictateur pour défendre "ses intérêt"s. Elle a donné le feu vert aux tirailleurs tchadiens pour intervenir au sein de la Séléka et défaire le pouvoir en place. Le "chef de guerre" de l'Elysée a laissé les manettes au Général Puga (libre comme l'air et sans contrôle parlementaire) et il a été convenu que l'armée française ne s'opposerait pas à ce coup d'Etat mené par des islamistes aux accointances lointaines avec les islamistes libyens (soutenus par les services français contre le régime de Kadhafi) et de Boko Haram. Lors de l'arrivée à Bangui du nouveau dictateur Djotodia issu de la Séléka, la France a sécurisé son pouvoir en renforçant ses troupes, en envoyant des mercenaires et ses officines de sécurité à ses côtés. Les réseaux Mitterrand, Fabius, Attias, Guéant... se sont redéployés autour de cette nouvelle manne financière et d'un dictateur plus favorable aux intérêts français. Djotodia a fait part clairement de son souhait d'annuler les contrats pétroliers (portant sur le bloc A à la frontière avec le Tchad) signés entre le Centrafrique et la Chine. Les massacres commis par les Séléka se sont amplifiés dans tout le Centrafrique car cette milice s'appuie sur une base ethnico-religieuse minoritaire et se heurtait aux partisans de l'ancien dictateur, les anti-Balakas. Devant la multiplication des massacres par les Sélékas sur les populations civiles, la communauté internationale et l'ONU ont pointé du doigt leurs responsabilités et leur soutien Tchadien mettant implicitement en cause la France pour complicité de crimes contre l'Humanité. Dans ce contexte, "le chef de guerre" et son Etat-Major (Le général Puga) ont décidé d'intervenir militairement en Centrafrique, en décembre 2013, avec un bon millier de soldats dans un pays grand comme une fois et demi la France. L'intervention des militaires français a consisté essentiellement au début à désarmer les Sélékas (et parfois à soutenir en sous-main les anti-Balakas) intensifiant règlements de compte et massacres de grande ampleur contre la communauté musulmane accusée d'être sympathisante des Sélékas. Des régions entières se sont vidées de leur population musulmane, il n'y a quasiment plus de musulmans dans Bangui. Le pays est partagé en deux : le sud chrétien et le nord musulman et il est au bord de la division. La France a défait le dictateur Djotodia grâce à son armée et aux pressions politiques et diplomatiques puis a installé avec les faveurs de l'ELysée et du M.A.E Fabius, Catherine Samba-Panza au pouvoir. Toutefois l'ex-dictateur Djotodia, est protégé actuellement de toute poursuite devant la justice internationale grâce à sa protection française. Il en va de même concernant le dictateur françafricain, Idriss Déby, grandement impliqué dans ce drame puisque qu'une partie des troupes de la Séléka était composée initialement de soldats tchadiens avec un équipement neuf. Actuellement, ce dictateur qui rend des services aux forces fançaises en Afrique (Mali, Centrafrique) a été adoubé par François Hollande, son ministre de la Défense, son M.A.E et tout son Etat-Major. Il est redevenu, malgré les graves crimes contre l'Humanité qui lui sont reprochés, le chouchou de l'appareil "socialiste" d'Etat et de l'Etat-major en Afrique.

Lire :

A quand une commission d'enquête parlementaire sur l'action du chef de guerre Hollande en Centrafrique pour faire la lumière sur cette affaire ? Peu probable sous le régime de la Vème République.

En mars 2013, lors de l'arrivée au pouvoir des Séléka en RCA, Hollande déclarait que la France n'interviendrait pas

Confession d'un ancien empereur françafricain sur le porte-avions français du Centrafrique.

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