'Sale temps pour les bellicistes' alors que l'ONU juge l'Iran totalement conforme à l'accord sur le nucléaire iranien
Par Julia Conley
Article originel : 'Sad Day for Warmongers' as UN Finds Iran in Total Compliance with Nuke Deal
Common Dreams
Traduction SLT
Des critiques mettent en causeTrump pour avoir tenter de saboter l'accord sur le nucléaire iranien.
L'administration Trump a tenté de saper l'accord nucléaire iranien conclu en 2015 après de longues négociations. (c) European External Action Service/Flickr/cc
A l'occasion de ce qu'un observateur a qualifié de "triste jour pour les bellicistes", les Nations Unies ont déclaré vendredi que l'Iran adhère pleinement à l'accord nucléaire conclu en 2015, et que les inspecteurs ne chercheront pas à rechercher des infractions à la demande de l'administration Trump.
M. Trump et l'ambassadeur des États-Unis aux Nations Unies, Nikki Haley, ont considéré l'Iran et l'accord avec suspicion, alors que M. Trump a menacé de ne pas certifier la conformité iranienne et a déclaré dans un entretien en juillet :"Si c'était à moi de décider, ils n'auraient pas été jugés conformes il y a 180 jours".
Haley s'est rendu au siège de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) la semaine dernière pour demander des inspections des sites militaires iraniens, mais n'a retrouvé aucune preuve d'activité suspecte de la part des Iraniens. Les responsables de l'AIEA ont indiqué qu'ils ne se rendraient pas à une "expédition de pêche" pour déclarer l'Iran coupable de non-respect. "Nous n'allons pas visiter un site militaire... juste pour envoyer un signal politique", a déclaré un représentant de l'AIEA à Reuters, ajoutant :" Si[l'administration Trump veut] faire tomber l'accord, ils le feront. On ne veut pas leur donner d'excuse."
L'AIEA a constaté que l'Iran a honoré les engagements qu'il avait pris dans le Plan d'action global conjoint (JCPOA), négocié par l'administration Obama. L'Iran a accepté de limiter les capacités de son programme nucléaire, tandis que les États-Unis et cinq autres puissances mondiales assouplissaient les sanctions économiques imposées au pays.
L'Iran a actuellement moins d'un tiers de la quantité d'uranium enrichi qu'il est autorisé à avoir en vertu de l'Accord. Après deux petites brèches au printemps dernier, son stock d'eau lourde est également sous le seuil prévu par l'accord.
Les États-Unis se sont isolés des autres pays signataires dans leur recherche de raisons pour déclarer l'Iran non conforme. Nicholas Hopton, l'ambassadeur britannique en Iran, a déclaré jeudi à l'Agence de presse de la République islamique d'Iran : "Je ne peux pas parler au nom du gouvernement des États-Unis d'Amérique. Le gouvernement britannique, cependant, est pleinement engagé à l'égard du JCPOA et de sa mise en œuvre réussie."
Des critiques à l'égard de Trump se sont diffusés vendredi sur les médias sociaux au sujet des affirmations du président concernant les activités de l'Iran.
Triste journée pour les bellicistes à Washington DC, Riyad et Tel Aviv : Contrairement aux Etats-Unis, l'Iran tient toutes ses promesses. https://t.co/WnTtC6b2gO
Amir (@AmirAminiMD) 1er septembre 2017
@iaeaorg Trump se comporte comme un despote du tiers monde dans ses efforts pour saper l'accord nucléaire iranien. # cdnpoli https://t.co/QU6MUT6Wyg
Peggy Mason (@MasonPeggy) 1er septembre 2017
L'accord nucléaire iranien fonctionne selon l'ONU, malgré les allégations de Donald Trump. via @guardian https://t.co/fY72iaY2Lw photo. twitter. com/M0hHqSiP4
Matías Pizarro (@pysantanyi) 1er septembre 2017
Le National Iranian American Council a également publié une déclaration dans laquelle il a noté que Trump avait lui-même violé l'accord, plutôt que l'Iran.
Il y a une raison pour laquelle Trump ne peut invoquer aucune preuve précise pour justifier ses allégations selon lesquelles l'Iran ne respecte pas l'accord nucléaire. L'AIEA, la communauté étatsunienne du renseignement et nos alliés dans le P5+1 ont tous affirmé que l'Iran se conformait à la loi. Pourtant, Trump a violé l'Accord et continue de mettre en doute le sort de l'accord en menaçant de refuser une certification de conformité de l'Iran, délivrée par le Congrès à la mi-octobre, ce qui déclencherait l'examen accéléré des sanctions.