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L'Occident a dirigé la main du tueur qui a assassiné l'ambassadeur russe (Strategic Culture Foundation)

par Finian Cunningham 24 Décembre 2016, 14:01 Karlov Assassinat Mevlut Mert Altintas Occident USA France Responsabilité Impérialisme Syrie Turquie Russie Articles de Sam La Touch

L'Occident a dirigé la main du tueur qui a assassiné l'ambassadeur russe
Par Finian Cunningham
Article originel : West Directed Killer’s Hand in Assassination of Russian Ambassador
Strategic Culture Fondation


Traduction SLT

Le meurtre brutal de l'ambassadeur russe Andrey Karlov à Ankara a choqué le monde entier. Washington et les états européens ont condamné cet acte de terrorisme effectué par le tueur qui a tiré sur Karlov dans le dos tandis qu'il parlait dans une galerie de photo dans la capitale turque.

Attention images choquantes !

La Maison Blanche a condamné ce qu'elle a nommé "une attaque atroce", tandis que le chef de politique étrangère Federica Morgherini de l'Union européenne a exprimé sa solidarité avec la Russie à la suite du meurtre.


Un titre a la Une était :"L'UE et les États-Unis sont choqués par le meurtre de l'ambassadeur russe en Turquie".

Étant donné les mois de diffamation implacable et injustifiée de la Russie par les USA et l'UE sur le conflit syrien, l'expression "de larmes de crocodile" vient à l'esprit suite à leurs condamnations de l'assassinat de l'ambassadeur russe.
 

En quelques heures à peine, le même jour de cette atrocité, lundi, une deuxième attaque terroriste a eu lieu dans la capitale allemande, Berlin, quand un migrant pakistanais aurait foncé avec un camion dans un marché encombré de Noël, tuant au moins 12 personnes et en blessant presque 50 d'autres. Pris dans leur ensemble, les deux événements ont entraîné une augmentation des mesures de sécurité à travers l'Europe. Il s'agit, à nouveau, d'une autre ironie cruelle, étant donné la culpabilité des Etats européens dans l'ensemencement de la violence en Syrie.

Karlov (62) avait été un diplomate de carrière pendant quatre décennies, prenant ses fonctions en Turquie en 2013. Il a travaillé adroitement dans les coulisses pour faciliter le dialogue politique récent entre la Russie, l'Iran et la Turquie qui visait à trouver un arrangement pour l'évacuation des civils et des miliciens du champs de bataille de la ville syrienne d'Alep.

Aussi bien le président russe, Vladimir Poutine, et son homologue turque, Recep Tayyip Erdogan, ont déclaré que l'assassinat de Karlov était "une provocation" pour faire dérailler les négociations sensibles en cours concernant le règlement politique du conflit en Syrie. Ces pourparlers ont progressé le jour suivant le meurtre quand les ministres des Affaires Étrangères des deux pays, avec l'Iran, se sont rencontrés à Moscou comme planifié mardi.

D'une manière significative, les Etats-Unis et leurs alliés européens ont été mis à l'écart des pourparlers entre la Russie, l'Iran et la Turquie bien que les états Occidentaux aient contribué à cette guerre qui dure depuis presque six ans en Syrie, ayant soutenu économiquement, logistiquement et militairement les factions miliciennes antigouvernementales.

Poutine, dans une allocution télévisée du Kremlin, a déclaré que les enquêtes sur le meurtre de l'ambassadeur Karlov ont pu retrouver "qui était derrière la main du tueur".

Le tireur, qui a été rapidement tué par les forces spéciales turques quand elles ont pris d'assaut la galerie de photo, se prénommait Mevlut Mert Altintas. Agé de 22 ans, il était membre réserviste de l'équipe antiémeute de la police d'Ankara. La séquence vidéo prise par une personne dans le public assistant à l'événement fatal a montré que le tueur a déclaré son soutien aux gens d'Alep en criant "Allah Akbar" ("Dieu est grand")...  "Ceci est une vengeance pour Alep", alors que Karlov agonisait sur le sol.

Les autorités turques ont prétendu plus tard que le tireur était affilié avec le mouvement Guleniste, qu'ils ont déjà accusé d'avoir incité à la tentative de coup d'État avorté en juillet dernier. Ce mouvement pourrait être une diversion par le gouvernement turc pour dissimuler ce qui pourrait être une affiliation embarrassante entre son personnel de police et des terroristes islamistes en Syrie.

Quelques députés russes sont même allés jusqu'à alléguer que le meurtre de Karlov pourrait avoir été orchestré par l'alliance militaire de l'OTAN menée par les États-Unis. La libération d'Alep par l'armée syrienne la semaine dernière, avec l'aide russe, de ses alliés militaires iraniens et libanais, survient comme une défaite stratégique pour l'OTAN qui a effectué une guerre secrète pour un changement de régime en Syrie.

Pendant ce week-end, des rapports ont révélé que plusieurs membres des forces spéciales de l'OTAN auraient été capturés par des troupes syriennes à Alep. La présence secrète de personnel de l'OTAN à Alep, formant vraisemblablement et dirigeant les terroristes djihadistes, serait la preuve de la conspiration criminelle occidentale qui soutient la guerre en Syrie.

Il reste à savoir si le policier qui a tiré sur l'ambassadeur Karlov agissait sous la direction des services de l'OTAN.

Cependant, même s'il a agi seul, on pourra toujours se demander ce que les gouvernements occidentaux et leurs médias ont eu comme responsabilité pénible "dans la direction de son geste".

Parmi les condamnations en provenance du chef de l'ONU Ban Ki-moon, il y a eu celle des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de la France et de l'Allemagne qui furent coordonnées par le Secrétaire d'État US John Kerry et Samantha Power, l'ambassadeur des Etats-Unis à l'ONU.

Quelques jours seulement avant le meurtre d'Andrei Karlov, les états Occidentaux et les représentants de l'ONU ont été à l'origine d'une campagne médiatique intense alléguant que la Russie commettait des crimes de guerre pendant l'offensive syrienne pour reprendre Alep.

John Kerry a dénoncé ce qu'il a appelé "un massacre" à Alep. Samantha Power était presque hystérique au conseil de sécurité de l'ONU grondant la Russie pour être "incapable de honte" et alléguant des affirmations irréfléchies, sans fondement, sur l'exécution de femmes et d'enfants à Alep.

La campagne de condamnation et de diffamation durant plusieurs mois par les gouvernements Occidentaux et les médias a atteint son apogée la semaine dernière où Alep a finalement été finalement reprise par l'armée syrienne et ses alliés. En citant des sources douteuses liées avec des groupes terroristes tenant l'est d'Alep, l'Occident a diabolisé la Russie comme un oppresseur de la population civile, commettant des crimes contre l'humanité.

Des diplomates étatsuniens, britanniques et français ont fait des analogies historiques très douteuses en comparant la Russie et son allié syrien aux déprédations fascistes de Franco en Espagne et de l'Allemagne nazie.

Rappelez vous aussi que quand des bureaux consulaires russes en Syrie ont été visés par les roquettes des miliciens, les états Occidentaux ont refusé de condamner ces violations brutales. On pourra également se rappeler comment le ministre des Affaires Étrangères britannique Boris Johnson a incité à des manifestations publiques devant l'ambassade russe à Londres. Quand deux infirmières russes ont été assassinées dans une attaque à la roquette par les terroristes sur un hôpital mobile à Alep, les états occidentaux sont restés dans un silence assourdissant plutôt que de prononcer une quelconque condamnation. A de nombreuses reprises subtiles et non subtiles, les gouvernements occidentaux et les médias ont présenté la Russie comme un Etat bandit méritant des représailles.

L'apogée de la condamnation a atteint des proportions incroyables la semaine dernière lorsque Washington, ses alliés occidentaux et l'ONU - amplifié de manière démesurée par la presse occidentale - a diffamé la Russie en prétendant qu'elle abattait des civils à l'est d'Alep. L'ambassadeur étatsunien, Samantha Power, a spécifiquement cité des rapports non vérifiés d'enfants tués dans un sous-sol par l'armée syrienne et les forces russes.

Démentant la propagande occidentale, une évacuation calme de dizaines de milliers de civils à Alep était en réalité en cours. Il n'y a eu aucune preuve de massacres ou de crimes contre l'humanité allégués par l'Occident et les représentants de l'ONU. Des foules ont au lieu de de cela exprimé leur soulagement et leur gratitude pour avoir été libéré par les forces syriennes et russes d'un régime de terreur imposé pendant quatre ans par des miliciens soutenus par les Occidentaux.

On s'aperçoit globalement que ce que les sources officielles occidentales ont déclaré à propos d'Alep et de la guerre syrienne plus généralement, relève du mensonge grotesque.

Le député russe Alexey Pushkov, du comité des affaires étrangères de la Duma, est pertinent lorsqu' il a déclaré, après la mort d'Andrey Karlov, que l'Occident en porte la responsabilité parce que son hystérie et ses inventions d'événements à Alep ont favorisé un climat de haine dirigé vers la Russie.

Quand l'assassin turc a visé Karlov avec son arme à feu, il a déclaré qu'il agissait pour la mémoire "des civils tués à Alep". Mais qui lui a donné cette image de la Russie comme une cible légitime pour "la vengeance" ? Qui a formaté son esprit avec de fausses images de carnage et d'horreur contre les civils à Alep ?

La réponse honnête à ces questions amènera la conclusion que des gouvernements, des diplomates et des médias occidentaux ont dirigé l'arme à feu du tueur qui a assassiné l'ambassadeur Andrey Karlov.

L'Occident a dirigé la main du tueur qui a assassiné l'ambassadeur russe (Strategic Culture Foundation)
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