A l'est du pays, l'armée syrienne est en passe de libérer la ville assiégée par l'Etat islamique (EI) de Deir Ezzor de 100.000 personnes et sa garnison. Les États-Unis ont entraîné quelques milliers de rebelles de "la Nouvelle Armée syrienne" en Jordanie prêts à marcher avec leurs propres forces à partir de la Jordanie dans le désert est-syrien jusqu'à Raqqa et Deir Ezzor. Il y a une année environ, les rebelles ont occupé la station syrienne d'Al-Tanf à la frontière avec la Jordanie consistant en seulement quelques bâtiments au milieu du désert. La station entre la Syrie et l'Irak près de la frontière de la Jordanie a été précédemment tenue par un petit groupe de l'EI.
Une manoeuvre militaire étatsunienne du sud vers l'Euphrate couperait le gouvernement syrien du sud-est entier du pays et de son peuple à Deir Ezzor. Tandis que cette zone est à faible densité, elle dispose de gisement de pétrole de taille moyenne et de gisements de gaz et constitue la connexion terrestre avec ses alliés syriens en Irak.
Alors que la partie occidentale du pays est relativement calme, le gouvernement syrien et ses alliés ont décidé finalement de reprendre les provinces du sud-est à l'EI. Ils veulent lever le siège de l'EI sur Deir Ezzor et fermer la frontière entre la Syrie et l'Irak avec leurs propres forces. Ce mouvement bloquera ainsi n'importe quelle invasion étatsunienne potentielle du sud du pays en reprenant la route d'Al-Tanf et la frontière syro-irakienne (flèches rouges). L'Etat syrien souverain ne renoncera pas à la moitié du pays et lutte contre une occupation illégale du sud par l'EI ou par les États-Unis. En même temps comme les opérations à l'est sont en voie de consolidation, des opérations de nettoyage contre l'EI au centre et à l'ouest du pays vont pouvoir avoir lieu (flèches vertes).
Avant-hier une petite force de la taille d'un bataillon (200 à 300 hommes) de l'armée syrienne régulière, des volontaires de l'organisation de défense nationale syrienne et des forces de mobilisation populaire irakiennes (PMF/PMU de l'Al-imam Kata'ib Ali) ont marché au pas sur la route vers Al-Tanf. Ils étaient environ à 23 kilomètres de distance de la station de la frontière quand ils ont été bombardés par des avions US venu de Jordanie. Les avions de chasse étatsuniens ont bombardé directement le convoi, après avoir soit-disant envoyé plus tôt des "tirs de sommation". Au moins un char syrien et plusieurs autres véhicules ont été détruits. Six soldats des forces gouvernementales syriennes auraient été tués et plusieurs auraient été blessés.
Le commandement étatsunien a prétendu que ceci était un mouvement "défensif" pour "protéger" ses soldats à la station d'Al-Tanf. Il y a des forces spéciales étatsuniennes et britanniques (une centaine d'hommes) placées près de la station qui forment un contingent de rebelles.
L'attaque étatsunienne était clairement une attaque délibérée, illégale sur le sol syrien contre les forces légitimes du gouvernement syrien souverain. (Le contingent PMU irakien en Syrie est une force alliée légitime sous contrôle du Premier ministre irakien.) Il n'y a aucune clause dans le droit international, aucune résolution de l'ONU ou quoi que ce soit de semblable, qui pourrait justifier une telle attaque. L'armée des États-Unis n'a absolument aucun droit d'être à Al-Tanf ou partout ailleurs en Syrie...
Source :
- Moon of Alabama U.S. Attacks Syrian Government Forces - It Now Has To Make Its Choice