Des ministres champions du camouflage budgétaire
Canard enchaîné, le 18.10.17
Bonneteau sur les crédits militaires, factures de logiciels en folie à la Justice, dérives à Matignon...A part ça, le budget 2018 est un modèle de "transparence" et de "sérieux".
C'est une petite leçon de rigueur financière, adressée à Gérald Darmanin, le ministre des Comptes publics, que la Cour des comptes vient de rendre...publique. Elle a profité de la présentation au Parlement du projet de budget 2018 pour faire connaître ce "référé" (une lettre de remontrances), rédigé cet été et comportant pas moins de "50 recommandations" (...) permettant de mettre fin à la méconnaissance de certains principes du droit budgétaire". Gracieux !
Quatre mois plus tard, le locataire de Bercy jure qu'il a bien appris la leçon en question. Dans les attendus de son projet de loi, le ministre vante ses efforts pour "l'amélioration de la sincérité budgétaire". Touchante façon d'avouer que la sincérité totale n'est pas (encore) d'actualité.
Dans son référé, la Cour a dénoncé - une fois de plus - une vieille astuce ministérielle : la sous-évaluation des dépenses, permettant d'afficher un déficit budgétaire réduit...suivie d'un déblocage discret, en cours d'année, des crédits nécessaires, qui fait gonfler d'autant la dette. Les magistrats financiers ont estimé que les acrobaties avaient atteint 3 milliards en 2016 et 4 milliards en 2017...
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