La Séléka (qualifiée d'ex-Séléka dans les médias) s'est rappelée au bon souvenir de François Hollande lors de son départ de Bangui. Armée par le Tchad du dictateur Idriss Déby et soutenue (implicitement) par la France en mars 2013, elle se retrouve pointée du doigt par les mêmes autorités françaises pour les nombreux massacres commis depuis son accès au pouvoir avec l'enfant chéri de la Françafrique, Michel Djotodia.
Selon Le Parisien, des Séléka armés jusqu’aux dents se sont plantés mardi soir devant le Falcon 7 X du "chef de guerre" Hollande en soutien à leur leader Michel Djotodia. Il s'agit sans doute de rappeler au "chef de guerre" téléguidé par l'Etat-major français sa position antérieure et de ne pas pencher en faveur des "anti-Balaka" du précédent dictateur Bozizé porté au pouvoir par la France et le Tchad, puis appuyé par les soldats français dans sa reconquête du pays en 2006-2007.
Le Parisien Centrafrique : Hollande et l'incident secret de Bangui Mardi soir, alors que François Hollande s’apprête à repartir de Centrafrique après une halte éclair, des Séléka armés jusqu’aux dents se plantent devant le Falcon 7 X du président. Récit. Coup de chaud à Bangui ! Lors de son escale express en Centrafrique, au retour de l’hommage à Nelson Mandela en Afrique du Sud, François Hollande a peut-être échappé au pire. Il est 19h15 mardi quand son Falcon 7X se pose sur le tarmac de l’aéroport M’Poko, dans la capitale Centrafricaine. Cette étape à haut risque, l’Elysée l’a calée dimanche dans le plus grand secret, sécurité oblige. Chef d’état-major particulier du président, le général Benoît Puga, qui a servi en Centrafrique, a tout préparé avec les militaires français sur place pour sécuriser la zone. Car les hommes du président savent la situation chaotique… Dans la nuit précédant la visite, deux soldats français de 22 et 23 ans sont morts dans une embuscade, sans doute tendue par les Séléka. « Et ça tirait encore autour de l’aéroport quand l’avion s’est posé », confie une source en haut lieu... Deux 4 x 4 et cinq pick-up font irruption dans la nuit Dans le pavillon présidentiel de la base militaire qui jouxte l’aéroport, sorte de zone VIP, le président français s’entretient depuis une quinzaine de minutes avec Michel Djotodia, président de transition imposé par les Séléka, ces miliciens musulmans qui ont chassé le président Bozizé en mars. Depuis, ils sèment la terreur. Et se plient de très mauvaise grâce à l’opération Sangaris de désarmement engagée à Bangui il y a quelques jours. « Djotodia était en panique de rencontrer Hollande. Il avait peur qu’il lui demande de dégager », confie-t-on à Paris. D’où, dans l’air, une certaine électricité… Hollande, de fait, se montre inflexible sur l’organisation d’élections d’ici un an, mais fait savoir à son « homologue » qu’il restera en fonctions d’ici là. A l’extérieur, les hommes de Djotodia l’ignorent. Ont-ils alors tenté une manœuvre d’intimidation? Le Falcon 7X est stationné sur le tarmac quand, soudain, deux 4 x 4 et cinq pick-up font irruption dans la nuit. Ils se postent en face de l’avion présidentiel. « Ça a été la panique du côté des forces spéciales qui protègent l’appareil », témoigne une source locale en décrivant la scène. A bord de chaque véhicule, une dizaine d’hommes en uniforme, armés jusqu’aux dents. Ils sortent des pick-up, kalachnikovs à la main. Personne n’est mis en joue, mais la situation reste très critique. Hollande n’est qu’à quelques dizaines de mètres des canons de leurs mitrailleuses. Et dans l’un des véhicules, un jerrican fait craindre le pire aux militaires français… Lire l'article en entier