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Film-documentaire du Camerounais Saïd Penda : 108 millions pour mentir sur Gbagbo par Didier Depry Abidjan.direct
Que ne ferait-on pas pour avoir la tête de Laurent Gbagbo ? Un journaliste camerounais s’est prêté au jeu de la manipulation avec film mensonger pour gagner de l’argent.
Face aux journalistes ivoiriens, samedi dernier, à la Maison de la presse d’Abidjan-Plateau, Saïd MBombo Penda, ex-journaliste à la radio britannique, BBC, et à l’agence de presse américaine, Associated Press, a révélé que son film-documentaire sur Laurent Gbagbo a coûté 108 millions de fcfa pour sa réalisation. Cet élément de 2X52 min intitulé « Laurent Gbagbo : despote ou anticolonialiste : le verbe et le sang », a été produit par une obscure structure dénommée Sentinelles productions. Qui est derrière cette structure ? Où Saïd Penda a-t-il trouvé ces 108 millions ? Pourquoi une si forte somme pour produire un film-documentaire, qui de l’avis de tous les journalistes sérieux qui l’ont visionné, relève plus d’un condensé de rumeurs que d’une enquête crédible ? Saïd Penda, lui- même, dévoile les vraies raisons de son pamphlet filmé sur Laurent Gbagbo. Il l’a dit dans une interview accordée, au quotidien Le Patriote, proche d’Alassane Dramane Ouattara : « je ne comprends pas moi aussi pourquoi la Cpi aurait du mal à trouver des preuves concrètes de la responsabilité de Laurent Gbagbo dans ce que qui s’est passé, alors qu’un travail d’investigation d’un journaliste comme le mien a pu trouver, preuves à l’appui, que Laurent Gbagbo a donné des ordres qui donnent froid dans le dos à des hommes pour qu’ils matent toute tentative d’opposition à son pouvoir » . L’aveu est ainsi clair. Le sieur Saïd Penda a été financé par des individus, qui pour des raisons qui leur sont propres, ne veulent pas que le Président Gbagbo soit libéré de la Cpi même si de toute évidence, il est innocent, et qu’il n’y a aucune preuve accablante contre lui. Ce film-documentaire est donc une tentative maladroite pour influencer les juges de la Cpi afin d’obtenir la condamnation à tout prix de Laurent Gbagbo.
Il vise également à ternir l’mage du président Gbagbo au moment où, en Afrique comme en Europe, les Africains battent le pavé et occupent les médias pour exiger sa libération. Le journaliste camerounais Saïd MBombo Penda est donc le sofa engagé pour le sale boulot. Pour tenter de donner du crédit à cette manipulation de l’opinion. Son statut d’ancien journaliste de la presse internationale est brandi ainsi que sa nationalité camerounaise. Nul n’ignore que le vaillant peuple camerounais figure en bonne place parmi les Africains qui soutiennent Laurent Gbagbo dans cette injustice qu’il subit. Le pamphlet de Saïd Penda vise également à saboter l’image de Laurent Gbagbo au sein de la société camerounaise qui le soutient. Puisque pour les mil - lions de camerounais, Gbagbo est une victime de l’impérialisme occidentale comme le fut le nationaliste camerounais Ruben Um Nyobe. Saïd Penda a donc bénéficié de 108 millions de fcfa pour pondre des contre-vérités sur Laurent Gbagbo. Une mission vouée à l’échec comme celle de l’obscur sociologue belge Benoît Scheuer à travers le film-documentaire « Côte d’Ivoire : poudrière identitaire » sorti en 2001. Un ramassis de faux clichés qui visait, a-t-on découvert plus tard, à justifier la rébellion armée pro-Ouattara de septembre 2002.
Didier Depry