Article publié le 21.12.13
Despite the presence of French and African military forces meant to protect the civilian population, civilians are being wilfully killed on a daily basis, with at least 90 additional people killed since 8 December. Some victims have been shot; others have been killed by angry mobs with machetes; others have even been stoned. (Rapport d'Amnesty International Central African Republic: War crimes and crimes against humanity in Bangui)
"Malgré la présence des forces militaires françaises et africaines visant à protéger la population civile, les civils sont délibérément tués sur une base quotidienne, avec au moins 90 autres personnes tuées depuis le 8 décembre. Certaines victimes ont été tuées, d'autres ont été massacrées par des foules en colère à coups de machettes, d'autres ont même été lapidé."
Malgré la présence des troupes françaises à Bangui, les attaques meurtrières se poursuivent à Bangui et la situation est loin d'être calme selon l'AFP (voir plus bas). Des affrontements entre milices Séléka et anti-Balaka ont eu lieu jeudi dernier ainsi que des accrochages avec les forces tchadiennes qui ont porté les milices de la Séléka au pouvoir avec l'aide de la France en mars 2013. Quant à Amnesty International, elle fait part de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité à Bangui depuis le début décembre soit la date de l'intervention des forces françaises.
Selon le Rapport d'Amnesty International, l'escalade de violences et le cycle des représailles a débuté le 5 décembre soit paradoxalement au moment de l'intervention française.
"La violence a éclaté le 5 Décembre dans la capitale, Bangui, avec une attaque tôt le matin par des milices anti-Balaka."
"The three-person Amnesty International delegation has documented the violations and abuses that have taken place since violence erupted on 5 December in the capital, Bangui, with an early morning attack by anti-balaka militia. In some neighbourhoods, the anti-balaka forces went door to door and killed approximately 60 Muslim men. The de facto government forces, known as ex-Seleka, retaliated on a larger scale against Christians in the wake of the attack, killing nearly 1,000 men over a two-day period and systematically looting civilian homes. A small number of women and children were also killed."
'Les trois personnes en délégation d'Amnesty International ont documenté les violations et les abus qui ont eu lieu depuis que la violence a éclaté le 5 Décembre dans la capitale, Bangui, avec une attaque tôt le matin par des milices anti-Balaka. Dans certains quartiers, les forces anti-Balaka ont fait du porte à porte et ont tué environ 60 hommes musulmans. Les forces du gouvernement, appelés ex-Séléka, ont de facto riposté à plus grande échelle contre les chrétiens dans le sillage de l'attaque, tuant près de 1000 hommes sur une période de deux jours et le pillage systématique des habitations civiles. Un petit nombre de femmes et d'enfants ont également été tués."(Amnesty International Central African Republic: War crimes and crimes against humanity in Bangui)
Les conflits entre Séléka et "anti-Balaka" se poursuivent actuellement à Bangui selon l'AFP.
AFP Centrafrique. Nouveaux affrontements meurtriers, retour de la psychose
" Alors que la capitale centrafricaine retrouvait un semblant de vie normale depuis quelques jours, une intense fusillade a éclaté jeudi en fin d'après-midi aux abords de l'aéroport, où les forces françaises et africaines ont établi leur base. Ces tirs ont entraîné une série d'affrontements dans la nuit jusqu'au petit matin, dans plusieurs quartiers de la ville. Une quarantaine de blessés ont été évacués sur l'hôpital communautaire de Bangui depuis cette nuit, a indiqué sur place un membre de Médecins sans frontières (MSF). La plupart de ces blessés ont été touchés par balles, et trois d'entre eux sont décédés depuis, a-t-on ajouté de même source. D'après des témoignages concordants, un petit convoi de combattants de l'ex-rébellion Séléka, se déplaçant en taxi, a eu un accrochage jeudi en fin d'après-midi avec des "anti-balaka" (miliciens chrétiens) dans le quartier Gobongo. Suite à cet affrontement, des anti-balaka se serait infiltrés dans les quartiers avoisinants et se seraient approchés de la base des forces tchadiennes sur l'aéroport, entraînant les tirs des Tchadiens. Un officier des forces tchadiennes a indiqué jeudi matin que "plusieurs" soldats tchadiens avaient été blessés. Les affrontements ont continué dans la nuit et au petit matin dans les quartiers Combattants, Ngongonon, Boing. Des cadavres ont été retrouvés jeudi matin à Gobongo et sur la route de l'aéroport. D'autres corps ont été amenés à la mosquée Ali Babolo dans le quartier PK5, selon l'imam Kobine Layama." AFP Centrafrique. Nouveaux affrontements meurtriers, retour de la psychose