Le 16 décembre le président de la République française a déclaré devant le conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) que le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, était rentré d'Algérie «sain et sauf» puis il a ajouté «C'est déjà beaucoup».
Devant le tollé suscité par ses propos en Algérie, il a été obligé de faire un premier rectificatif :
"(il s'agit) d'une plaisanterie légère qui pouvait viser n'inporte qui dans n'importe quel pays". Mais cela n'a pas apaisé l'opinion publique et les autorités algériennes. Le quotidien algérien, El Kabar, titre le 21 décembre "Hollande se moque de l'Algérie devant les juifs" tandis qu'une certaine opinion publique relayée par certains médias évoquent des propos digne de la période coloniale où l'Algérie était comparée à un pays de sauvages. Le président de la République française, Hollande, a donc du présenter ses excuses. Il déclare le 22 décembre exprimer "ses sincères regrets pour l'interprétation qui est faite de ses propos". En clair, il ne s'excuse pas pour la teneur de ses propos mais pour l'interprétation qu'en ont fait les Algériens et les Français. Des excuses qui n'en sont donc pas vraiment mais plutôt des excuses pour ceux qui ont mal interprétés ses propos pourtant assez explicites.
Mais la bourde qui est passée relativement inaperçue est celle concernant le voyage de Manuel Valls en Algérie dont Hollande semble découvrir qu'il est déja parti en Algérie alors qu'il croyait qu'il allait s'y rendre prochainement. C'est ensuite pour se rattrapper de cette bévue qu'Hollande utilise un stratagème humoristique malheureux pour minimiser l'ampleur de sa méconnaissance de l'agenda de son Ministre de l'Intérieur.
"Le ministre de l'intéreur qui va nous quitter peut-être pour aller en Algérie...euh... il en revient... sain et sauf c'est déja beaucoup"