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Soudan du Sud: trois Casques bleus tués, Washington envoie 45 soldats
AFP
Juba (AFP) - Une base de l'ONU a été attaquée et trois Casques bleus tués jeudi au Soudan du Sud, un jeune Etat "au bord du précipice" de la guerre civile, selon Barack Obama qui y a déployé 45 soldats.
L'ancien vice-président du Soudan du Sud Riek Machar, accusé d'avoir initié les combats entre factions de l'armée qui ensanglantent le pays depuis dimanche, a appelé de son côté jeudi au renversement du président Salva Kiir. Il a dit n'accepter de discuter que des conditions de son départ.
Jeudi, trois Casques bleus indiens ont été tués dans l'attaque d'une base de l'ONU d'Akobo dans l'Etat de Jonglei (est du pays), a précisé l'ambassadeur indien à l'ONU depuis New York. L'ONU a perdu contact avec sa base.
Le président Barack Obama, qui avait soutenu la création de cet Etat né en juillet 2011 de la partition du Soudan, a affirmé jeudi soir que le pays était "au bord du précipice" de la guerre civile.
Il a annoncé, dans une lettre au Congrès publiée jeudi soir, que 45 soldats américains avaient été déployés mercredi dans le pays pour la sécurité des ressortissants américains.
Ils resteront autant que de besoin, a précisé le dirigeant des Etats-Unis.
"Les récents combats menacent de faire plonger à nouveau le Soudan du Sud dans ses jours les plus noirs du passé", a-t-il mis en garde dans un autre communiqué, appelant à la fin immédiate des "combats pour régler des comptes politiques et pour déstabiliser le gouvernement".
Washington qui a suspendu les activités de son ambassade, a évacué jeudi 130 personnes après avoir fait de même la veille pour plus de 150 personnes, a annoncé le département d'Etat.
L'Union africaine a envoyé jeudi une mission de paix composée de plusieurs ministres est-africains au Soudan du Sud.
La Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Navi Pillay, a affirmé que le risque de conflit ethnique était "extrêmement élevé", tout en se disant "profondément inquiète pour la sécurité des civils".
Le scénario d'une guerre civile "apparaît désormais terriblement possible", a estimé l'International Crisis Group (ICG), s'inquiétant de l'extension des violences à des régions déjà en proie à de vives tensions ethniques....
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