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L'ONU autorise l'envoi d'une force européenne en Centrafrique Le Monde
Le Conseil de sécurité des Nations unies a donné mandat, mardi 28 janvier, aux quelque 500 soldats européens qui doivent prêter main forte aux 4 000 militaires africains de la Misca (force de l'Union africaine, censée passer à 6 000 hommes) et aux 1 600 soldats français de l'opération française Sangaris, chargés de rétablir l'ordre en République centrafricaine (RCA).
A terme, l'ONU considère qu'il faudrait déployer plus de 10 000 casques bleus pour sécuriser la RCA, « car la situation est très, très grave et le pays immense », a expliqué l'ambassadeur français aux Nations unies, Gérard Araud.
Un récent rapport du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, citait le chiffre de 6 000 à 9 000 hommes à engager dans une éventuelle opération de maintien de la paix qui prendrait le relais de la Misca. Il faudra une autre décision du Conseil pour déployer ces casques bleus, ce qui prendra plusieurs mois.
Pour l'instant, les soldats européens qui seront déployés en Centrafrique acquièrent le droit de « prendre toutes les mesures nécessaires » – c'est-à-dire faire usage de la force – pour se défendre et protéger les civils. Le Conseil avait accordé ce même mandat à la Misca et à l'armée française le 5 décembre.
SANCTIONS CIBLÉES
L'Union européenne a pris la décision de principe le 20 janvier de lancer en RCA sa première opération militaire depuis six ans. Selon diplomates et experts, elle devrait mobiliser 500 à 600 hommes et l'Espagne, la Belgique, la République tchèque ou la Pologne pourraient y prendre part. Pour l'instant, seule l'Estonie a contribué officiellement à hauteur de 55 soldats. D'autres pays comme l'Allemagne ont quant à eux promis une aide logistique.
La force européenne protégera l'aéroport de Bangui et les 100 000 civils qui y sont réfugiés ainsi que les convois humanitaires, a précisé à la presse Gérard Araud. Les soldats français seront ainsi « plus libres de se déployer à Bangui et dans le reste du pays ».
La résolution menace également de sanctions ciblées (gel des avoirs et interdiction de voyager) tous ceux « qui menacent la paix, la stabilité ou la sécurité en RCA (..) et qui font obstacle au processus politique de transition, violent les droits de l'homme », bloquent l'aide humanitaire ou violent l'embargo sur les armes instauré en décembre par le Conseil. Le texte met en place un régime précis de sanctions, mais les personnes à sanctionner devront être désignées ultérieurement par un comité dépendant du Conseil. M. Araud a assuré que la France avait « des noms à présenter »....
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