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SASSOU SORT LES CROCS Benjamin BILOMBOT BITADYS
La violence exercée par Sassou, Ndéngué, Obara, Oko Ngakala, Ata et Nianga Mbouala lors de l’arrestation de Marcel Ntsourou avec blindés et hélicoptère de combat qui a provoqué une peur panique le 16 décembre 2013 dans la capitale du Congo-Brazzaville n’aura pas suffi. Pour mieux traumatiser les populations du Congo-Brazzaville et consolider son régime dictatorial, Sassou Nguesso, dans son allocution de fin d’année du 31 décembre 2013, a adressé un message d’une extrême fermeté à la classe politique. Lui qui reste sourd aux doléances sociales quotidiennes des congolais ne semble entendre que la voix de la force brutale.
Sassou Nguesso a fait une mise en garde sévère contre les fauteurs de trouble, allusion certaine mais certainement pas seulement aux événements du 16 décembre, au cours desquels les éléments de la garde présidentielle du général Nianga Mbouala et du groupe de répréssion du banditisme de la police de l’adjudant Ata étaient face aux partisans du colonel Marcel Ntsourou, ancien secrétaire général adjoint du Conseil national de sécurité. Sassou Nguesso joint la parole aux actes. « Notre peuple a beaucoup souffert d’en avoir été privé. Voila pourquoi, quiconque s’avisera à remettre en cause la paix que notre pays a si chèrement recouvrée rencontrera l’autorité inflexible de l’État qui doit s’exercer sur tous, à tous les niveaux, avec rigueur. » (Congosite, 31 décembre 2013).
Le message subliminal est adressé aux leaders politiques. Pour Sassou Nguesso et le clan du pouvoir d’Oyo, le gibier est pris dans le filet. (Cf La vidéo aux sages mbochi) Il est hors de question que quiconque s’en approche et songe à s’en accaparer. Ndéngué, Nianga Mbouala, Obara, Ata, pitbulls de Sassou, n’en feront qu’une bouchée. Ils l’ont montré le lundi 16 décembre 2013. Le silence de l’Elysée, du Quai d’Orsay et de la Communauté Internationale a été interprété par le Pouvoir du Congo-Brazzaville comme un feu orange. D’où les perquisitions opérées tous azimuts aux domiciles de Florent Ntsiba et Emmanuel Ngouolondélé, le refus d’autorisation de sortie du Congo de Mathias Dzon et du journaliste Dombé Mbemba.
Les populations du Congo-Brazzaville auraient souhaité que Sassou sortent ses griffes et ses crocs face aux troupes angolaises comme une illustration de cette autorité. « Car quand notre voisin du Sud, L’Angola d’Eduardo Do Santos, a défié son autorité à Kimongo sans que lui, Sassou, ne fasse preuve de cette fameuse ferme autorité à laquelle il fait allusion, pourquoi a-t-il été aux abonnés absents ? » (Congopage.com, 2 janvier 2014).
Après le crépitement des balles, après le vrombissement des blindés et hélicoptères de combat, l’intimidation se poursuit par le bruit et la fureur. Pour l’instant, la paix des cimetières règne au Congo-Brazzaville. Par les actes et les paroles, Sassou Nguesso s’emploie à montrer qu’il est loin d’être assimilé à un vieux lion édenté. Sassou Nguesso et le clan d’Oyo remporteront-ils la dernière manche de 2016 ?
Benjamin BILOMBOT BITADYS