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Dans un quartier musulman à Bangui: "Nous sommes déjà tous morts M. Hollande" AFP
Bangui (AFP) - Retranchés dans leur quartier, attaqués par les miliciens anti-balaka, les musulmans de la zone PK-5, à Bangui, sont à bout de nerfs: "Pas la peine de venir, nous sommes déjà tous morts M. Hollande", dit une femme en tchador, à la veille de la visite du président français.
Jeudi, les soldats Français se montrent dans les rues de Bangui. Patrouilles à pied dans le centre ville. Hélicoptère dans les airs. Blindés qui sillonnent la ville. A l'entrée du PK-5, au centre-ville, une trentaine de soldats français supervise même une opération de fouilles de voitures menée par les gendarmes centrafricains.
Le quartier est sous le choc. Depuis deux jours, l'une des dernières enclaves musulmanes de Bangui essuie des attaques répétées de la part de miliciens majoritairement chrétiens anti-balaka. Des attaques à la machette.
Mardi et mercredi la plupart des onze cadavres ramassés à Bangui l'ont été dans ce quartier où musulmans et chrétiens avaient l'habitude de vivre ensemble. "Beaucoup étaient découpés en morceaux", témoigne un agent de la Croix-rouge centrafricaine, chargée de la macabre besogne de ramasser les cadavres.
Devant une pancarte où des gens ont écrit "NON à la France" à la peinture blanche, un groupe de musulmans discute.
© AFP Des habitants dans le quartier PK5 de Bangui, le 27 février 2014
© AFP Sia Kambou
"PK-5 c'est le dernier quartier qui nous reste mais depuis trois jours la situation est pourrie. Les musulmans sont découpés en morceaux, nos maisons détruites et pillées. On ne comprend pas à quoi servent les Français depuis qu'ils sont là", accuse un homme sous couvert d'anonymat.
"La France pourrait sécuriser Bangui en 48 heures si elle le souhaitait mais elle laisse faire les attaques et les pillages. On a perdu confiance en la France", affirme Miradje Asfarany, un économiste de 45 ans.
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Bangui (AFP) - Retranchés dans leur quartier, attaqués par les miliciens anti-balaka, les musulmans de la zone PK-5, à Bangui, sont à bout de nerfs: "Pas la peine de venir, nous sommes déjà tous morts M. Hollande", dit une femme en tchador, à la veille de la visite du président français.
Jeudi, les soldats Français se montrent dans les rues de Bangui. Patrouilles à pied dans le centre ville. Hélicoptère dans les airs. Blindés qui sillonnent la ville. A l'entrée du PK-5, au centre-ville, une trentaine de soldats français supervise même une opération de fouilles de voitures menée par les gendarmes centrafricains.
Le quartier est sous le choc. Depuis deux jours, l'une des dernières enclaves musulmanes de Bangui essuie des attaques répétées de la part de miliciens majoritairement chrétiens anti-balaka. Des attaques à la machette.
Mardi et mercredi la plupart des onze cadavres ramassés à Bangui l'ont été dans ce quartier où musulmans et chrétiens avaient l'habitude de vivre ensemble. "Beaucoup étaient découpés en morceaux", témoigne un agent de la Croix-rouge centrafricaine, chargée de la macabre besogne de ramasser les cadavres.
Devant une pancarte où des gens ont écrit "NON à la France" à la peinture blanche, un groupe de musulmans discute.
"PK-5 c'est le dernier quartier qui nous reste mais depuis trois jours la situation est pourrie. Les musulmans sont découpés en morceaux, nos maisons détruites et pillées. On ne comprend pas à quoi servent les Français depuis qu'ils sont là", accuse un homme sous couvert d'anonymat.
"La France pourrait sécuriser Bangui en 48 heures si elle le souhaitait mais elle laisse faire les attaques et les pillages. On a perdu confiance en la France", affirme Miradje Asfarany, un économiste de 45 ans.