L'opération européenne en Centrafrique repoussée aux calendes grecques Le Point Par Jean Guisnel
À Bruxelles, les jours se suivent et se ressemblent : les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne réunis lundi ont évoqué la situation en Centrafrique. Mais seulement pour se payer de mots dans un communiqué verbeux concluant que "l'UE reste extrêmement préoccupée par l'impact humanitaire de la crise qui persiste malgré les efforts régionaux et internationaux déployés sur le terrain". Le communiqué des ministres souligne pourtant : "la nécessité d'une accélération des travaux relatifs à la préparation de l'opération PSDC Eufor RCA en vue de permettre son lancement rapide, conformément aux engagements de l'Union européenne". Mais toute la vanité du propos se trouve dans l'"accélération des travaux relatifs à la préparation" d'une opération militaire annoncée le 20 janvier dernier et qui aurait dû lancer fin février le déploiement d'un millier d'hommes environ.
La présidence grecque n'a réussi à ce jour qu'à faire déployer un état-major opérationnel sur son sol, à Larissa, dont les effectifs sont au complet, fournis par les États membres. Il est vrai que non loin des rivages de la mer Égée, les risques sont limités aux éventuels coups de soleil. À ces guerriers farouches, mais désoeuvrés, Le Point est heureux d'offrir ce lien sur les ressources touristiques de la région.
Recordman du voeu pieux
Recordman du voeu pieux, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius avait déclaré à l'Assemblée nationale le 17 décembre 2013, voici plus de trois mois, que des soldats européens seraient "bientôt" déployés en Centrafrique : "Je crois pouvoir vous affirmer, compte tenu des démarches qui ont été faites par la France, que nous aurons bientôt des troupes au sol qui seront apportées par nos collègues européens." Cette annonce ne faisait pas suite à de quelconques assurances données par des partenaires européens, mais à des démarches exclusivement françaises entamées par un télégramme qui avait été envoyé le 8 janvier, ainsi titré : "Demande urgente de démarche auprès des Européens en vue d'une opération PSDC..
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À Bruxelles, les jours se suivent et se ressemblent : les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne réunis lundi ont évoqué la situation en Centrafrique. Mais seulement pour se payer de mots dans un communiqué verbeux concluant que "l'UE reste extrêmement préoccupée par l'impact humanitaire de la crise qui persiste malgré les efforts régionaux et internationaux déployés sur le terrain". Le communiqué des ministres souligne pourtant : "la nécessité d'une accélération des travaux relatifs à la préparation de l'opération PSDC Eufor RCA en vue de permettre son lancement rapide, conformément aux engagements de l'Union européenne". Mais toute la vanité du propos se trouve dans l'"accélération des travaux relatifs à la préparation" d'une opération militaire annoncée le 20 janvier dernier et qui aurait dû lancer fin février le déploiement d'un millier d'hommes environ.
La présidence grecque n'a réussi à ce jour qu'à faire déployer un état-major opérationnel sur son sol, à Larissa, dont les effectifs sont au complet, fournis par les États membres. Il est vrai que non loin des rivages de la mer Égée, les risques sont limités aux éventuels coups de soleil. À ces guerriers farouches, mais désoeuvrés, Le Point est heureux d'offrir ce lien sur les ressources touristiques de la région.
Recordman du voeu pieux
Recordman du voeu pieux, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius avait déclaré à l'Assemblée nationale le 17 décembre 2013, voici plus de trois mois, que des soldats européens seraient "bientôt" déployés en Centrafrique : "Je crois pouvoir vous affirmer, compte tenu des démarches qui ont été faites par la France, que nous aurons bientôt des troupes au sol qui seront apportées par nos collègues européens." Cette annonce ne faisait pas suite à de quelconques assurances données par des partenaires européens, mais à des démarches exclusivement françaises entamées par un télégramme qui avait été envoyé le 8 janvier, ainsi titré : "Demande urgente de démarche auprès des Européens en vue d'une opération PSDC (politique de sécurité et de défense commune)". L'existence de ce document avait été révélée par Le Figaro le 24 janvier.