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Le gouvernement vénézuelien est aussi en train d'être renversé par le régime criminel de Washington
Venezuela Also Is Being Overthrown By The Criminal Regime In Washington
Par Paul Craig Roberts
Traduction SLT
Le coup d'Etat orchestré par Washington en Ukraine a occulté le Venezuela des titres de l'actualité.
Il est évident qu'une confrontation des Etats-Unis avec la Russie avec un risque de guerre nucléaire est beaucoup plus dangereuse qu'une confrontation des Etats-Unis avec le Venezuela. Mais la violence que Washington a déclenchée contre le Venezuela, presque simultanément avec l'Ukraine, témoignage du fort pouvoir criminogène des Etats-Unis.
L'Amérique du Sud a toujours été détenue par une petite élite espagnole, disposant de tout l'argent et du pouvoir, qui règne sur la majorité des peuples autochtones laissés sans représentation politique. Au Venezuela, Chavez a cassé ce système. Un président indigène a été élu qui, au lieu de piller le pays, représentait son peuple et travaillait en leur nom. Chavez est devenu un modèle, et d'autres présidents autochtones ont été élus en Equateur et en Bolivie.
Chavez a été détesté par Washington et diabolisé par les "presstitutes" (médias prostitués ou serviles) étatsuniens. Lorsque Chavez est mort du cancer, Washington a célébré sa mort.
Evo Morales, président de la Bolivie, s'est prononcé en faveur de l'octroi de l'asile au dénonciateur de la NSA, Edward Snowden. En conséquence, Washington a ordonné à ses pays européens marionnettes de refuser l'autorisation de survol de l'avion du président Morales pour éviter sa fuite de la Russie vers la Bolivie. L'avion de Morales, en violation de tous les protocoles diplomatiques, a été obligé de se poser et fouillé. Morales a depuis subi d'autres humiliations de la part des criminels de Washington.
Rafael Correa, président de l'Equateur, en accordant l'asile à Julian Assange a été lui-même une cible de Washington. Sur les ordres de Washington, l'état britannique fantôche (des Etats-Unis) a refusé d'accorder le libre passage d'Assange, et Assange est obligé de passer son temps dans l'ambassade d'Équateur à Londres, tout comme le cardinal Mindszenty est resté plusieurs années dans l'ambassade états-unienne de la Hongrie communiste.
A la mort de Chavez, président autochtone du Venezuela, Nicolas Maduro, est devenu le nouveau président démocratiquement élu. Comme Maduro n'a pas le charisme de Chavez, il est devenu une cible facile pour la petite élite espagnole qui détient les médias.
Washington a commencé son attaque contre le gouvernement Maduro en attaquant la monnaie vénézuélienne et en faisant baisser sa valeur sur les marchés monétaires. Ensuite, les étudiants, dont beaucoup sont des enfants des riches élites espagnoles, ont été envoyés manifester. La chute de la monnaie vénézuélienne a contribué à augmenter les prix et à favoriser la propagation du mécontentement parmi la base indigène pauvre de Maduro. Pour réprimer l'émeute, les dommages à la propriété, et les troubles dont Washington se sert pour lancer son coup d'Etat contre le Vénézuela, Maduro a dû se tourner vers la police. Le secrétaire d'Etat John Kerry a qualifié les efforts du gouvernement pour rétablir l'ordre public et prévenir ce coup d'Etat de "campagne de terreur contre ses propres citoyens."
Après avoir orchestré les manifestations et fomenté un coup d'Etat, Kerry a accusé Maduro de la violence qu'il a contribué à déclencher et a appelé Maduro "à respecter les droits de l'homme".
Pour Washington, c'est toujours le même scénario. Commettre un crime et en blâmer la victime. Il est bien évident que si Washington peut renverser Maduro, la prochaine cible sera Correa. Si Washington peut se débarrasser de Correa et ré-habiliter un gouvernement fantoche de riches élites espagnoles, Washington pourra aussi obtenir la révocation par le gouvernement équatorien de l'asile politique accordé à Julian Assange par Correa. L'ambassade équatorienne à Londres devra livrer Assange à la police britannique qui l'enverra en Suède, qui l'enverra à Washington pour être torturé jusqu'à ce qu'il avoue tout ce que Washington souhaitera lui faire avouer.
Pas plus que leurs homologues en Ukraine, les manifestants issus de la classe pauvre, dupes et crédules, défilant dans les rues vénézuéliennes ne connaissent pas les dégâts qu'ils sont en train de s'infliger. Les Vénézuéliens ont déjà oublié la manière dont la vie se déroulait pour eux sous le règne des élites espagnoles. Il semble que les Vénézuéliens sont déterminés à aider Washington à les faire retourner à leur servitude antérieure.
Si Washington reconquiert le Venezuela et l'Equateur, la Bolivie sera le prochain pays. Puis ce sera au tour du Brésil.
Washington a des vues sur le Brésil, parce que le pays est un membre des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du
Sud), et Washington a l'intention de détruire cette organisation avant que ces pays puissent mettre en place une organisation commerciale qui n'utilise pas le dollar.
Il n'y a pas longtemps un responsable étatsunien a déclaré que dès que Washington plongera la Russie dans une
impasse, il serait temps de traiter des nouveaux venus ("arrivistes") en Amérique du Sud.
Le programme se déroule comme prévu.
Traduction SLT