/image%2F0780719%2F20140419%2Fob_e32a59_ukraine-snipers.jpg)
Un enquête de la télévision allemande innocente l'ancien président ukrainien concernant les tirs des snipers contre les manifestants ukrainiens à Kiev. (Vidéo) Traduction SLT
Selon Michael Hudson, professeur de recherche en économie à l'Université du Missouri à Kansas City, une enquête de la télévision allemande réfute les allégations occidentales selon lesquelles M. Ianoukovitch aurait été responsable de la mort de dizaines de manifestants ukrainiens, et met en cause l'administration Obama dans cet épisode. Michael Hudson est interviewé par Jessica Desvarieux sur The Real News Network. (voir la vidéo)
JESSICA DESVARIEUX, TRNN PRODUCER: Welcome to The Real News Network. I'm Jessica Desvarieux in Baltimore. And welcome to this edition of The Hudson Report.
Now joining us is Michael Hudson. He is a distinguished research professor of economics at the University of Missouri-Kansas City. His two newest books are The Bubble and Beyond and Finance Capitalism and Its Discontents.
Thanks for joining us, Michael.
MICHAEL HUDSON, PROF. ECONOMICS, UMKC: Thank you, Jessica.
DESVARIEUX: So, Micheal, what are you tracking this week?
JESSICA DESVARIEUX , TRNN PRODUCTEUR : Bienvenue à The Real News Network. Je suis Jessica Desvarieux de Baltimore. Et nous accueillons dans cette édition des informations sur le rapport Hudson.
Maintenant, Michael Hudson nous a rejoint. Il est professeur de recherche en économie à l'Université du Missouri à Kansas City. Ses deux nouveaux livres sont "The Bubble and Beyond" et "Finance Capitalism and Its Discontents".
Michael, merci de participer à notre émission.
Michael Hudson , PROF . ECONOMIE , UMKC : Merci, Jessica.
DESVARIEUX : Alors, Micheal, que suivez-vous cette semaine ?
HUDSON: The big news is all about the Ukraine. And it's about the events that happened in the shootings on February 20. Late last week, the German television program ARD Monitor, which is sort of their version of 60 Minutes here, had an investigative report of the shootings in Maidan, and what they found out is that contrary to what President Obama is saying, contrary to what the U.S. authorities are saying, that the shooting was done by the U.S.-backed Svoboda Party and the protesters themselves, the snipers and the bullets all came from the Hotel Ukrayina, which was the center of where the protests were going, and the snipers on the hotel were shooting not only at the demonstrators, but also were shooting at their own--at the police and the demonstrators to try to create chaos. They've spoken to the doctors, who said that all of the bullets and all of the wounded people came from the same set of guns. They've talked to reporters who were embedded with the demonstrators, the anti-Russian forces, and they all say yes. All the witnesses are in agreement: the shots came from the Hotel Ukrayina. The hotel was completely under the control of the protesters, and it was the government that did it.
HUDSON : Les informations importantes concernent avant tout l'Ukraine. Elles portent sur les événements qui se sont produits dans la fusillade du 20 Février (sur la place Maidan, NDT). A la fin de la semaine dernière, le programme de télévision allemande ARD Monitor, qui est en quelque sorte la version de 60 minutes ici, a présenté un rapport d'enquête sur la fusillade ayant eu lieu sur la place Maidan. Et ils ont trouvé que contrairement à ce que le président Obama a déclaré, et que contrairement à ce que les autorités étatsuniennes ont déclaré, les tirs des snipers à Maidan ont été effectués par le Parti Svoboda soutenu par les Etats-Unis et les manifestants eux-mêmes. Les tireurs d'élite et les balles venaient tous de l'Hôtel Ukrayina, qui était au centre de l'endroit où les manifestants convergeaint, et les tireurs d'élite sur l'hôtel tiraient non seulement sur les manifestants mais ils tiraient aussi sur la police pour tenter de créer le chaos. Ils (ARD) ont parlé aux médecins, qui ont déclaré que toutes les balles et tous les blessés étaient dus à la même série de canons. Ils ont parlé à des journalistes qui étaient au coeur des manifestations, et aux forces anti-russes, et ils ont tous répondu par l'affirmative. Tous les témoins sont d'accord : les tirs venaient de l'Hôtel Ukrayina. L'hôtel était sous le contrôle complet et entier des manifestants, et c'est donc le gouvernement (actuel) qui en est à l'origine.
So what happened was that after the coup d'état, what they call the new provisional government put a member of the Svoboda Party, the right-wing terrorist party, in charge of the investigation. And the relatives of the victims who were shot are saying that the government is refusing to show them the autopsies, they're refusing to share the information with their doctors, they're cold-shouldering them, and that what is happening is a coverup. It's very much like the film Z about the Greek colonels trying to blame the murder of the leader on the protesters, rather than on themselves.
Donc ce qui s'est passé, c'est qu'après le coup d'Etat, ce qu'ils appellent le nouveau gouvernement provisoire a attribué à un membre du Parti Svoboda, le parti d'extrême-droite terroriste, la réalisation de l'enquête. Les familles des victimes qui ont été abattus, disent que le gouvernement refuse de leur montrer les autopsies, ils refusent de transmettre les informations à leurs médecins,...et déclarent également que ce qui est en train de se passer est une dissimulation. Cela ressemble au film Z sur ces colonels grecs qui essayaient d'attribuer l'assassinat d'un leader aux manifestants, plutôt que sur eux-mêmes.
Now, the real question that the German data has is: why, if all of this is front-page news in Germany, front-page news in Russia--the Russian TV have been showing their footage, showing the sniping--why would President Obama directly lie to the American people? This is the equivalent of Bush's weapons of mass destruction. Why would Obama say the Russians are doing the shooting in the Ukraine that's justified all of this anti-Russian furor? And why wouldn't he say the people that we have been backing with $5 billion for the last five or ten years, our own people, are doing the shooting, we are telling them to doing the shooting, we are behind them, and we're the ones who are the separatists?
Maintenant, la vraie question que les informations allemandes soulèvent est la suivante : pourquoi, si ces infos font la une en Allemagne, la une en Russie - la télévision russe a montré des séquences d'images où l'on voit avec précision les tirs des snipers - pourquoi le président Obama ment-il à son opinion publique ? C'est un peu l'équivalent des armes de destruction massive brandies par l'administration Bush (pour justifier la guerre en Irak, NDT). Pourquoi accuse-t-il la Russie d'être derrière ces tirs qui ont justifié une fureur anti-russe ? Et pourquoi ne dit-il pas qu'en vérité les gens que nous avons soutenus avec 5 milliards de dollars pendant les cinq ou dix dernières années, que ce sont nos propres alliés qui ont fait cette fusillade, que nous leur avons dit de la faire, que nous sommes derrière eux, et que nous sommes ceux qui veulent le séparatisme ?
What has happened is that the Western Ukraine, the U.S. part, are the separatists trying to break up the Ukraine, in keeping, pretty much, with what Brzezinski advised in his book some years ago when he said breaking Ukraine off from Russia would be the equivalent of blocking any Russian potential military power.
Ce qui s'est passé, c'est que l'Ukraine occidentale et les États-Unis, sont les séparatistes qui tentent de briser l'unité de l'Ukraine, en accord approximativement avec ce que Brzezinski a conseillé dans son livre il ya quelques années quand il a dit que sortir l'Ukraine de l'influence russe permettrait de bloquer toute puissance militaire russe.
Now, the only American who's spoken up against this was, last Friday, very quickly, President Carter. And Jimmy Carter said in an interview with Salon he's very worried. He says, quote, "The rest of the world, almost unanimously, looks at America as the No. 1 warmonger. That we revert to armed conflict almost at the drop of a hat--and quite often it's not only desired by the leaders of our country, but it's also supported by the people of America."
Maintenant, le seul Etatsunien qui s'y est opposé fut, vendredi dernier, de manière liminaire, le président Carter. Et Jimmy Carter a déclaré dans une interview à "Salon" qu'il était très inquiet. Il a déclaré, je cite : "Le reste du monde, presque à l'unanimité, regarde les Etats-Unis comme le belliciste n° 1 dans le monde. Nous sommes à deux doigts d'un conflit armé. Et, il ne s'agit pas seulement d'un conflit souhaité par les dirigeants de notre pays, mais également soutenu par le peuple des Etats-Unis".
Now, the next day in The Financial Times they did an interview with Singapore's prime minister, Lee. And the prime minister, Lee, said, I think you--to the Financial Times interviewer, "I think you should have thought of that before encouraging the demonstrators on the Maidan." I think some people--meaning the U.S.--didn't think through all the consequences. Can you take responsibility for the consequences? And when it comes to grief, will you be there? You can't be there, since you have so many other interests to protect.
Le lendemain dans le Financial Times, lors d'une interview avec le Premier ministre de Singapour, Lee, ce dernier a déclaré (à l'intervieweur du Financial Times) : "Je pense que vous devriez avoir pensé à cela avant d'encourager les manifestants sur la place Maidan." Je pense que certaines personnes (ce qui signifie les Etats-Unis) n'ont pas mesuré toutes les conséquences. Pouvez-vous porter la responsabilité pour les conséquences ? Et quand viendra l'heure de payer, vous y serez ? Vous ne pouvez pas être là, puisque vous avez tant d'autres intérêts à protéger".
So what foreign leaders are saying: look what American's doing. This is what it did in the Hungarian Revolution in 1956, and again with the Czechs in 1968. It encourages foreign groups to fight against the Russians, promises support, and then it just leaves them hanging.
Donc, ce que les dirigeants étrangers disent (non alignés aux forces de l'OTAN, NDT) : regardez les USA faire. C'est ce qu'ils ont fait dans la révolution hongroise de 1956, et de nouveau avec les Tchèques en 1968. Ils encouragent des groupes étrangers à lutter contre les Russes, promettent un soutien, et ensuite les abandonnent.
The Ukrainians in the East are--the Russian-speakers, are very worried, because the separatists in the West, the American-backed separatists, have already begun to cut off water to Crimea, saying, well, you're not going to get the water, we're going to starve you out. They've already come and gone into Eastern Ukraine. They've closed down the Russian-speaking TV stations, saying, if you're trying to defend against the IMF and the eurozone austerity plan that we have, if you're disagreeing with austerity, if you're disagreeing for our removing the gas subsidy and making you--razing your rights, we're accusing you of separatism. They've begun to arrest protesters against austerity. They've sent in assassination squads to begin killing the people who are protesting the Western-backed austerity plans for the Ukrainians.
Les Ukrainiens de l'Est (les russophones) sont très inquiets, parce que les séparatistes de l'Occident, les séparatistes soutenus par les Etats-Unis, ont déjà commencé à couper l'eau en Crimée, en disant, vous n'aurez pas d'eau, nous allons vous affamer. Ils sont déjà venus et repartis en Ukraine orientale. Ils ont fermé les stations de télévision de langue russe, en disant: si vous essayez de vous défendre contre le FMI et le plan d'austérité de la zone euro que nous avons contracté, si vous êtes en désaccord avec l'austérité, si vous êtes en désaccord avec notre refus de subvention du gaz nous allons vous retirer vos droits et vous accuser de séparatisme. Ils ont commencé à arrêter des manifestants qui défilaient contre l'austérité. Ils ont envoyé des escadrons de la mort pour commencer à tuer les gens qui protestaient contre les plans d'austérité soutenus par l'Occident envers les Ukrainiens.
Now, already in today's news you have Ukrainians in Western Ukraine saying, wait a minute, our jobs, to the extent that we're working for factories and industry--we make real cars for Russia, we make inputs to Russian armaments for the airplanes, for the other things--our market is in Russia. We've tried to sell to Germany. We're not able to sell to Germany. Andrew Jack in today's Financial Times has an article on that, that there's already very low living standards in the Eastern Ukraine. Their only hope is to keep employment. Their only means of employment is to sell to Russia. And now they're being forced into a condition to say, look, either you separate, or we'll separate and leave you.
Maintenant, à présent dans l'actualité, vous avez des Ukrainiens d'Ukraine occidentale qui disent, attendez une minute, nos emplois, dans la mesure où nous travaillons pour les usines et l'industrie russes (nous faisons de vraies voitures pour la Russie, nous apportons notre contributions aux armements russes pour les avions et pour bien d'autres choses) notre marché est en Russie. Nous avons essayé d'exporter vers l'Allemagne. Mais nous ne sommes pas en mesure de vendre à l'Allemagne. Andrew Jack dans le Financial Times, a publié un article sur ce sujet, selon lequel le niveau de vie en Ukraine occidentale serait très bas. Leur seul espoir est de conserver leur emploi. Leur seul moyen de conserver leur emploi est de vendre à la Russie. Et maintenant, ils sont contraints, soit d'accepter les mesures imposées soit d'être laisser sur le côté.
Putin has continually said he has no desire at all for Russia to take part of the Eastern Ukraine. And the reason is quite simple. It's been simple for the last 20 years. Ukraine is not really very self-supporting. It's a burden to whoever takes it. Russia doesn't want the burden of supporting the Ukraine. So Putin has asked for a meeting with the Europeans and the Americans to talk about a federal Ukraine, sort of a loose federation where each region will have its own autonomy and all the three regions will agree not to have atom bombs right on their border.
Poutine a toujours dit qu'il ne souhaitait absolument pas que la Russie s'accapare une partie de l'Ukraine orientale. Et la raison en est assez simple. Elle a pourtant été assez claire pendant les 20 dernières années. L'Ukraine n'est vraiment pas très porteuse. C'est un fardeau pour celui qui la prend en charge. La Russie refuse de porter le fardeau ukrainien. Donc, Poutine a demandé une réunion avec les européens et les étatsuniens afin d'évoquer la possibilité d'une Ukraine fédérale, une sorte de fédération souple où chaque région aurait sa propre autonomie et où les trois régions seraient d'accord pour ne pas avoir de bombes atomiques sur leurs territoires.
What President Obama said over the weekend was, we will only have a meeting if you surrender, Russia, to us, if you agree not to charge Ukraine for gas, if you agree to give them gas for nothing at all, without getting paid for gas month after month. You have to promise to keep giving all of Ukraine gas. You have to give them the money so they can buy our arms to fight against you.
Ce que le président Obama a déclaré ce week-end était en substance : nous aurons une réunion seulement si vous (la Russie) vous rendez à nous, si vous acceptez de ne pas charger l'Ukraine pour le gaz, si vous êtes d'accord pour leur donner du gaz pour trois fois rien, sans être payé en retour. Vous devez promettre de vous engager à continuer à livrer le gaz en Ukraine. Vous devez leur donner de l'argent pour qu'ils puissent acheter nos armes pour lutter contre vous.
And the president has just--Obama, has just sent naval vessels with atomic weapons into the Black Sea, threatening Putin to wipe out Russia in 20 minutes. He's threatening World War III. Europeans are scared stiff about this because they know that they'll be the first recipients of a Russian retaliation.
Et le président a juste (Obama, vient d'envoyer des navires de guerre avec des armes atomiques dans la mer Noire) menacé Poutine d'éliminer la Russie en 20 minutes. Il menace de déclencher la troisième guerre mondiale. Les Européens sont morts de peur à ce sujet car ils savent qu'ils seront les premiers à subir les représailles russes.
Why is America rattling this? It's as if Obama is channeling Dick Cheney. Why is he not telling the American people, look, we've backed opponents to Russia and I'm afraid they've got out of hand, we're really very sorry that they've been shooting innocent civilians, we're sorry they're sorry acting illegally, we're sorry they're kleptocrats, we're sorry they have closed all other Russian-speaking TV stations, we're sorry that they're--you know, this is bad behavior, this is not democracy, what we want to back is democracy?
Pourquoi les Etats-Unis font tout ce battage ? C'est comme si Obama esssayait de singer Dick Cheney. Pourquoi ne dit-on pas au peuple étatsunien, regardez, nous avons soutenu les opposants à la Russie et j'ai peur qu'ils soient désormais hors de contrôle, nous sommes vraiment désolé qu'ils aient tiré sur des civils innocents (nous sommes désolés, ils ont agit illégalement) nous sommes désolés qu'ils se comportent en kleptocrates, nous sommes désolés qu'ils aient fermé toutes les stations de télévision russophones. Nous sommes désolés ceci n'est pas la démocratie, ce que nous voulons soutenir c'est la démocratie ?
But he's not saying that. He's saying, not only are we backing the right-wingers, but we told Putin that there's no--don't even bother coming to a meeting with us unless you give Ukraine gas for nothing. Well, Putin gave a speech in Russia saying that Russia is the only country that actually gives to the Ukraine, that is actually giving them gas. He says that the West has been encouraging him, egging them on, but hasn't been giving given them any money at all.
Mais il (Obama) ne dit pas cela. Il dit, non seulement nous soutenons ces gens d'extrême droite, mais nous disons à Poutine que ce n'est même pas la peine de venir à une réunion avec nous sauf si vous donnez à l'Ukraine du gaz pour des clopinettes. Eh bien, M. Poutine a prononcé un discours en Russie en disant que la Russie est le seul pays qui donne en fait à l'Ukraine, en ce qui concerne le gaz (avec de nombreuses subventions, NDT). Il a dit que l'Occident a été encourageant, mais ne leur a pas donné d'argent.
Now Germany's worried--and that's why it was the German television station that did this investigative report--Germany's worried because it gets its gas over a pipeline that runs through the Ukraine. And the Ukrainians' Svoboda Party, the party in charge of investigating the Maidan massacre, is saying, we're going to blow up the pipelines to Russia, because what we want to do is prevent Russia from getting the foreign exchange by selling its gas that it would use to build up its military power.
Maintenant l'Allemagne s'inquiète et c'est pour cette raison que la chaîne de télévision allemande a fait ce rapport d'enquête. L'Allemagne est inquiète parce qu'elle obtient son gaz d'un pipeline qui traverse l'Ukraine. Et le Parti ukrainien (d'extrême droite) Svoboda, en charge de l'enquête sur le massacre de Maidan, a déclaré, nous allons faire sauter les pipelines russes, parce que ce que nous voulons est d'empêcher la Russie de se fournir en devises étrangères en vendant son gaz afin de financer et renforcer sa puissance militaire.
So someone in the neocon administration here in America has said, look, if we can just stop Russia from getting export payments for its gas, it won't have enough money for militarization and we'll win the Cold War. This is the coup de grace, as Brzezinski wrote in his book before. And this is crazy. The Russians say, well, it's true that Ukraine is making a lot of our arms, that we're importing it from them, but we can replicate the factories here. It'll cost us a little more money, but we have unemployment in Russia. We're going to have to actually build up our own industry. And we're obviously thinking very quickly of how much we can export to China, Iran. They're immediately making a rapprochement with Iran. They're now questioning whether they're going to let the Americans withdraw from Afghanistan through Russia by saying, wait a minute, if you just moved naval vessels with atomic weapons right into the Black Sea, threatening, you know, to bomb us, we're not going to let your army come into Russia from Afghanistan, because you may just keep on coming. This is crazy.
Ce qui en somme veut dire que quelqu'un dans l'administration néo-conservatrice aux Etats-Unis a dit, regardez, si nous pouvons empêcher la Russie d'obtenir des devises de l'exportation de son gaz, il n'y aura pas assez d'argent pour les militaires et nous allons gagner la guerre froide. C'est le coup de grâce, comme l'a écrit Brzezinski auparavant dans son livre. Et c'est fou. Les Russes disent, eh bien, c'est vrai que l'Ukraine produit beaucoup de nos armes, que nous les importons de chez eux, mais nous pouvons reproduire les usines chez nous. Cela va nous coûter un peu plus d'argent, mais nous avons du chômage en Russie. Nous allons devoir à présent réellement reconstruire notre propre industrie. Et nous allons sérieusement réfléchir très rapidement à ce que nous pouvons exporter vers la Chine et l'Iran. Ils ont fait immédiatement un rapprochement avec l'Iran. Ils sont à présent en train de se demander s'ils vont laisser les Etatsuniens se retirer d'Afghanistan par la Russie en disant, attendez une minute, si vous venez d'installer des navires de guerre menaçant avec des armes atomiques dans la mer Noire, pour nous bombarder, nous n'allons pas laisser votre armée entrer en Russie en provenance d'Afghanistan, parce que vous pourriez continuer à venir. C'est fou.
This is what the whole world is talking about, and there's a total news blackout here. Now, normally there's only a news blackout like that if there's something very serious going on. I can see Obama is worried about how is he going to go down in history coming off like George Bush with his weapons of mass destruction line, but we may not have more, in a couple of days, of history left if he continues along this path. It's like the Tom Lehrer song, so long, mommy, I'm off to drop the bomby, I'll be home when the war is over, a couple of hours from now. That's the kind of danger that we're in. And it's as if the Americans said, well, it's all about freedom fighters trying to defend themselves against the Russian bear, where it's really a case of America trying to goad Russia into acting intemperately. So the question is: where are we going to go from here?
C'est ce dont tout le monde parle, et il y a un black-out total sur les sites d'informations ici. Normalement, un blackout de ce style ne se produit que quand quelque chose de très grave se passe. Je peux voir qu'Obama s'inquiète de la manière dont il va entrer dans l'histoire à la manière de George Bush et ses armes de destruction massive, mais nous ne pourrions avoir bientôt plus d'histoire du tout s'il continue sur ce chemin. C'est comme cette chanson de Tom Lehrer : maman, je suis prêt à lâcher la bombe, je serai à la maison quand la guerre sera finie, dans un ou deux heures à partir de maintenant. C'est le genre de risque dans lequel nous sommes et c'est comme si les Etatsuniens avaient dit, eh bien, il s'agit de combattants de la liberté qui tentent de se défendre contre l'ours russe alors qu'enfait il s'agit pour les Etats-Unis d'essayer de pousser la Russie à la guerre. Donc la question est : qu'alons nous faire pour sortir de cette situation ?
DESVARIEUX: Alright. Michael Hudson, thank you so much for joining us.
HUDSON: Thank you, Jessica.
DESVARIEUX: And thank you for joining us on The Real News Network.
DESVARIEUX : Très bien. Michael Hudson, je vous remercie beaucoup d'être venus .
HUDSON : Merci , Jessica .
DESVARIEUX : Et merci de vous joindre à nous sur The Real News Network.