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Après plus de trois ans de crimes contre l'humanité ininterrompus au Nigeria et dans la sous-région, la secte islamiste Boko Haram a enfin été mise par l'ONU, à la demande du Nigeria, sur la liste des organisations terroristes et des sanctions devraient être prises concernant son financement, et les livraisons d'armes...[1]. Il est toutefois surprenant qu'il ait fallu attendre que les troupes occidentales se jettent dans la bataille pour que le conseil de sécurité de l'ONU envisage des sanctions contre ce groupe terroriste. Il est tout aussi surprenant que ses financiers avérés - à savoir les monarchies du Golfe - alliés fortement aux pays de l'OTAN en Syrie et en Libye ne soient pas pointés du doigt par l'ONU. Deux poids deux mesures ?
Le représentant spécial de l'ONU pour l'Afrique centrale, Abou Moussa, a déclaré qu'il fallait tarir les sources de financement de la secte Boko Haram, qui dispose notamment d'armement lourd [1].
C'est «le problème qu'il faut se poser: d'où viennent les fonds ?», a-t-il déclaré mercredi à Libreville[1].
Mais comment se fait-il qu'aucune enquête sérieuse et qu'aucune sanction sur les financiers bien connus de ce groupe terroriste [2] ne soit effectuée ?
Pour un diplomate, cette mesure a surtout une portée politique : «c'est un signal fort qui montre que Boko Haram n'a aucun soutien dans la communauté internationale.» [1]
Aucun soutien dans la communauté internationale ? Qu'en est-il des fonds financiers retrouvés en Grande-Bretagne en 2012 [2-3] et qu'en est-il des financiers répertoriés jusqu'ici : Arabie Saoudite, Qatar... ? [4]
S'agit-il de mesurettes en trompe l'oeil ?
Références 1. TDG Boko Haram placé sur la liste noire par l'ONU 2.UPI Investigators track Boko Haram funding 3. Blog SLT Le financement de Boko Haram proviendrait de Fonds islamiques en Arabie Saoudite et en Grande-Bretagne 4. Boko Haram : Le Canard Enchaîné confirme que François Hollande ménage toujours les financiers du djihad