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Un général libyen avec un passeport étatsunien part en guerre contre les extrémistes islamistes (Time)

par Sam La Touch 31 Mai 2014, 14:20 Articles de Sam La Touch Africom KhalifaHaftar Libye CIA USA Debrah Jones Islamistes Guerre civile

Un général libyen avec un passeport étatsunien part en guerre contre les extrémistes islamistes (Time)
Un général libyen avec un passeport étatsunien part en guerre contre les extrémistes islamistes
Article originel : Libyan General With U.S. Passport Wages War On Islamist Extremists
Par Karl Vick
TIME

Traduction SLT


Voici un article du Time revenant sur le coup d'Etat du général Khalifa Hifter en Libye. Ce général, à la double nationalité étatsunienne et libyenne, a travaillé par le passé avec la CIA. Il s'agt d'un ancien général qui après avoir participé à l'avènement de Kadhafi en 1969 l'a combattu avec l'aide des forces étatsuniennes. Après avoir été capturé au Tchad par les troupes de Kadhafi, il s'est exhilé aux USA où il a pu voter aux élections locales en Virginie en 2008 et 2009. Il dispose également d'un passeport étatsunien selon Time et est revenu en Libye en 2011 lors de la "révolution" libyenne portée à bout de bras par les forces atlantistes pour récemment fédérer des troupes militaires afin de lutter contre les milices islamistes autrefois soutenues par les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne ainsi que les monarchies du Golfe. Si le Département d'Etat US condamne l'action violente de ses troupes à Benghazi et à Trippoli contre les milices islamistes, l'ambassadrice US, Deborah Jones, le soutient ouvertement. Il s'agit d'un premier volet de la "guerre contre le terrorisme" menée par l'administration Obama en Afrique et éminemment en Libye. Après avoir soutenu les milices islamistes en Libye pour renverser le régime panafricaniste de Kadhafi, les Etats-Unis à présent apportent leur soutien aux militaires libyens qui leur sont acquis. Une stratégie qui risque de plonger un peu plus la Libye dans le chaos avec de nombreux crimes de guerre à la clé.

Un général libyen avec un passeport étatsunien part en guerre contre les extrémistes islamistes
Article originel : Libyan General With U.S. Passport Wages War On Islamist Extremists
Par Karl Vick
TIME

Traduction SLT

Le général Khalifa Hifter a assemblé une force militaire qui est en train de combattre les extrémistes islamistes dans les pires combats depuis la "révolution" de 2011.

Dans le chaos de l'après-révolution en Libye, le général Khalifa Hifter, ancien confident de Moummar Kadhafi avec un passeport étatsunien et une histoire réputée avec la CIA, prend de l'essor. Résident au nord de la Virginie jusqu'à la révolution de 2011 qui a renversé son ancien patron, Hifter, 71 ans, est retourné dans son pays natal et, après quelques échecs personnels embarrassants, a récemment persuadé des éléments des forces militaires à se joindre à lui pour lutter contre la plus extrême des nombreuses milices armées opérant en Libye aujourd'hui.

Les combats, ont été décrits comme les pire depuis le renversement de Kadhafi, a indiqué le Département d'Etat US cette semaine pour exhorter les Etatsuniens à quitter la Libye, et le Pentagone a envoyé un navire de guerre avec à bord plus de 1000 Marines au large des côtes libyennes. L'USS Bataan a été mis en alerte, à distance des rivages de Tripoli, mais suffisamment proche pour réagir rapidement si une évacuation était ordonnée.

La Libye est restée remarquablement instable depuis que le régime de Kadhafi est tombé en août 2011 suite à une rébellion armée soutenue par une campagne aérienne de l'OTAN. Un processus constitutionnel a été mis en place, et une législature et un premier ministre ont été élus. Mais le gouvernement n'a pas réussi à établir ce que les universitaires appellent l'élément fondamental de la souveraineté - le monopole de la force. En octobre dernier, le premier ministre a été enlevé en plein jour. Des centaines de milices sont actives, dont les plus redoutées sont les extrémistes islamistes comme les hommes armés responsables de l'attaque de la mission diplomatique des États-Unis à Benghazi en septembre 2012, qui a tué l'ambassadeur Chris Stevens et trois autres Etatsuniens.

Ce sont ces milices que Hifter visent. "Nous combattons non seulement au nom de la Libye, mais au nom de tout le monde" a-t-il déclaré au New York Time par téléphone mercredi dernier. Des avions de chasse fidèles à Hifter ont bombardé une base à Benghazi tenue par une milice extrémiste. A Tripoli, la capitale, une milice fidèle à Hifter a renversé le pouvoir législatif, le 18 mai, ce qui a poussé les parlementaires à finalement trouver une date pour de nouvelles élections (25 juin).

Les responsables étatsuniens nient qu'Hifter aient le soutien des Etats-Unis, un soutien dont il s'était vanté des décennies plus tôt, quand il commandait une force qui avait essayé de renverser Kadhafi. Il avait aidé Kadhafi a arrivé au pouvoir par un coup d'état en 1969, mais il s'est retourné alors contre l'homme fort dans les années 1980 après avoir été capturé au Tchad, dont Kadhafi avait ordonné l'invsaion. Il a ensuite déménagé aux Etats-Unis, en Virginie, et a voté aux élections locales en 2008 et 2009.

Son retour en 2011en Libye ne fut pas triomphant. Hifter a essayé mais n'a pas réussi à prendre le commandement de la force rebelle contre Kadhafi. Et quand il s'est présenté à la télévision en février pour renverser le gouvernement, il a été raillé.

Mais dans les semaines qui ont suivi, une force a pris forme derrière lui motivée, selon l'ambassadeur étatsunien actuel, Deborah Jones, par une vague d'assassinats menée par des extrémistes, y compris un attentat à la bombe sur des élèves officiers militaires. «C'était le point de rupture », a déclaré Jones dans un discours le 21 mai à La Stimson Center, un think tank de Washington.

"L'objectif de Hifter est très spécifiquement de lutter contre ​​les groupes terroristes", a déclaré Jones, dans un discours, qu'elle a reconnu être plus favorable à Hifter que la ligne officielle du Département d'Etat, qui critique l'usage de la force. "Ce n'est pas nécessaire pour moi de condamner son action allant à l'encontre ... des groupes qui sont franchement sont sur ​​nos listes de terroristes", a déclaré Jones.

“I hear a lot of support for his actions against these specific groups, less support for him as an individual, given his background,” Jones said. “The jury is still out, because it’s not clear what the political agenda is.”

La politique de la Libye reste chaotique. Le pays a connu trois premiers ministres dans les deux derniers mois, dont deux deux prétendent encore avoir le titre. La constitution est seulement en cours d'élaboration. Hifter a montré des signes qu'il se considèrait comme la version libyenne d'Abdul Fattah al-Sisi, ce général égyptien qui a déposé un gouvernement islamiste élu en Egypte voisine, et a été élu président cette semaine. Mais la dynamique en Libye est différente, disent les analystes.

«J'ai entendu beaucoup de soutien pour ses actions contre ces groupes spécifiques, mais beaucoup moins à son égard en tant que personne, compte tenu de son expérience», a déclaré Jones. "Le verdict n'a pas été rendu, car l'ordre du jour de l'agenda politique n'est pas clair."

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