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Les petites brèves de la françafrique et de son valet Sassou Nguesso… Congo-Liberty
La phrase de la semaine…
« Le Congo est entré dans un débat sur l’opportunité de modifier la Constitution et le gouvernement veut créer le consensus sur cette question. Que l’opposition se réunisse pour s’organiser, c’est normal, assure Apollinaire Aya, chargé de la communication de l’Ambassade du Congo à Paris. Mais je ne comprends pas pourquoi elle le fait à Paris, alors qu’elle était libre de le faire à Brazzaville. »
Tirée d’un article de Jeuneeafrique.com : Opposition Congo-Brazzaville | Congo-Brazzaville : à Paris, l’opposition en exil veut forcer Sassou Nguesso au départ
Elle consacre le double langage du pouvoir. Dans les faits, au Congo l’opposition est muselée et dans le même article, le journaliste rapporte que certains de ses dirigeants n’ont même pas le droit à leur liberté de mouvement
Apollinaire Aya est la face avenante, élégante et cultivée que le pouvoir barbare de Brazzaville offre aux décideurs, aux diplomates et aux médias de Paris. Proche d’Edgar Nguesso (c’est son petit même s’il fait presque deux fois sa taille), cela fait bien une quinzaine d’années qu’il officie à cette fonction de responsable de la communication. A Brazzaville, depuis le retour aux affaires du putschiste les uniformes sanglants des cobras sont cachés par des costards taillés dans de belles étoffes. Les élégants complices qui légitiment et soutiennent les actes criminels du pouvoir de Brazzaville ont une responsabilité au moins aussi grande que certains bourreaux sur le terrain.
Disparition d’un chiraquien, artisan du retour par les armes du putschiste récidiviste Sassou NGuesso
Jean-François Probst, proche collaborateur de Jacques Chirac au RPR et à la Mairie de Paris, est mort d’un infarctus à 65 ans à Saint-Jean de Luz, le 12 juin 2014
Ce spécialiste de l’Afrique a été de toutes les aventures chiraquiennes qu’il a décrites dans son livre très acide « Chirac, mon ami de trente ans ! » après s’être éloigné de la vie politique au début des années 2000. (Petite anecdote citée dans ce livre : « Jean François Probst doit partir en mission, il rend visite à Jacques Chirac dans son appartement de l’Hôtel de Ville. Chirac y disposait de nombreux coffres -remplis d’espèces- Il s’absente et revient avec un sac contenant la somme convenue. Probst dit à Chirac « Voulez-vous un reçu ? Réponse : « Surtout pas ! »)
Durant la traversée du désert de notre tyran à Paris, de 1995 à 1997, Jean-François Probst fut un de ses principaux contacts auprès de Chirac. Il devait s’en contenter, Chirac roucoulait avec Pascal et n’avait que faire du président déchu, qu’il ne considérait plus que comme un « has been » et un parasite qu’il ne voulait plus recevoir. N’en déplaise aux Ayatollahs, Denis Sassou Nguesso [avec Claudine Munari] avait mis Chirac devant le fait accompli le 5 juin 1997 au matin. Probst ne fut pas avare, il lui avait ouvert son carnet d’adresses pour y trouver les fournisseurs d’armes dont il avait besoin de juin à octobre 1997. Après sa victoire, le très orgueilleux putschiste prit ses distances avec celui qu’il ne considérait plus que comme un second couteau, témoin gênant de ses années de misère Avenue Rapp à Paris. Cela lui avait valu durant quelques années, de la part de Jean-François Probst, de généreuses volées de bois vert et de piques assassines que nous gardons tous en mémoire et qui se terminaient toujours par un sans appel « voyou de Sassou ! »
Lassé de ces impertinentes attaques, l’ancien exilé de l’avenue Rapp, a fini par négocier l’arrêt des hostilités avec son ancien bienfaiteur aux alentours de 2010. Depuis Jean-François Probst lui a fichu une paix royale. Et maintenant définitive….
Le retour d’un baron de la Françafrique que l’on croyait parti à jamais…
Toujours en France, la probable nomination de Jacques Toubon au poste de « Défenseur des droits » fait bondir à gauche et même tout autant ou presque à droite. Mercredi, François Hollande a fait savoir qu’il envisageait de proposer l’ancien garde des Sceaux de Jacques Chirac pour succéder à Dominique Baudis décédé en avril.
« Défenseur des droits », et surtout des leurs, les Congolais n’ont pas tout à fait de Jacques Toubon cette image-là !
Il faut désormais que cette nomination soit validée par les commissions compétentes de l’Assemblée et du Sénat à une majorité des trois cinquièmes. Mais déjà plusieurs députés PS et le Mouvement des jeunes socialistes (MJS) appellent les parlementaires concernés à rejeter cette proposition.
Jacques Toubon et son acolyte Patrick Gaubert, tous deux députés européens, s’étaient empressés de se rendre à Brazzaville pour couvrir de louanges l’élection « incontestable » de leur ami Sassou NGuesso « Le matériel électoral était bien sur place dans les bureaux de vote, les listes d’émargement étaient disponibles et les représentants locaux de la Conel étaient équipés de téléphones portables pour parer à tout problème », avait alors déclaré les scrutateurs invités par le dictateur congolais….
Diffusé le 13 juin 2014, par www.congo-liberty.com