Pour l’Elysée, ce qui se passe en Irak c’est la faute de Bachar ! Par Philippe Tourel Afrique-Asie Pour Hollande et Fabius le seul responsable du déferlement de ces hordes barbares financées et armées par le Qatar, l’Arabie saoudite et la Turquie, bref les amis de la France, est le président syrien Bachar al-Assad que ces mêmes hordes takfiries avaient juré la perte. 24 heures avant de pondre ce communiqué, le président français s’était entretenu avec le Prince MITAEB bin Abdallah d’Arabie saoudite(voir phot plus bas) Annoncé en grande pompe à la suite des développements tragiques qui ne cessent de plonger l’Irak, encore une fois, dans la tourmente et l’horreur, suite à l’avancée des groupes djihadistes et des forces tribales et bassistes sur la capitale Bagdad, le Conseil restreint de défense, réuni à l’Elysée ce jeudi 20 juin, qui s’est penché sur cette nouvelle donne, a accouché d’une souris…Plutôt que de tirer les enseignements de la diplomatie française de déni et de complicité avec une opposition syrienne baptisée « modérée » mais qui est de fait de connivence avec des groupes terroristes et radicaux (le Front d’al-Nosra et les organisations para militaires des Frères musulmans), le président la république François Hollande continue à accuser la Syrie d’être responsable de cette situation dont elle est elle-même la principale victime ! Exit l’aveuglement de la diplomatie française, exit la guerre de Bush et de Blair contre l’Irak, exit l’instrumentalisation des groupes radicaux pour affaiblir l’Iran, la Syrie et l’Irak. Pour Hollande et Fabius le seul responsable du déferlement de ces hordes barbares financées et armées par le Qatar, l’Arabie saoudite et la Turquie, bref les amis de la France, est le président syrien Bachar al-Assad que ces mêmes hordes takfiries avaient juré la perte. Avec de telles analyses, dictées par les amis de la France, en l’occurrence les monarchies du Golfe, grands acheteurs d’armes devant l’éternel, le pouvoir socialiste persévère dans son aveuglement : il veut, dit-il, combattre le terrorisme tout en voulant éliminer le seul état de la région qui le combat ! Lisez le communiqué de l’Elysée. C’est un chef d’œuvre de fourvoiement et de cynisme : « Le Président de la République a réuni ce jour un Conseil restreint de défense consacré à la situation en Irak et à ses conséquences. La France est très préoccupée par ces circonstances graves. L’offensive menée par le groupe terroriste connu sous le nom d’« Etat islamique en Iraq et au Levant (EIIL) » compromet l’unité de l’Irak et crée de nouvelles menaces pour la stabilité et la sécurité de toute la région. La France condamne cette offensive et exprime sa solidarité avec le peuple irakien face au terrorisme. Une réponse résolue des autorités irakiennes est urgente et nécessaire mais ne fournit qu’une partie de la solution. Celle-ci doit être politique pour être durable et recevoir le soutien du Conseil de Sécurité des Nations Unies. C’est pourquoi la France souhaite que le dialogue soit engagé entre toutes les composantes de la société irakienne afin de mettre rapidement en place un gouvernement d’unité nationale. La crise en Irak est aussi une conséquence dramatique de la situation en Syrie. Bachar el-Assad entretient de longue date des relations troubles avec les groupes terroristes, qu’il ne combat pas mais instrumentalise contre l’opposition syrienne. La guerre qu’il poursuit contre son propre peuple favorise la constitution d’une zone ouverte aux terroristes entre la Syrie et l’Irak. La France souhaite donc que les Amis du peuple syrien renforcent et coordonnent leur soutien aux forces de l’opposition qui combattent aujourd’hui les groupes jihadistes. Elle est prête à y contribuer. L’offensive de l’EIIL en Irak crée une situation nouvelle qui renforce la capacité des terroristes à agir dans la région et au-delà. C’est pourquoi le plan du gouvernement de lutte contre les filières jihadistes sera mis en œuvre avec la plus grande fermeté. De nouvelles mesures seront étudiées pour lutter contre la propagande des jihadistes radicaux, dissuader ceux qui sont tentés de les rejoindre et sanctionner ceux qui l’ont fait. La France renforce actuellement sa coopération avec ses partenaires européens et internationaux afin d’apporter une réponse coordonnée et efficace à la menace terroriste. Elle demande également que les sanctions des Nations unies contre le terrorisme soient appliquées aux individus et entités impliqués dans le soutien aux filières jihadistes, quelle que soit leur nationalité. »