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L'horreur coloniale n'en finit plus à Gaza, après les multiples bombardements de la bande de Gaza pour répondre aux roquettes du Hamas, Israël a envoyé une expédition coloniale punitive soutenue et cautionnée par les forces atlantistes (USA, France, Grande-Bretagne, Allemagne) en territoire palestinien. Le carnage n'en finit plus et le Hamas a réussi a attiré Tsahal dans la souricière comme le Hezbollah libanais l'avait fait auparavant.
Une résistance acharnée s'est installée et les victimes de cette guerre horrible sont avant tout les civils. Dimanche 20 juillet, plus de 87 civils palestiniens ont été tués par des bombardements israéliens tandis que 13 soldats de Tsahal auraient été tués par les forces du Hamas dans une résistance acharnée. Il y aurait aussi plus de 50 blessés du côté de Tsahal et un soldat israélien, Shaul Aaron, capturé par le Hamas. Ce dernier bilan (du nombre de morts et de blessés) a été reconnu par le gouvernement israélien mais il est sans doute beaucoup plus lourd.
Du côté palestinien, selon les secours, près de 62 civils auraient été tuées lors des bombardements israéliens dans la bande de Gaza à Chajaya et près de 200 personnes auraient été blessées. La journée de dimanche aurait été la plus sanglante depuis l'offensive israélienne avec près de 90 palestiniens tués dans toute la bande de Gaza. A Chajaya, une journaliste de l'AFP a évoqué des scènes de carnage. Les rues étaient parsemées de voitures calcinées, dont une ambulance. Des milliers de personnes tentaient de quitter la zone depuis le matin. «Le bombardement brutal et l'offensive terrestre à Chajaya sont des crimes de guerre contre les civils palestiniens et une escalade dangereuse qui pourrait avoir de lourdes conséquences», a dénoncé la Ligue arabe.
Une guerre coloniale qui comme toute les guerres coloniales va s'achever dans un bain de sang pour lequel les "néocons" israéliens au pouvoir ont la plus grande part de responsabilité. Quant au Hamas, après avoir soutenu la Djihad coloniale en Libye et en Syrie (instrumentalisée par les forces atlantistes et israéliennes), il n'a plus guère de soutien logistique solide sur le plan international s'étant coupé de ses anciens et plus solides alliés : libyen (Kadhafi), syrien (Bachar el-Assad) et iraniens. Parmi ses anciens alliés les plus chers seul le Hezbollah libanais semble encore lui fournir un soutien logistique.
On en est donc arrivé à une situation paradoxale, les forces du Hamas qui mènent la résistance contre Tsahal dans les territoires palestiniens de Gaza sont les fervents soutiens des djihadistes islamistes soutenus par Israël en Libye et en Syrie (et même soignés par Israël dans le plateau du Golan). Sont-ils aussi renforcés par ces mêmes Djihadistes (formés et soutenus par les forces US) à Gaza ? Rien n'est moins sûr.
Une guerre perdue face aux 100.000 soldats mobilisés par Tsahal, qui fournira un bon prétexte pour contrôler les territoires palestiniens riches en gaz.
"Pour comprendre quelle est une des raisons de l’attaque israélienne contre Gaza il faut aller en profondeur, exactement à 600 mètres sous le niveau de la mer, à 30 Km au large de ses côtes. Là, dans les eaux territoriales palestiniennes, se trouve un gros gisement de gaz naturel, Gaza Marine, estimé à 30 milliards de mètres cubes d’une valeur de milliards de dollars. D’autres gisements de gaz et pétrole, selon une carte établie par la U.S. Geological Survey (agence gouvernementale étasunienne), se trouvent en terre ferme à Gaza et en Cisjordanie." (Il Manifesto).
---- Références : 1. Maanews 13 Israeli soldiers killed in Gaza Sunday 2. D'après The Guardian, le plan israélien pour détruire le Hamas a pour objectif de s'accaparer les réserves de gaz de Gaza 3. Selon un djihadiste, ancien cadre d'Al-Quaïda, le régime d'Obama a soutenu Al-Qaïda puis l'EIIL (Vidéo) 4. Des groupes terroristes syriens ont fait soigner plus de 700 de leurs blessés dans des hôpitaux israéliens installés sur le plateau du Golan (Al Manar TV) 5. Des rebelles syriens évoquent comment ils ont été formés et soutenus par les Etats-Unis au Qatar (PBS)