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L'ex-otage en Syrie Pierre Torres a eu la surprise de découvrir, vendredi 12 septembre, qu'il était inscrit au fichier des personnes recherchées (FPR). Plus étonnant encore, il y a été inscrit dans le cadre d'un dossier dans lequel il n'a jamais été impliqué, et dont l'instruction est achevée : l'affaire de Tarnac.
Le point de départ est banal : Pierre Torres, 30 ans, journaliste, otage en Syrie de juin 2013 à avril 2014, séjourne au Royaume-Uni. Il se rend dans un consulat pour obtenir un nouveau passeport. L'agent l'informe alors que la délivrance n'est pas certaine, car Pierre Torres est inscrit au FPR.
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Pour Pierre Torres, c'est un choc. Il est fiché par la police, mais il ne sait ni pourquoi ni depuis quand. C'est Le Monde qui l'informe finalement qu'il est en fait fiché dans le cadre de l'affaire de Tarnac.
Le lien entre le journaliste et Tarnac est plus que ténu. Il tient uniquement à son frère jumeau, Charles, qui était colocataire, en 2008, de deux des dix mis en examen pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ».
FICHÉ PAR CAPILLARITÉ
Pierre Torres, lui, n'a été impliqué ni dans l'affaire ni dans des actes suscitant l'intérêt des services de renseignement et de la police judiciaire. Il a été fiché par capillarité, si l'on peut dire.
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Le FPR ne concerne pas que les personnes recherchées, mais aussi celles dont les services de police et de renseignement souhaitent suivre les faits et gestes. Depuis sa création, en 1969, il a été élargi à toutes sortes de catégories, 21 au total : personnes impliquées à divers titres dans une enquête judiciaire, étrangers en situation irrégulière, débiteurs du Trésor public, etc....