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Obama déclare que les frappes aériennes sur l'Etat islamique se feront "partout où il est présent" (sans l'aval des autorités syriennes) [Russia Today]

par Russia Today 11 Septembre 2014, 04:48 Articles de Sam La Touch USA Syrie Irak Etat Islamique Obama Bachar al-Assad Guerre Impérialisme

Obama déclare que les frappes aériennes sur l'Etat islamique se feront "partout où il est présent" (sans l'aval des autorités syriennes) [Russia Today]
Obama déclare que les frappes aériennes sur l'Etat islamique se feront "partout où il est présent" (sans l'aval des autorités syriennes)
Article originel : ‘No safe haven’: Obama declares airstrikes on Islamic State ‘wherever it exists’
Russia Today

Traduction SLT


Le président Barack Obama a présenté mercredi son plan afin d'autoriser une plus large implication militaire états-unienne pour traquer les combattants du célèbre groupe de l'Etat islamique composé de djihadistes en Irak, en Syrie et "là où ils existent."

Dans un discours publique au peuple états-unien, le président Obama a annoncé que les Etats-Unis allaient "mener une campagne systématique de raids aériens contre ces terroristes."

«J'ai clairement fait savoir que nous allons traquer les terroristes qui menacent notre pays, où qu'ils se trouvent», a déclaré Obama. "Cela signifie que je ne vais pas hésiter à prendre des mesures contre l'Etat islamique en Syrie, ainsi qu'en Irak. C'est un principe de base de ma présidence : si vous menacez les Etats-Unis, vous ne trouverez pas d'abri sûr".

La stratégie du président en Syrie sera également de soutenir les forces de l'opposition, et il a de nouveau appelé le Congrès à donner au gouvernement des États-Unis "les pouvoirs et les ressources supplémentaires pour former et équiper ces combattants."

"Dans la lutte contre l'Etat Islamique, nous ne pouvons pas compter sur le régime d'Assad qui terrorise son peuple. Un régime qui ne pourra jamais retrouver la légitimité qu'il a perdu, nous devons renforcer l'opposition qui sera le meilleur contrepoids aux extrémistes tel que l'Etat islamique, tout en poursuivant la solution politique nécessaire pour résoudre définitivement la crise en Syrie", a déclaré M. Obama.

Pour veiller à ce que les combattants de l'opposition syrienne soient suffisamment bien formés et équipés pour tenir le terrain qui sera libéré par les terroristes de l'État islamique, selon la Maison Blanche, au moins 500 millions de dollars seront alloués au sein d'un programme du ministère de la Défense doté d'un Fonds de 5 milliards de dollars dans la lutte contre le terrorisme.

Dans le même temps, la stratégie du président Obama en Irak sera de soutenir la lutte irakienne du gouvernement contre l'Etat islamique, alors que les Irakiens seront ceux qui détruiront ce groupe dans leur pays, a-t-il déclaré. "En travaillant avec le gouvernement irakien, nous allons intensifier nos efforts au-delà de la protection de nos propres personnes et des missions humanitaires afin de frapper des cibles de l'Etat islamique en soutenant l'offensive des forces irakiennes" a-t-il ajouté.

Obama a également annoncé qu'il va envoyer "475 militaires supplémentaires en Irak pour soutenir les forces irakiennes et kurdes en leur apportant de l'entraînement, de l'intelligence et de l'équipement."

"Ces militaires se joindront aux centaines de membres des services US envoyés en Irak en juin pour évaluer la meilleure façon de soutenir la sécurité irakienne", a-t-il déclaré. Le plan, cependant, n'implique pas encore la présence de "troupes de combat états-uniennes à l'étranger", a déclaré le président.


Au lieu de cela, la campagne militaire sera renforcée et menée "par un effort sans relâche pour défaire [l'État islamique] partout où il est présent en utilisant notre pouvoir aérien et notre soutien sur le terrain aux forces des pays partenaires."


Le président US a souligné qu'il n'hésitera pas à prendre une action militaire directe contre les terroristes en Syrie et en Irak pour "défaire le commandement de l'Etat islamique, sa capacité opérationnelle et logistique, et l'empêcher de nuire et de préparer et d'exécuter des attaques."

Après les progrès rapides de l'Etat islamique et sa propagande menaçant d'attaquer les États-Unis et d'assassiner des citoyens états-uniens, Obama a promis de traquer et finalement de détruire ce groupe terroriste.

Avant son discours, Obama a autorisé le Secrétaire d'Etat, en vertu de la Loi sur l'aide étrangère, à fournir jusqu'à 25 millions de dollars de services et de formation en provenance du ministère de la Défense.

Cette aide sera utilisée pour fournir une assistance militaire au gouvernement de l'Irak, y compris le gouvernement régional du Kurdistan, et à les aider dans leurs efforts de lutte contre l'État islamique, selon un communiqué de la Maison Blanche.

Dans le même temps, les législateurs ont reporté un vote prévu jeudi pour examiner une requête d'Obama demandant rapidement une mesure de dépenses supplémentaires pour autoriser l'armée US à former et équiper les troupes étrangères, afin d'aider et combattre l'État islamique ; une initiative qui reçoit le soutien croissant de la part des Républicains.

Si l'autorisation est accordée, il est difficile de savoir si d'autres militaires US seront envoyés en Irak ou encore déployés en Syrie pour former des combattants étrangers. "Il est clair pour moi que nous devons former et équiper les rebelles syriens et d'autres groupes du Moyen-Orient qui ont besoin d'aide", a déclaré le leader de la Chambre haute du Congrès, le Sénateur Harry Reid M. (district du Nevada), selon le Washington Post. Le leader de la Chambre basse du Congrès, Nancy Pelosi (district de Californie), a déclaré qu'elle allait soutenir le mouvement à la condition que les combattants rebelles aient été formés "en dehors du pays" et non en Syrie.


La décision d'ordonner des frappes contre l'État islamique met les États-Unis dans une position complexe en ayant l'air de soutenir les efforts du président syrien Bachar al-Assad, qui a combattu les rebelles djihadistes pendant trois ans dans une guerre civile parasitée par les islamistes radicaux. La Syrie était prête à coopérer et à coordonner les attaques, mais les États-Unis ont déclaré leur intention de ne pas demander l'approbation d'Assad pour organiser les frappes aériennes contre les terroristes.

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EN SAVOIR PLUS : L'Occident utilise l'Etat islamique comme prétexte pour bombarder les forces du gouvernement syrien.

L'US Air Force a déjà réalisé plus de 150 frappes aériennes sur les positions de l'État islamique en Irak, alors que certains politiciens états-uniens ont insisté pour que des frappes aériennes en Syrie soient également mise en place.

Dans une conversation téléphonique entre le Roi Abdullah bin Abdulaziz d'Arabie Saoudite et Obama, les deux dirigeants ont partagé leurs inquiétudes quant à la menace posée par l'État islamique et ont convenu qu'une opposition syrienne forte est essentielle pour faire face à des extrémistes ainsi qu'au régime d'Assad, qui a "perdu toute légitimité", selon la Maison Blanche.

Le Secrétaire d'Etat John Kerry était à Djeddah au début de la semaine à la réunion du Conseil de coopération du Golfe (CCG) - réunissant l'Irak, la Jordanie, l'Egypte, le Liban et la Turquie - pour faire avancer les efforts pour construire une coalition régionale et internationale pour contrer l'Etat islamique en Irak et en Syrie.

Cependant, les rapports disent que le soutien militaire ou matériel, des Européens ou des alliés du Moyen-Orient envers Obama reste incertain. L'Allemagne et le Royaume-Uni ont déjà promis un soutien militaire aux forces kurdes combattants l'Etat islamique en Irak.

Le président Obama a déclaré mardi aux dirigeants du Congrès qu'il avait assez d'autorité pour prendre des mesures contre le groupe de miliciens de l'Etat islamique, et qu'il n'avait pas besoin de leur approbation officielle.

Le principal auteur de la Loi de 1973 sur les pouvoirs de guerre ("Wars Powers Resolution"), a cependant, déclaré à l'Institut de Précision publique ("the Institute for Public Accuracy"), que le président n'avait pas cette autorité.

"Si le président ordonne des actes de guerre en l'absence de l'approbation du Congrès, il risque la destitution par la Chambre des représentants pour avoir usurpé un pouvoir de la Constitution réservé exclusivement au Congrès. Si Obama veut légalement ordonné des frappes aériennes sur le territoire de l'Irak ou de la Syrie, il doit d'abord obtenir l'approbation du Congrès", a déclaré Paul Findley, un ancien membre du Congrès de l'Illinois.

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