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Défense : la France peine à payer ses guerres Par Lénaïg Bredoux Mediapart
Le budget 2015 de la Défense est un casse-tête et Le Drian est contraint d’inventer de nouvelles trouvailles comptables. Dernière en date : une sorte de PPP dans l'armement, société de leasing qui louerait le matériel à l'armée.
ali, République centrafricaine, Irak, et peut-être bientôt Libye : les guerres françaises coûtent cher. Leur budget est souvent opaque mais il est surtout de plus en plus difficile à assurer. L’exercice 2015 n’échappe pas à la règle : dans un contexte ultratendu, Jean-Yves Le Drian a même sorti de son chapeau un nouveau projet de société public-privé pour renouveler les équipements des armées. Quant aux opérations extérieures, elles seront en grande partie financées par les autres ministères. Certains députés s’inquiètent.
En France, la règle veut que lorsque les interventions militaires à l’étranger, les « opex », coûtent plus cher que prévu, la différence soit largement prise en charge par l’ensemble du budget de l’État, via la « réserve interministérielle de précaution ». Après tout, pourquoi pas : les guerres ne sont pas prévisibles. Sauf que le procédé est systématique : chaque année, les dépenses engagées sont plus élevées qu’attendu.
En 2013, le surcoût Opex avait été de plus de 1,2 milliard d'euros. Il était de 873 millions en 2012 (opération en Libye) et de 1,24 milliard en 2011 (opération en Côte d'Ivoire). En 2014, la Défense avait prévu un surcoût de 450 millions d’euros – il sera compris « entre 1 milliard et 1,1 milliard d’euros », selon l’entourage de Jean-Yves Le Drian...
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