Gaza : Amnesty International accuse Israël de "crimes de guerre"

Selon Philippe Luther, directeur d'Amnesty International pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, certains bombardements israéliens lors de l'opération "bordure protectrice" menée par Tsahal à Gaza durant l'été dernier visaient juste à punir une population sans défense : « Pour nous, le déroulement des attaques, comme les déclarations faites à l'époque par des porte-paroles de l'armée israélienne, révèlent qu'elles ont été décidées à titre de sanction collective contre la population de Gaza, et donc ont été des crimes de guerre. ».

Il ajoute également : "Tous les éléments dont nous disposons démontrent que ces destructions à grande échelle ont été menées de façon délibérée et sans justification militaire".

Pendant l'opération, menée du 8 juillet au 26 août et destinée à neutraliser les capacité militaires du Hamas selon Israël, le centre commercial municipal de Rafah, qui abritait des magasins, une clinique médicale et des bureaux, et fournissait les moyens de subsistance à des centaines de familles, a notamment été détruit, a indiqué Amnesty. Selon les autorités israéliennes, l'un des immeubles détruits abritait un centre de commandement du Hamas et un autre des "équipements liés à des militants palestiniens", a indiqué Amnesty estimant que l'armée devait toutefois "avoir recours à des méthodes qui minimisent les dommages causés aux civils et à leurs biens".

Pour Amnesty International, une enquête internationale sur les crimes perpétrés par Israël à Gaza doit être menée au plus vite.

La guerre a fait près de 2.200 morts Palestiniens, en majorité des civils, selon les secours palestiniens. Côté israélien, 67 soldats et six civils ont été tués.

Source : AFP

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