Les requêtes déposées par des victimes du terrorisme en Syrie visant la responsabilité de Laurent Fabius dans son soutien multiforme aux rebelles et terroristes dans la guerre qui ravage la Syrie depuis 2011, ont été rejetées par le Tribunal Administratif de Paris, le 19 décembre 2014, au motif qu'elles ne peuvent être liées uniquement au Ministre français des Affaires étrangères. Faut-il penser que les positions de Laurent Fabius ne sont que le reflet du gouvernement français actuel dirigé par le "chef de guerre" François Hollande ? C'est ce que tend à indiquer le Tribunal Administratif. En effet, celui-ci a considéré que Laurent Fabius ne pouvait être poursuivi personnellement pour des faits qui relèvent de la politique étrangère de son gouvernement. Ce faisant, le Tribunal administratif ouvre la voie par son jugement à une action de l’État syrien devant la Cour internationale de Justice (le tribunal arbitral des Nations unies).
L'Etat français devra-t-il répondre de son soutien multiforme aux terroristes d'Al-Nosra se réclamant d'Al-Quaïda, aux rebelles syriens dits modérés dont bon nombre sont liés à la mouvance islamiste radicale et al-quaïdiste tandis qu'une grande part a rejoint l'Etat islamique avec les armes livrées par la France dans une guerre instituée par les nations atlantistes ?
Les civils syriens relevaient que le 29 mai 2012, le ministre des affaires étrangères a promis que la France interviendrait contre le régime syrien ; qu’il a déclaré le 17 août 2012 en Turquie que Bachar El Assad ne méritait pas d’être sur terre ; le 14 décembre 2012, il a déclaré également que le front Al-Nosra faisait du bon boulot ; le 13 mars 2013 que la France et la Grande Bretagne allaient livrer des armes aux rebelles ; que la France a appelé le 22 août 2013 à une réaction de force contre le régime syrien.
En effet, il aurait été bien naïf de penser que Laurent Fabius agissait seul de manière unilatérale au sein du gouvernement français même si la collusion entre le M.A.E français et les rebelles et terroristes syriens apparaît de plus en plus évidente notamment de par ses récentes déclarations demandant une intervention militaire et des bombardements de la coalition pour protéger les rebelles syriens à Alep face à l'avancée des forces loyalistes syriennes d'Assad. Cela pose plus généralement la question de la responsabilité directe de l'Etat français, du chef des Etats-majors, François Hollande proclamé "chef de guerre" par l'AFP lors de sa guerre au Mali contre le terrorisme islamiste alors qu'il soutient bon nombre d'entre eux en Syrie et qu'il est un fervent soutien politique, économique et militaire des financiers des Djihadistes : à savoir les pays du Golfe (Boko Haram : le double jeu de François Hollande). Sans compter sur les agents français et étatsuniens qui opèrent à l'intérieur de la Syrie rappelant l'action des forces spéciales françaises et britanniques en Libye auprès des Djihadistes libyens soutenus par le Qatar avec un soutien français appuyés aux milices libyennes durant l'ère sarkozyenne.
Malheureusement, il est fort peu probable qu'un Tribunal français puisse examiner la responsabilité du gouvernement français en la matière pas plus qu'une commission d'enquête parlementaire n'a de chance d'aboutir puisque la politique de François Hollande est la prolongation de la politique de son prédécesseur, Nicolas Sarkozy et que les députés de gauche comme de droite cautionnent en grande majorité cette guerre menée en Syrie par la France sous bannière de l'OTAN au sein de l'axe étatsuno-sionniste. Quant à un tribunal international ? La CPI étant sous bannière atlantiste, tout processus juridique au sein de la Cour pénale internationale a peu de chance d'aboutir également. Reste un recours devant un tribunal international mis en place et soutenu par les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud).
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