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Selon l'APA, l'ex-Première dame Simone Ehivet Gbagbo a été condamné à vingt ans de prison pour "atteinte à la sûreté nationale, trouble à l'ordre public et coalition de fonctionnaires" pendant la crise postélectorale qui a fait plus de 3000 morts de décembre 2010 à avril 2011. Bien sûr cette justice de vainqueur n'avait pas de preuves formelles de ce qu'elle avançait mais il était devenu urgent d'exclure du champ politique l'ex-première dame de Côte d'Ivoire évincé avec son mari de Président par les chars français à la suite d'un truquage électoral en faveur du candidat françafricain. Alors que le Parquet avait requis 10 ans de prison, le jugement lui en donne le double ainsi que pour les Généraux Brunot Dogbo Blé (ex-Commandant de la Garde Républicaine) et Vagba Faussignaux (ex-Commandant de la marine nationale ) qui écopent donc également de vingt ans de prison pour les mêmes motifs.
Il s'agit d'un jugement politique de vainqueur dans un pays qui semble s'enfoncer dans le despotisme à la veille des prochaines élections.
Michel Gbagbo, fils de l'ancien Chef de l'Etat Laurent Gbagbo et le Vice-Président du Front populaire ivoirien (FPI) Aboudrahamane Sangaré ainsi que l'ex-Gouverneur de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) Philippe Henri Dacoury-Tabley sont condamnés à cinq ans de prison et cinq ans de privation de leurs droits civiques pour "trouble à l'ordre public et coalition de fonctionnaires".
L'ancienne ministre Geneviève Bro Grégbé, par ailleurs Présidente des femmes patriotes est condamnée à dix ans de prison et cinq ans de privation de ses droits civiques.
Le Président du FPI Pascal Affi N'guessan est condamné à dix-huit mois de prison, quand l'ancien Premier ministre Aké N'gbo, les anciens ministres Désiré Dallo, Kata Kété, Danielle Boni Claverie, Christine Adjobi et Alcide Djédjé sont condamnés à vingt quatre mois de prison avec sursis à l'exécution de l'emprisonnement.
A ce jour, aucun des partisans hauts placés de Ouattara, qui ont mené la rébellion soutenue par la France et son allié burkinabé, n'ont été jugés.