Tout a commencé le 5 mars, avec la réunion secrète des cadres les plus proches de l’ancien président ivoirien. Rassemblés dans une maison d’Abidjan, ils proclament la suspension de Pascal Affi N’Guessan, en assurant avoir réuni les deux tiers des délégués pour les soutenir dans cette démarche. Une information impossible à confirmer par les journalistes car c’est à travers un communiqué qu’ils apprennent la nouvelle : contrairement aux habitudes, les cadres du FPI n’ont pas convié les médias, affirmant avoir eu peur d’une intervention des forces de l’ordre.
Dans ce texte, ils justifient leur acte en dénonçant son « attitude de défiance » et le fait qu’il contrevienne aux textes régissant la formation politique. Ils déplorent le maintien d’un représentant du FPI au sein de la Commission électorale indépendante (CEI) contre l’avis du comité central, ou encore le report du congrès prévu en décembre 2014. Le recours en justice de Pascal Affi N’Guessan sur cette question est pour eux une « intrusion inacceptable de la justice ivoirienne dans les affaires internes du parti ». Ce qu’ils considèrent comme des « décisions unilatérales » sont ainsi « des faits constitutifs de défaillances caractérisées », selon eux...
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