Trois cent clandestins viennent de trouver la mort, le lundi 13 avril, en Méditerranée. Une tragédie de plus! Or 'Union Euroéenne a décidé de réduire ses moyens de sauvetage des naufragés. Une tragédie humaine.
Alors que de plus en plus de migrants fuyant le chaos de leur pays bravent chaque année la mer pour rejoindre l’Europe, l’Union européenne a décidé de limiter les moyens pour secourir les naufragés. En tout, ce sont 10 millions d’euros servant à subventionner chaque mois les actions de sauvetage menées par la marine italienne qui sont tout bonnement supprimés. Autant dire une goutte d’eau pour le budget européen 2014 qui s’est élevé à 135,5 milliards d'euros (crédits de paiements).
Politique au rabais
Face à l’hécatombe actuelle, un tel montant destiné à sauver des vies ne serait pourtant pas de trop ! Depuis la vague du printemps arabe, 4000 personnes ont péri au cours de leur épopée périlleuse. Au total en 2014, 200000 personnes ont débarqué sur les côtes italiennes. Soit trois fois plus qu'en 2013, selon le HCR (Haut-Commissariat aux réfugiés). C'est sans compter ceux débarqué en Espagne ou en Grèce. Un afflux qui n’est pas prêt de se tarir en 2015 étant donné le chaos qui règne dans de nombreuses régions du Moyen-Orient et d’Afrique.
Qu’à cela ne tienne, au mois de novembre dernier, l'Italie a mis fin à l'opération "Mare Nostrum", chargée du sauvetage des clandestins. Lui a succédé l'opération "Triton", prise en charge par l’agence européenne Frontex chargée exclusivement de protéger les frontières et non plus des patrouiller dans l’ensemble de la Méditerranée. De nombreuses voix se sont élevées contre les autorités britanniques accusées de verrouiller systématiquement la politique migratoire européenne ete de lui insuffler une finalité exclusivement défensive. La Grande Bretagne met en effet tout en œuvre pour parer à tout afflux de migrants sur son territoire via Calais. Les anglais sont pourtant loin d'être les seuls à plomber la politique migratoire de l'UE. Plus discret, le ministre de l’intérieur français Bernard Cazeneuve préfère se prononcer en faveur de la réduction des moyens de sauvetage des naufragés devant de fameux éditorialistes parisiens. En off bien sûr...