En visite au Qatar puis en Arabie saoudite, les 4 et 5 mai, où il a été le premier chef d'Etat occidental à participer à un sommet des monarchies du Golfe, François Hollande nage dans le bonheur. Ventes de Rafale, contrats d'armement et contrats civils, soutien politique à la guerre qu'une coalition sunnite mène au Yémen, "la diplomatie présidentielle rapporte", se réjouit un conseiller de l'Elysée. "La France est un pays qui rassure", s'est flatté François Hollande. Sans avoir besoin de rappeler que Barack Obama ne cesse de les inquiéter, "car il a refusé de bombarder Bachar, en 2013, et il s'apprête à conclure un accord dangereux avec l'Iran", souligne un diplomate néoconservateur, qui est loin d'être le seul de son espèce au Quai d'Orsay.
Mais, lors de son périple, le chef de l'Etat a eu beaucoup de chance. L'émir du Qatar ne lui a pas fait visiter les chantiers où croupissent des milliers d'immigrés. Et le roi d'Arabie saoudite ne l'a pas invité à assister à une lapidation ou à une décapitation en public. Au risque de heurter sa sensibilité.