Le groupe terroriste s'est emparé mercredi du nord de la ville située au centre de la Syrie, en proie à de violents affrontements depuis plusieurs jours. La cité antique classée au patrimoine mondial de l'Unesco est un des derniers verrous avant Damas.
Les combattants de l'État islamique ont pris la totalité du nord de Palmyre, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme. Une avancée permise par la prise en fin de matinée de mercredi par les djihadistes du bâtiment de sécurité d'État de la ville et d'un barrage situé près d'un bâtiment administratif abritant les registres civils des habitants. Devant l'offensive, les soldats du régime syrien auraient pris la fuite, selon un militant sur place.
Mercredi après-midi, c'est donc un tiers de la ville qui serait ainsi maitrisée par les terroristes, qui samedi dernier déjà, étaient parvenus à en maîtriser une grande partie avant d'être repoussés par les forces gouvernementales moins de vingt-quatre heures plus tard.
Une ville stratégique pour Daech
L'offensive du groupe djihadiste sunnite, débutée le 13 mai dernier, revêt une importance stratégique de premier plan explique au Figaro Fabrice Balanche, maître de conférences à l'Université Lyon 2 et spécialiste du Moyen-Orient: «En tenant Palmyre, Daech étend son influence d'une part et d'autre de la frontière irako-syrienne et ouvre une nouvelle voie de communication vers Ramadi». Selon le géographe, «Palmyre est un derniers verrous avant Damas», objectif du groupe terroriste...